OpenAI, la start-up américaine d’intelligence artificielle (IA) à l’origine de ChatGPT, a signé un « nouveau partenariat stratégique » avec le gouvernement anglais. Dans un communiqué publié lundi 21 juillet par Londres, Peter Kyle, secrétaire d’État britannique chargé de la Technologie, explique que « l’IA sera fondamentale pour conduire le changement dont nous avons besoin dans tout le pays – qu’il s’agisse de réparer le NHS (National Health Service, le système de santé du Royaume-Uni NDLR), d’éliminer les obstacles aux opportunités ou de stimuler la croissance économique ».
OpenAI et le Royaume-Uni « collaboreront pour identifier les opportunités de déploiement de modèles d’IA avancés dans l’ensemble du gouvernement ». Cette technologie pourrait « aider les fonctionnaires à travailler plus efficacement » et aider « les citoyens à naviguer plus efficacement dans les services publics », est-il précisé.
Un partenariat non contraignant
Ce partenariat va permettre à OpenAI de renforcer ses équipes au sein de son bureau londonien. La société américaine va « soutenir la mission du gouvernement consistant à utiliser l’IA pour transformer les services financés par les contribuables », et les « rendre plus efficaces », souligne le communiqué. Le partenariat, qui n’est pas juridiquement contraignant, « explorera les possibilités de déploiement de l’IA dans des domaines tels que la justice, la défense et la sécurité, et les technologies de l’éducation », détaille le texte.
Pour Sam Altman, à la tête d’OpenAI, « l’IA est une technologie essentielle à la construction d’une nation, qui transformera les économies et générera de la croissance ». Le gouvernement travailliste estime que l’IA pourrait permettre au pays d’augmenter sa productivité de 1,5 % par an.
Cette annonce intervient quelques jours après la présentation, par le gouvernement travailliste, des missions de son équipe en charge de « l’IA souveraine ». Cette dernière prévoit notamment des investissements fléchés vers ses champions nationaux du secteur, à hauteur de 500 millions de livres (environ 576 millions d’euros). Un assistant d’IA d’OpenAI, appelé Humphrey, est déjà utilisé dans la fonction publique britannique.
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Un accord similaire avec Google
Début juillet, Londres avait annoncé un partenariat similaire avec Google, qui a lancé le modèle d’IA Gemini. Le gouvernement britannique avait notamment déclaré que la division IA de l’entreprise « collaborerait avec les experts techniques du gouvernement pour les aider à déployer et à diffuser de nouvelles technologies émergentes, à améliorer l’efficacité du secteur public et à accélérer les découvertes scientifiques ».
Les détracteurs de cet accord avaient déploré la mise en place de ce partenariat, décrit comme « dangereusement naïf ». Les critiques craignent que le secteur public devienne dépendant d’entreprises américaines, compliquant dans le même temps la réglementation de ces dernières.
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