S’il y a un domaine dans lequel Bose a marqué l’histoire de l’audio, c’est bien celui de la réduction active du bruit. La marque américaine a été la première à démocratiser cette technologie, devenue aujourd’hui incontournable pour tous ceux qui voyagent, travaillent dans des environnements bruyants ou recherchent une bulle de tranquillité au quotidien. Chaque génération de casque Bose s’est imposée parmi les références en la matière, au point que les modèles de la série QuietComfort sont devenus presque synonymes de silence portable. Malgré tout, depuis quelques années, Sony et Apple empiètent sur ses plates-bandes au point de parfois dépasser la marque américaine.

Avec ce nouveau QuietComfort Ultra 2, vendu 499 euros, Bose cherche à affiner encore sa formule. L’appareil reprend les forces de la première génération tout en corrigeant certaines faiblesses en introduisant quelques nouveautés comme le mode Cinéma, la compatibilité audio sans perte via USB-C et une autonomie revue à la hausse. Reste à voir si ces améliorations suffisent à gommer les défauts de la première génération et à reprendre la main sur le Sony WH-1000XM6, son rival le plus direct et désormais référence du segment haut de gamme.
Léger changement de design
Dès la sortie de la boîte, on retrouve ce qui fait la force de Bose : une finition exemplaire. Le QuietComfort Ultra 2 est livré dans une housse rigide de belle qualité, parfaitement ajustée et suffisamment robuste pour protéger le casque lors des déplacements. Le casque lui-même conserve son design sobre et élégant, avec des lignes arrondies et un style intemporel.

Les yokes arborent désormais un revêtement brillant qui remplace l’ancien traitement mat. L’effet visuel est réussi, mais il faut reconnaître que cette finition est aussi très sensible aux traces de doigts, ce qui oblige les plus maniaques à passer régulièrement un coup de chiffon. Heureusement, l’assemblage est irréprochable : aucun jeu, aucun grincement, tout respire le sérieux.

Comme toujours chez Bose, le confort est au sommet. Les coussinets généreux (toujours amovibles pour les changer, lorsqu’ils sont usés), recouverts d’un similicuir souple, épousent parfaitement l’oreille et restent très agréables même après plusieurs heures d’écoute. La mousse de l’arceau est elle aussi remarquablement bien conçue : elle ne crée aucune pression excessive sur le crâne. On peut littéralement porter le casque toute une journée sans ressentir de gêne. Enfin, le casque reste entièrement pliant, ce qui facilite grandement son transport.

Ergonomie et commandes bien conçues
Rien de nouveau ici, Bose a choisi de conserver la combinaison gagnante de la première génération : des boutons physiques pour les fonctions essentielles et une surface tactile dédiée au réglage du volume. Ce compromis fonctionne parfaitement, offrant la fiabilité des boutons et la modernité d’un contrôle gestuel intuitif.

Le casque réagit immédiatement aux sollicitations, sans latence ni erreur de détection. On apprécie aussi le fait que Bose ne cherche pas à tout basculer vers le tactile, ce qui aurait rendu l’expérience plus aléatoire. Ici, chaque commande est claire et facile à mémoriser.

La connectivité USB-C enfin proposée
Côté logiciel, Bose n’a pas révolutionné son application, déjà largement enrichie lors de la sortie de la première génération du casque. On y retrouve la gestion de l’ANC, un égaliseur à seulement trois bandes, les réglages des différents modes et la personnalisation des commandes.
Certes, l’application Bose reste un cran en dessous de celle de Sony en matière d’exhaustivité. Le WH-1000XM6 propose une panoplie de réglages plus large, parfois jusqu’à la complexité. Mais il faut reconnaître que l’interface Bose est beaucoup plus claire et agréable à utiliser. Pour beaucoup, ce choix de simplicité sera finalement un atout.
La connectivité est assurée par le Bluetooth 5.4 avec multipoint (deux appareils), compatible avec les codecs SBC, AAC et aptX Adaptive. Bose introduit surtout un atout majeur : la compatibilité USB-C audio, permettant d’écouter en qualité sans perte. Dans ce mode, le casque reçoit un signal 16 bits en 44,1 ou 48 kHz, ce qui le place clairement un cran au-dessus de la transmission sans fil.

Une réduction de bruit encore améliorée ?
La réputation de Bose dans ce domaine n’est plus à faire, mais le QuietComfort Ultra 2 parvient malgré tout à élever encore le niveau. Grâce à ses dix microphones et à l’amélioration de la technologie ActiveSense, le casque module en permanence son ANC pour réagir aux variations soudaines du bruit ambiant.
Dans les faits, le résultat est bluffant. Que ce soit dans un métro bondé, en avion ou au milieu d’un boulevard parisien bruyant, on profite d’une véritable bulle de silence. Comparé au Sony WH-1000XM6, déjà excellent, le Bose parvient à offrir une isolation encore un peu plus performante, notamment dans les basses fréquences.

Le mode transparence a lui aussi été amélioré. L’option ActiveSense ajuste automatiquement le niveau en fonction de l’environnement : dans un lieu calme, la transparence est maximale, et dès qu’un bruit soudain survient, l’ANC reprend le dessus. Ce système est à la fois efficace et agréable à utiliser au quotidien, évitant les à-coups ou les transitions artificielles.
Le kit mains libres est également une réussite. Les conversations sont claires, notre voix est bien isolée même dans les environnements bruyants et l’interlocuteur est parfaitement intelligible. Pour qui passe régulièrement des appels avec son casque, c’est un vrai atout.
Qualité audio : merci l’USB-C
Sur le plan purement musical, Bose reprend la signature de la première génération. Le son est globalement orienté vers les basses, ce qui peut donner un rendu chaleureux, mais parfois un peu étouffé. Pour retrouver plus de clarté, il faudra jouer de l’égaliseur et accentuer légèrement les aigus.
Le fameux mode Immersion, censé spatialiser l’audio, reste mitigé. Son efficacité varie fortement d’un morceau à l’autre et peut donner des résultats trop aléatoires. On aurait préféré une compatibilité native avec Dolby Atmos, plus universelle et mieux maîtrisée. De plus, ce mode s’avère assez gourmand en énergie, réduisant sensiblement l’autonomie.

En revanche, le nouveau mode Cinéma est une excellente surprise. Lors du visionnage d’un film ou d’une série, il met en avant les dialogues tout en respectant la bande originale. On obtient ainsi un rendu équilibré et adapté, qui améliore réellement l’expérience par rapport à une écoute standard.
Mais la véritable révolution vient de la connexion USB-C audio sans perte. Une fois branché à un smartphone, une tablette ou un PC, le casque délivre un son beaucoup plus équilibré, avec des basses mieux définies, des voix cristallines et un niveau de détail supérieur à ce que permettent les codecs sans fil. Ici, Bose surpasse clairement Sony, qui ne propose pas cette fonctionnalité sur son WH-1000XM6, son seul vrai défaut.
Autonomie en hausse
Bose annonçait déjà 24 heures d’autonomie sur la première génération. Le QuietComfort Ultra 2 grimpe désormais à 30 heures avec ANC activé et même un peu plus dans la pratique : nous avons mesuré 32 heures et 15 minutes avant extinction complète.

C’est une progression notable qui place le casque dans le haut du panier et lui permet de se remettre au même niveau que le modèle de Sony. La charge rapide reste efficace : 15 minutes suffisent pour récupérer 3 heures d’écoute, un atout pratique pour les oublieux.
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