Alors que le Model Y, voiture la plus vendue au monde en 2023, commençait à montrer quelques signes d’essoufflement face aux assauts répétés des constructeurs chinois et européens, Tesla a décidé de frapper un grand coup. Après avoir lancé une version allongée à six places en Chine, la marque californienne dégaine en Europe une déclinaison Performance de son SUV star, histoire de rappeler à tout le monde que, comme elle aime à le dire, Tesla « ne fait pas de voitures lentes ».
Un look qui en dit long
Pas de doute, ce Model Y Performance ne fait pas dans la dentelle. Son kit carrosserie spécifique lui confère une présence visuelle bien plus marquée que les versions plus sages. Boucliers avant et arrière redessinés, diffuseur proéminent, aileron en fibre de carbone, rétroviseurs noirs… tout a été pensé pour la sportivité.

Mais ce n’est pas qu’une question de style. Tesla annonce une réduction de 10 % de la traînée aérodynamique et de 64 % de la portance, ce qui se traduit par une meilleure stabilité à haute vitesse. Les nouvelles jantes forgées « Arachnid 2.0 » de 21 pouces, derrière lesquelles on aperçoit des étriers de frein rouges, complètent cette panoplie agressive.
À l’intérieur, l’ambiance est tout aussi sportive. On retrouve des sièges baquets spécifiques offrant un maintien latéral renforcé, un pédalier en aluminium et des inserts en fibre de carbone sur la planche de bord. L’écran central, pièce maîtresse de l’habitacle Tesla, passe à 16 pouces et bénéficie d’une résolution en hausse de 80 %, une évolution directement héritée du Model Y « L » chinois. Pour le reste, on conserve les excellentes dispositions familiales du Model Y, avec une banquette arrière chauffante et motorisée, un écran de 8 pouces pour les passagers et deux coffres généreux.

Des performances et un châssis affûtés
Sous le capot, ou plutôt sous le plancher, ce Model Y Performance embarque le groupe motopropulseur « 4DU » de 460 chevaux, inauguré sur la Model 3 Performance. Le 0 à 100 km/h est désormais expédié en seulement 3,5 secondes et la vitesse de pointe atteint 250 km/h.
Plus intéressant encore, le SUV électrique hérite d’une nouvelle batterie. Sans donner de détails sur sa capacité, Tesla évoque des « cellules avec une densité énergétique plus élevée ». Résultat, l’autonomie grimpe à 580 km selon la norme WLTP, soit à peine 6 km de moins que la version Grande Autonomie, malgré un surcroît de puissance évident.

Néanmoins, la plus grande nouveauté se situe sans doute au niveau du châssis. Tesla a doté son SUV d’une suspension adaptative « maison », capable d’ajuster son comportement en temps réel. Fini le confort un peu ferme de l’ancienne génération, place à un meilleur équilibre entre dynamisme et confort. Les différents modes de conduite, dont le fameux mode « Piste », permettront de personnaliser l’expérience au volant et d’exploiter tout le potentiel de la machine.
Face à la concurrence
Ce Model Y Performance arrive sur un segment de plus en plus concurrentiel. Face à lui, on trouve des modèles comme la Hyundai Ioniq 5 N et ses 650 chevaux, qui mise tout sur les sensations fortes, ou encore l’Audi SQ6 e-tron, plus axé sur le premium. Le Xpeng G6 Performance, avec son rapport prix/équipement agressif, est également un rival à ne pas sous-estimer.
Pourtant, Tesla semble avoir trouvé la bonne équation en proposant un véhicule qui allie performances de premier ordre, autonomie solide et polyvalence au quotidien. Un cocktail souvent difficile à obtenir.
Produit dans la Gigafactory de Berlin, ce nouveau Tesla Model Y Performance est d’ores et déjà disponible à la commande à partir de 61 990 euros, soit près de 10 000 euros de plus que la version Grande Autonomie. Sans révolutionner le modèle, cette version apporte une bouffée d’oxygène bienvenue et permet à Tesla de réaffirmer son savoir-faire en matière de sportivité électrique.
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Source : Tesla