Début septembre 2025, un ransomware s’est infiltré sur les systèmes informatiques de Jaguar Land Rover. Les pirates ont dérobé des données confidentielles avant de chiffrer une partie de l’infrastructure. Pour parer la cyberattaque, le constructeur britannique a suspendu sa production jusqu’à nouvel ordre. Cette suspension forcée coute une petite fortune à Jaguar Land Rover. On parle de 10 millions d’euros de pertes par jour de suspension. La direction de JLR a précisé que même si les systèmes informatiques sont partiellement rétablis, les lignes d’assemblage resteront arrêtées au moins jusqu’au 1er octobre.
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Londres intervient pour aider Jaguar Land Rover
Après des semaines d’arrêt, le gouvernement britannique a décidé de venir en aide à Jaguar Land Rover. Londres vient d’annoncer une garantie de prêt allant jusqu’à 1,5 milliard de livres, soit 1,7 milliard d’euros, afin d’aider l’entreprise à surmonter les pertes engendrées par la cyberattaque.
L’intervention du gouvernement signifie qu’une agence de crédit publique garantira le remboursement d’un prêt que l’entreprise négociera auprès d’une banque. Si Jaguar Land Rover n’est pas en mesure de rembourser, l’agence interviendra pour couvrir les frais auprès de la banque. Le prêt doit être remboursé dans un délai de cinq ans.
Une crise pour le secteur automobile britannique
Cette garantie doit contribuer à rassurer tous les partenaires de la société britannique, qui sont sévèrement touchés par la suspension de la production au Royaume-Uni. Aux dernières nouvelles, de nombreux partenaires de JLR ont suspendu leur production et procédé à des licenciements au sein de leurs effectifs. Avec le hack de JLR, c’est toute l’industrie automobile britannique qui se retrouve aux abois. Plus de 700 entreprises du secteur risquent la faillite.
« Cette cyberattaque n’était pas seulement une attaque contre une marque britannique emblématique, mais contre notre secteur automobile de premier plan au niveau mondial et contre les hommes et les femmes dont les moyens de subsistance en dépendent », explique le ministre britannique du Commerce Peter Kyle.
Pour justifier la garantie de prêt accordée au géant de l’automobile, la chancelière Rachel Reeves souligne que « Jaguar Land Rover est une entreprise britannique emblématique qui emploie des dizaines de milliers de personnes » et qu’il s’agit d’un « joyau de la couronne de notre économie ». Une foule d’emplois qualifiées devraient être sauvés par l’initiative du pouvoir britannique.
Gageons que le soutien du gouvernement britannique puisse permettre à JLR de traverser cette période de crise. En amont de la cyberattaque, Jaguar Land Rover connaissait déjà de sérieuses difficultés économiques, notamment à cause des taxes douanières américaines et de la transition de Jaguar vers le 100 % électrique.
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Source : The Guardian
