Luca de Meo, le directeur général de Renault, quittera son poste le 15 juillet prochain, a-t-on appris dans un communiqué publié dimanche 15 juin. Dans un mois, le dirigeant italien mettra un terme à ses années à la tête de la marque au Losange, qu’il aura tenté de redresser depuis juillet 2020 dans une « renaulution » plus douce que celle de son grand prédécesseur, Carlos Ghosn.
Sur les cinq dernières années, il a été le chef d’orchestre d’un plan de restauration de la compétitivité de Renault, à travers un mot d’ordre : « Renaulution ». Virage électrique, bouleversement du design et nouvelle stratégie financière ont été ses principaux piliers, en parallèle à une réduction des coûts, une réindustrialisation française et une restructuration des filiales.
Cela dit, l’évolution du marché automobile et des réglementations a conduit Renault à prendre des décisions en contraste avec celles de ces dernières années, comme avec l’arrêt de la production du Scénic en France. En plus des relations compliquées avec Nissan, Luca de Meo semblerait en avoir eu assez, lui qui est un enfant de l’automobile, après être passé par Toyota, FCA et le groupe Volkswagen.
Qui plus est, les dernièrs mois n’ont pas été de tout repos. En plus de l’investissement dans la voiture électrique et du recul aujourd’hui des politiques pour une électrification des gammes à marche forcée, Renault a aussi pris la décision de retourner dans l’armement, en proposant ses services au ministère des Armées. L’objectif ? Fabriquer des drones, pour l’Armée ukrainienne.
De nouveaux défis en dehors de l’automobile
Selon Le Figaro, Luca de Meo poursuivra sa carrière dans le luxe, en tant que Directeur général du groupe Kering, fondé par François Pinault, possédant certaines des plus grandes maisons de luxe en mode et maroquinerie (Gucci, Saint Laurent, Balenciaga) mais aussi dans la joaillerie et l’horlogerie. Ce nouveau rôle ne viendra pas sans défi, tant il est devenu urgent pour le groupe de trouver un moyen de se relancer après la chute de Gucci.
En partant chez le rival de LVMH, Luca de Meo dit qu’il cherchera à « relever de nouveaux défis en dehors du secteur automobile ». À la suite de l’annonce, Renault annonçait que « le conseil d’administration a lancé le processus de désignation d’un nouveau directeur général sur la base du plan de succession défini ».
Cité dans le communiqué, le président du conseil d’administration de Renault, Jean-Dominique Senard, déclarait : « Pendant 5 ans, Luca de Meo a œuvré pour remettre Renault Group, là où est sa place. Sous son leadership, notre entreprise a retrouvé une base saine, elle dispose aujourd’hui d’une magnifique gamme de produits et a renoué avec la croissance. ».
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