Pour sécuriser l’accord commercial avec les États-Unis, la Commission européenne a cédé sur de nombreux points — en s’engageant à acheter beaucoup d’énergie américaine, tout en acceptant des droits de douane à hauteur de 15 %. Certes, c’est mieux que pas d’accord du tout, mais la pilule reste difficile à avaler pour plusieurs États membres, dont la France.
L’accord annoncé le 27 juillet doit maintenant être formalisé, et les discussions coincent sur un sujet sensible : le règlement sur les services numériques (DSA). Bruxelles a beaucoup cédé, mais sur ce point il n’est pas question de transiger, selon les indiscrétions rapportées par le Financial Times.
En interne, la Commission pense que les États-Unis veulent se garder la possibilité d’arracher des concessions sur le DSA, qui impose aux grandes plateformes en ligne — la majorité américaines — une modération bien plus forte que de l’autre côté de l’Atlantique. Pas question d’assouplir les règles, affirme-t-on au sein de l’exécutif européen.
Pour le moment, les négociations se poursuivent donc, et aussi bien à Washington qu’à Bruxelles on veut faire contre mauvaise fortune bon cœur. « Nous sommes pleinement concentrés sur l’obtention de cette déclaration conjointe », a déclaré le porte-parole de la Commission Olof Gill, tout en ajoutant que « le dernier kilomètre est toujours le plus difficile ».
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Financial Times