La série des Xiaomi T est depuis sa création le sweet spot tarifaire des smartphones Xiaomi premium. Le Xiaomi 15T Pro que nous testons ici reprend en grande partie la fiche technique du Xiaomi 15 Pro sorti en début d’année, mais ramène son prix à un niveau beaucoup plus acceptable. Voici notre test.
Prix et date de sortie
Le Xiaomi 15T Pro démarre à 899 euros avec une configuration de 12 Go de RAM et 512 Go de stockage. Jusqu’au 31 octobre, Xiaomi propose une reprise de l’ancien smartphone avec un bonus de reprise de 100 euros plus la « valeur résiduelle » de l’ancien téléphone.
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XiaomiIl est disponible en noir, gris ou doré.
Design : sobre et discret
Le Xiaomi 15T Pro n’est pas un smartphone sur lequel vous allez vous émerveiller en sifflant un coup la première fois que vous le verrez. Il joue la carte de la sobriété, mais il la joue bien.
Dans sa version noire, celle que nous testons, il profite d’un dos noir mat et de tranche en alliage d’aluminium avec revêtement noir mat également, pour un résultat épuré. Un bloc photo carré tout ce qu’il y a de plus classique, avec quatre ronds placés aux quatre coins du carré vient couronner le tout. On devine le téléobjectif sur l’un d’eux, qui signale le côté premium du téléphone. La présence du logo Leica au cœur des quatre modules photo est aussi un indice.
Pour la face avant, Xiaomi fait un effort de finition avec les bordures autour de l’écran qui ne comportent pas de menton. On retrouve le classique poinçon central pour la caméra selfie, ainsi qu’un discret haut parleur en haut de l’écran.
Le Xiaomi 15T Pro est étanche (IP 68) et protégé par du verre Corning Gori69157lla Glass 7i, sans doute l’une des plus grosses concessions sur la partie design, puisque ce verre est moins résistant que les Victus 2 ou Armor 2 de certains concurrents.
Un capteur d’empreintes sous l’écran est situé tout en bas de celui-ci, peut-être même un peu trop bas pour être parfaitement confortable à utiliser. Le 15T Pro est un smartphone relativement grand, épais (7,96 mm) et lourd (210 g).
Écran : convenable mais perfectible
Le Xiaomi 15T Pro possède un écran Oled de 6,83 pouces rafraichi en 144 Hz avec une définition de 447 PPP. Rappelons que peu d’apps fonctionnent au delà des 120 Hz. L’écran supporte le HDR 10+ et le Dolby Vision.
D’après les mesures du 01lab, l’écran propose un pic lumineux sous le soleil très bon de 1896 cd/m². Si nous avons maintenant quelques smartphones qui montent jusqu’à 3000 cd/m², une telle valeur n’est pas du tout déshonorante et suffira à avoir une belle visibilité en extérieur.
Surtout que le pic lumineux en HDR est excellent et arrive à 2737 cd/m², laissant sur place le Pixel 10 et ses 1922 cd/m².
La gestion des couleurs est convenable mais on peut attendre un peu mieux. Le mode par défaut est très orienté vers les contenus sRGB, un spectre colorimétrique plus accessible que le P3, qui est moins maitrisé. En effet, le delta E 2000 moyen, qui mesure la différence entre ce que l’écran est censé afficher et ce qu’il affiche vraiment s’élève à 1,6 en sRGB par défaut et 3,77 en P3.
Pour information, le mode vif proposé par le téléphone est lui davantage tourné vers le P3 et conviendra à celles et ceux qui comptent regarder du contenu sur leur téléphone. Il semble plus polyvalent avec un delta E2000 moyen en P3 à 1,71 et 3,1 en sRGB.
Un mot sur la balance des blancs qui penche fortement vers les tons froids. En mode par défaut, l’écran monte tout de même à 6995 K, lorsqu’on souhaite une mesure plus proche des 6500K. La différence est non négligeable. Le mode vif ne rattrape vraiment l’ensemble avec une mesure à 7073 K.
Logiciel : HyperOS 3.0 bientôt
Le Xiaomi 15T Pro tourne sous HyperOS 2.0 (Android 15) et il sera mis à jout en novembre 2025 vers HyperOS 3.0. Il recevra 5 ans de mises à jour ainsi que 6 ans de patch de sécurité. Il est donc un poil en retrait sur ses concurrents qui montent à 7 ans.
L’interface des Xiaomi possède des avantages et des inconvénients. Côté pile, on apprécie la fluidité à toute épreuve, les multiples réglages qui permettent de finement personnaliser l’expérience ou encore la super gestion de la maison connectée. Sans rire, aucun smartphone Android sur le marché ne se connecte aussi vite à un Google Nest mini qu’un Xiaomi actuellement.
Côté face, on regrette que la marque chinoise ait autant recours aux bloatwares, ces applications préinstallées qui empoisonnent l’écran d’accueil au premier démarrage. Également, certains choix continuent d’être discutables années après années, comme le système de gestion des fonds d’écran qui force toujours l’utilisation de thèmes plutôt que l’utilisation de photos perso.
Dans l’ensemble, l’interface de Xiaomi est une interface correcte et riche, mais qui pourrait encore gagner en clarté.
