Les quinze marques de Stellantis vont mal. Une semaine avant la publication officielle de son bilan financier du semestre, le groupe franco-italien a affiché des résultats préliminaires alarmants. Sur les six premiers mois de l’année, des pertes nettes de 2,3 milliards d’euros, et des ventes en baisse de 6 % en glissement annuel, pour 1,4 million d’unités. Le chiffre d’affaires recul de 12,5 % comparé à la même période l’année dernière (74,3 milliards d’euros).
La chute est d’autant plus impressionnante que les résultats du premier trimestre 2024 n’étaient pas au beau fixe non plus. À ce moment, Stellantis (qui a écarté Carlos Tavares) dévoilait un bénéfice net en baisse de 48 % par rapport à 2023. Du côté des ventes, Stellantis est désormais menacé par d’autres groupes, comme Ford et BYD qui pourraient récupérer sa cinquième place au classement des principaux groupes automobiles. Ford, contrairement aux autres marques, a le mérite d’être américaine et ne pas accuser les frais douaniers de Donald Trump.
La baisse des ventes de Stellantis en Amérique du Nord et en Europe
Par conséquent du replis commercial américain, Stellantis a vu ses ventes baisser de 25 % en Amérique du Nord au premier semestre 2025, avec seulement 109 000 voitures vendues et des lignes de production mises à l’arrêt. En Europe, la baisse est moins marquée, mais tout aussi présente, avec 6 % en glissement annuel et 50 000 ventes en moins. En cause, selon Stellantis, les nouvelles lois européennes pour limiter les émissions de CO2. Ce n’est pas pour rien qu’au 30 avril, le groupe annonçait déjà qu’il suspendait ses objectifs pour l’année.
Pour rassurer, Stellantis (qui a récemment abandonné la voiture à hydrogène) cite que des modèles importants arrivent dans les gammes de ses marques, et devraient « générer des effets positifs plus importants » au cours du second semestre 2025 qui a commencé le 1er juillet. Des nouveaux modèles compris dans « mesures prises pour améliorer les performances et la rentabilité, avec en particulier les nouveaux produits ». En septembre, Stellantis espère que le leasing social français pourra lui permettre de reprendre du terrain, côté voitures électriques.
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