C’est le blockbuster de la rentrée que personne ne veut rater et il se passe chez les concessionnaires. Le leasing social, ce dispositif gouvernemental permettant de rouler en électrique pour une centaine d’euros par mois, fait son grand retour. L’objectif est de mettre au moins 50 000 véhicules sur les routes pour les actifs aux revenus modestes. Mais attention, cette année, la règle du jeu a changé et il va falloir jouer des coudes.
Un premier épisode qui a dépassé toutes les attentes
Pour comprendre la frénésie attendue, un petit retour en arrière s’impose. Début 2024, le gouvernement lance la première saison du leasing social avec un objectif de 25 000 dossiers. Le succès est fulgurant et totalement inattendu. En à peine un mois et demi, 50 000 commandes sont validées, soit le double des prévisions ! Pris de court, Bercy a dû débrancher la prise en catastrophe, laissant près de 40 000 demandes en attente et une ardoise de 650 millions d’euros. Un scénario que l’exécutif est bien décidé à ne pas revivre.
Cette année, la production a donc revu sa copie. Le nombre de véhicules est limité d’emblée à 50 000, avec une enveloppe budgétaire bien définie de 370 millions d’euros. Conséquence directe pour le consommateur, l’aide de l’État par véhicule est presque divisée par deux, passant de 13 000 euros en 2024 à 7 000 euros cette année.
Des loyers en hausse, mais des offres toujours alléchantes
Cette aide moins généreuse se répercute logiquement sur les loyers. Fini les offres ultra-agressives comme la Citroën C3 à 54 euros par mois. Pour 2025, le même modèle débutera à 95 euros mensuels. Si l’augmentation est notable, le concept reste extrêmement attractif : une voiture neuve, sans apport initial (le premier loyer majoré étant couvert par la prime), pour un budget maîtrisé. Les constructeurs, de Stellantis à Renault, sont dans les starting-blocks depuis des mois et ont déjà bombardé le public de publicités. Au total, une large gamme de modèles sera proposée, dont la très attendue Renault 5 qui espère bien tirer son épingle du jeu.
50 000 dossiers bouclés en 24 heures ? Le scénario catastrophe
L’engouement est tel que la question n’est plus de savoir si le dispositif va marcher, mais en combien de temps il sera saturé. Stellantis affirme avoir déjà enregistré 120 000 marques d’intérêt, Renault parle de dizaines de milliers. En additionnant les pré-dossiers montés en concession ces dernières semaines, le compte des 50 000 heureux élus pourrait être bon en une seule journée.
Cette ruée annoncée fait craindre une saturation des services informatiques et une déception massive pour ceux qui n’auront pas été assez vifs. Si vous remplissez les critères et que le projet vous intéresse, un seul conseil : n’attendez pas. Dès mardi matin, il faudra être prêt à dégainer. Car pour cette deuxième saison du leasing social, il n’y aura très certainement pas de séance de rattrapage.
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Source : BFMTV