Photo : efficace et complet
Voici la configuration photo du Xiaomi 15T Pro :
- Grand angle 23mm, capteur 50Mpx, ouverture ƒ/1.62, OIS ;
- Téléobectif 115mm (équivalent X5), capteur 50Mpx, ouverture ƒ/3.0, OIS ;
- Ultra grand angle 15mm, capteur 12Mpx, ouverture ƒ/2.2, 120° ;
- Module selfie 21 mm, capteur 32Mpx, ouverture ƒ/2.2, 90° FOV.
Nous mettrons à jour ce test prochainement avec nos propres photo prises sur le terrain. En attendant, nous vous proposons une comparaison de notre scène photo avec d’autres smartphones.
A gauche le S25 Ultra, à droite le Xiaomi 15T Pro, grand angle et bonnes conditions lumineuses.
On peut constater sur la comparaison ci dessus que le Xiaomi élimine presque intégralement le bruit des aplats gris. Il propose une image plus “retravaillée” avec un traitement des couleurs plus chaud que le Samsung. Le piqué est dans l’ensemble comparable, ci ce n’est dans les zones rouges on l’on aperçoit quelques défauts visuels absents sur le Samsung.
A gauche le Xiaomi 15T Pro, à droite le Pixel 10, grand angle et basse luminosité.
Mis face au Pixel 10 en conditions lumineuses basses, le Xiaomi 15T Pro offre un résultat très probant, notamment sur les aplats blancs qui paraissent bleutés ou trop froids sur le Pixel en comparaison du Xiaomi. Le Xiaomi apparaît plus à l’aise dans ces conditions lumineuses, offrant un plus grand niveau de détail général. En revanche, on peut regretter qu’en dehors du blanc, certaines couleurs soient un peu trop accentuées. Précisons que nous avons pris les photos en mode par défaut avec le mode Leica Vivid.
Performances : un Dimensity 9400+ pour baisser le prix
L’arme fatale du Xiaomi 15T Pro est là : sa puce Dimensity 9400+. En effet, les SoC représentent l’élément le plus cher de la facture pour un constructeur de téléphone. Toute l’astuce des Xiaomi T est donc de ressortir le Xiaomi numéroté du début d’année en rabotant quelques éléments, notamment en passant sur une puce MediaTek moins chère.
Cela n’impacte qu’à la marge les performances offertes, qui demeurent tout à fait correctes pour du haut de gamme. Au quotidien, le smartphone ne souffre d’aucun ralentissement majeur.
Si l’on entre un peu plus dans le détail avec les benchmarks, voici ce que nous obtenons avec Geekbench 6. Malheureusement, les autres benchmarks ont été bloqués par Xiaomi avant la publication du test, nous les ajouterons donc plus tard.
On constate qu’en terme de puissance pure, la puce MediaTek Dimensity 9400+ n’a pas trop rattrapé ses concurrents. Le Galaxy S25 sous Snapdragon 8 Elite ainsi que l’iPhone 16e sous Apple A18 le dépasse allègrement. Plus étonnant : même le Oppo Find X8 Pro et son Dimensity 9400 est devant. Seul le Google Pixel 10 et sa puce Tensor G5, pas forcément connue pour sa célérité, cède.
Batterie : le TOP 2 de notre comparatif tout simplement
Le Xiaomi 15T Pro intègre une batterie plutôt confortable de 5500 mAh. Mais comme souvent, l’optimisation compte davantage que la capacité et le 15T Pro, même s’il n’a pas la plus grosse batterie du marché, tire clairement l’épingle de son jeu.
D’après notre protocole d’autonomie mixte, il est parvenu à tenir 22 h et 18 minutes avant d’atteindre les 5% restants. Il s’agit là d’une excellente performances qui le place, au moment d’écrire ces lignes, en deuxième position dans le classement des smartphones à la meilleure autonomie, juste derrière le OnePlus 13R et ses 22 h et 31 minutes.
Avec un tel résultat, vous pouvez être certain de tenir un jour et demi sans stresser pour votre autonomie, voire aller chercher les deux à trois jours en étant bien économes.
Pour ce qui est de la charge, le Xiaomi 15T Pro se défend aussi fort bien avec un temps de charge total, en partant d’un téléphone éteint de 44 minutes. Pour y parvenir, nous avons utilisé un chargeur officiel de la marque 120 W, qui permet de profiter de la charge propriétaire. En activant le mode 90W (le maximum supporté par le 15T Pro), le gain semble négligeable : 39 minutes.
L’intérêt principal d’une charge rapide réside dans la possibilité de faire une pause charge courte et de récupérer suffisamment de batterie pour voir venir. C’est le cas ici, puisque 10 minutes de charge en partant du téléphone à plat nous amènent à 31% de batterie. De quoi rentrer de soirée sans crainte.
Audio : vous pouvez acheter des écouteurs
Le son produit par les deux haut-parleurs du Xiaomi 15T Pro est pour le moins décevant. Souvent, les grands formats comme lui en profitent pour intégrer des haut-parleurs plus grands et qui font le plein de basse. Ce n’est pas le cas ici.
Le résultat est résolument tourné vers les aigus avec un rendu sonore pour le moins plat et légèrement dégradé. Vous pouvez heureusement profiter des certifications Hi-Res et Hi-Res Wireless ou encore de la gestion du Dolby Atmos si vous connectés des écouteurs ou un casque. Le support du Bluetooth 6.0 et ainsi que de la diffusion audio sont des bons points également.
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