Si l’on vous demandait de nommer la voiture électrique la plus rapide au monde, il y a de fortes chances que des noms comme Tesla, Rimac ou Aspark vous viennent à l’esprit. Et pourtant, vous auriez tort. La voiture qui vient de décrocher ce titre est chinoise, peu connue sous nos latitudes, et elle n’a fait qu’une bouchée de la concurrence. Elle s’appelle Yangwang U9 Track Edition, et elle a tout simplement redéfini les standards de la performance électrique.
Plus de 3 000 ch pour réaliser ce record
Le 26 août dernier, Yangwang, la filiale haut de gamme de BYD, a envoyé un communiqué qui a fait l’effet d’une bombe. Sur le circuit allemand d’Automotive Testing Papenburg, la U9 Track Edition a pulvérisé le record de vitesse pour un véhicule électrique, atteignant 472,41 km/h. Un chiffre qui renvoie la Rimac Nevera R et ses 431 km/h à la préhistoire. Une différence de 40 km/h en faveur de la voiture chinoise face à celle du constructeur croate.
Ce qui rend cette performance d’autant plus impressionnante, c’est la puissance ahurissante de la bête. Annoncée à plus de 3 000 ch, la Yangwang U9 Track Edition se positionne comme un véritable monstre. En effet, les quatre moteurs électriques de la voiture, un par roue, ont été poussés à 555 kW chacun, ce qui donne une puissance combinée totale théorique d’environ 2 220 kW, soit plus de 3 000 chevaux.
Elle est par ailleurs dotée du premier système 1 200V de série au monde, couplé à une gestion thermique optimisée. De quoi encaisser les contraintes d’une telle débauche de puissance.
Un coup de maître (et de com) pour BYD
Ce record est aussi un coup de maître sur le plan marketing pour BYD. Le constructeur chinois, qui a récemment dépassé Tesla en nombre de véhicules électriques vendus, montre qu’il est capable de rivaliser avec l’élite de l’automobile. Derrière le volant, c’est le pilote allemand Marc Basseng qui a signé l’exploit. Il avait déjà battu un record en 2024 avec une vitesse de 375 km/h en voiture électrique. « L’an dernier, je pensais avoir atteint mon apogée », a-t-il déclaré, « je ne m’attendais pas à battre mon propre record si tôt. Mais nous y voilà, sur la même piste, avec de nouvelles technologies qui ont rendu cela possible. »
Bien sûr, cette version « Track Edition » n’a rien à voir avec la Yangwang U9 de base. Cette dernière, déjà disponible en Chine pour environ 200 000 euros, embarque quatre moteurs pour une puissance de « seulement » 1 300 ch. Ce qui est déjà impressionnant, avec un 0 à 100 km/h abattu en 2,36 secondes et une vitesse de pointe de 309 km/h.
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Avec ce record, BYD s’offre une visibilité mondiale et met une pression énorme sur la concurrence, notamment sur Rimac et Aspark. Ces constructeurs vont sans doute devoir se creuser la tête pour trouver une réponse à la domination chinoise. Pour la marque Yangwang, c’est l’occasion parfaite de capitaliser sur cet exploit et de s’imposer comme un acteur incontournable sur le marché des supercars électriques.
Un record pour une voiture électrique, vraiment ?
Il est important de préciser que ce nouveau record s’applique à une voiture de « production », ou en tout cas à un modèle qui en est dérivé. Comme le fait remarquer très justement le média CarNewsChina, la voiture électrique la plus rapide au monde, tous véhicules confondus, reste la Venturi Buckeye Bullet 3.
Conçue par des étudiants de l’Université d’État de l’Ohio, cette fusée sur roues a atteint la vitesse astronomique de 549,4 km/h en 2016. Cependant, il ne s’agit pas d’une voiture « classique » que l’on pourrait voir sur une piste de course. La Venturi Buckeye Bullet 3 est un engin long et fin, optimisé pour la vitesse en ligne droite sur le lac salé de Bonneville. La prouesse de la Yangwang U9 est donc d’avoir décroché le titre pour une supercar, un véhicule qui, même en version « Track Edition », conserve une forme et des caractéristiques plus proches d’une voiture de série.
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