Nothing, la marque de smartphones et d’accessoires électroniques de Carl Pei, a l’intention d‘étoffer son catalogue avec des produits inattendus. La start-up londonienne souhaite innover avec une nouvelle génération d’appareils « natifs pour l’IA ». Nothing prévoit même de lancer la première génération de l’appareil dès l’année prochaine pour accompagner les successeurs du Nothing Phone (3).
On ignore si la firme misera sur un appareil d’un genre nouveau ou se contentera de lancer un smartphone, ou un autre terminal de ce genre, fonctionnant sur l’IA. Carl Pei estime en tout cas que le smartphone restera « le form factor dominant pour toutes les applications d’IA grand public » d’ici 3 à 5 ans, bien qu’une « nouvelle catégorie d’appareils natifs IA va voir le jour ».
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Un système d’exploitation d’un nouveau genre
Pour animer ce mystérieux appareil, Nothing va développer des systèmes d’exploitation qui « sont très différents de ceux d’aujourd’hui ». Ce « système d’exploitation d’IA » va offrir une « expérience hyper-personnalisée » aux utilisateurs, assure la firme. À ce stade, on ignore si l’OS (système d’exploitation) s’appuiera sur la version open source d’Android, comme c’est le cas pour l’interface maison de Nothing pour ses smartphones. En tout cas, le système s’appuiera sur les données de l’utilisateur sur son smartphone pour offrir une expérience personnalisée.
« Contrôler le point de distribution final, avec toute la connaissance du contexte et de l’utilisateur, est essentiel pour développer un système d’exploitation capable d’aider réellement les gens au quotidien. Un système d’exploitation d’IA qui ne connaît pas son utilisateur et qui n’est jamais présent ne peut pas offrir une expérience vraiment hyper-personnalisée. Le prochain chapitre de Nothing consiste à intégrer une expérience d’IA dans nos appareils matériels afin de réinventer la manière dont la technologie nous accompagne », déclare Carl Pei au sujet des futurs projets de l’entreprise.
Le système, présenté comme « plateforme native de l’IA », fonctionnera avec des appareils du quotidien comme les smartphones, les écouteurs, les voitures électriques et les montres connectées, mais aussi avec des accessoires moins répandus, comme des lunettes intelligentes, ou encore, des robots humanoïdes. Avec son projet de système d’exploitation d’IA, Nothing cherche visiblement à voir le plus loin possible et à convaincre tout le monde de la grandeur de ses ambitions.
L’annonce a été réalisée dans le cadre d’une nouvelle levée de fonds. La start-up du cofondateur de OnePlus a en effet levé 200 millions de dollars supplémentaires, portant sa valorisation totale à 1,3 milliard de dollars. La société est désormais officiellement considérée comme une licorne, c’est-à-dire une start-up non cotée en Bourse dont la valorisation dépasse 1 milliard de dollars. C’est grâce aux injections de fonds que Nothing prévoit de développer ses nouveaux produits, dont l’appareil taillé pour l’intelligence artificielle, souligne le communiqué.
Le marché des gadgets IA
Gageons que l’appareil IA de Nothing rencontre un succès plus franc que les précédents accessoires censés accompagner l’essor de l’IA générative. On se souviendra notamment du flop de l’AI Pin de la start-up Humane. La société a arrêté les frais seulement un an après la mise sur le marché, avant d’être rachetée par HP. Citons aussi le Rabbit R1, le petit boîtier orange qui permet de converser avec une intelligence artificielle, qui multiplie les déconvenues, et n’a séduit que 5 000 utilisateurs. Actuellement, le marché est plutôt rachitique, avec une poignée d’appareils commercialisés qui tirent leur épingle du jeu, tels que le NotePin de Plaud, un badge qui enregistre et résume les conversations avec l’IA.
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Notez qu’OpenAI, la start-up qui développe ChatGPT, prévoit également de se lancer sur le marché du hardware estampillé IA. Avec l’appui de Jony Ive, l’ancien designer en chef d’Apple, la société de Sam Altman travaille sur un mystérieux appareil IA, présenté comme une « famille de dispositifs » pour « recevoir et transmettre des informations » grâce à l’IA. En miroir de Nothing, OpenAI ambitionne de « dépasser les interfaces traditionnelles ».
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