À qui ressemble l’utilisateur type de ChatGPT ? Pour répondre à cette question (et à bien d’autres), une étude a été menée par le NBER (National Bureau of Economic Research), OpenAI et Harvard. Plus d’un million de conversations ChatGPT ont été analysées entre mai 2024 et juin 2025, toutes ont été désidentifiées et les contenus traités par… une IA. Tout cela permet d’obtenir des tendances globales (âge, genre, type d’usage) tout en protégeant la vie privée des utilisateurs.
Les femmes de plus en plus nombreuses à utiliser ChatGPT
Il ressort de cette grande moulinette que les jeunes dominent : environ 46 % des messages proviennent d’utilisateurs âgés de 18 à 25 ans. Au lancement de ChatGPT fin 2022, près de 80 % des utilisateurs actifs avaient des prénoms typiquement masculins, mais en juin 2025 la tendance s’est complètement inversée avec un léger avantage pour les prénoms féminins. L’étude conclut que l’écart de genre s’est fortement réduit, voire a disparu.
Les chercheurs ont constaté que les utilisateurs aux prénoms féminins se servent du bot pour l’écriture et les guides pratiques, tandis que ceux aux prénoms masculins privilégient les sujets techniques, la recherche d’information, la création d’images.
Les utilisateurs de ChatGPT affichent un niveau d’éducation souvent élevé. Les diplômés utilisent davantage le bot pour le travail (jusqu’à 48 % de leurs messages). Les utilisateurs les plus assidus appartiennent aux professions qualifiées (management, business, informatique, sciences). Dans ces groupes, la part des usages liés au travail dépasse 50 %.
Néanmoins, beaucoup de requêtes sont non professionnelles (73 % des messages depuis le début de l’année), autour du quotidien, de l’apprentissage ou de la créativité. On observe aussi une différence d’usage en fonction de l’âge. Ainsi, seulement 23 % des messages des moins de 26 ans sont liés au travail, une proportion qui augmente avec l’âge. Néanmoins, chez les utilisateurs de 66 ans et plus, les messages professionnels retombent à environ 16 %.
Globalement, on se sert de ChatGPT moins pour le travail que pour tout ce qui est personnel ; l’usage s’est globalement moins orienté vers le travail au fil des mois. C’est un problème potentiel pour OpenAI, qui cherche à attirer les entreprises.
Que faire avec ChatGPT ?
Si l’on se penche sur ce que les utilisateurs font concrètement avec le chatbot, l’étude met en lumière trois grands usages. Le premier concerne les guides pratiques : tutorat, aide aux devoirs, conseils santé ou encore plans d’entraînement. Le deuxième, la recherche d’informations, qui va des actualités aux produits de consommation en passant par les recettes de cuisine. Enfin, l’écriture reste un pilier de l’utilisation de ChatGPT, qu’il s’agisse de rédiger un mail, de traduire un texte ou de reformuler une présentation. À eux trois, ces domaines représentent près de 80 % des échanges.
La rédaction domine lorsque l’usage est professionnel : 40 % des messages liés au travail consistent à écrire, corriger ou traduire. Viennent ensuite les conseils pratiques (24 %) et l’assistance technique, qui recule nettement (de 18 % des usages pros en 2024 à environ 10 % en 2025). À l’inverse, côté personnel, l’explosion des requêtes est frappante : de 53 % des échanges en 2024, elles sont passées à 73 % en 2025, preuve que le chatbot a trouvé sa place dans la vie quotidienne.
Certains usages restent cependant marginaux. Les conversations tournées vers les relations personnelles, la réflexion intime ou les jeux de rôle ne représentent qu’à peine 2,4 % de l’ensemble. L’étude montre donc que ChatGPT sert avant tout d’outil d’écriture, de recherche et de conseils pratiques, davantage que de confident ou de compagnon de jeu.
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Source : NBER
