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Une micro-voiture électrique vole la vedette à Toyota au Japon

Encore plus petite que les Kei cars au Japon, la Mibot de KG Motors pourrait faire de l’ombre à Toyota. Ses livraisons sont attendues pour 2027, quelques mois après l’arrivée d’une autre micro-voiture signée d’un certain BYD.

Le constructeur KG Motors continue de faire parler de lui au Japon, quelques semaines après avoir dévoilé sa nouvelle Mibot. La micro-voiture électrique prévue pour 2027 a réussi à obtenir 3 300 précommandes. Le constructeur de la banlieue d’Hiroshima attire les regards, alors qu’il compte fixer son futur modèle au prix d’un million de yens, soit 6 132 euros.

Son offre, compétitive, reste très restreinte, que ce soit sur le plan de l’espace à bord (il s’agit d’une monoplace) ou de ses performances. On obtiendra 100 kilomètres d’autonomie après une recharge de 5 heures, et on roulera jusqu’à 60 km/h. Rien de très polyvalent donc, mais qui semble, d’après le nombre de précommandes, attirer l’attention des Japonais.

Kg Motors Mibot Dimensions
Les dimensions de la Mibot de KG Motors© KG Motors

D’après son fondateur et PDG, Kazunari Kusunoki, l’explication est simple : « les voitures sont tout simplement trop grandes ». Il ajoutait qu’en parallèle, « dans les zones rurales du pays, les transports en commun sont en ruine », de quoi expliquer la nécessité pour les ménages de posséder une voiture part personne pour se déplacer dans les villes, à leur travail. Une adoption légèrement différente que celle en France avec la Citroën Ami.

Bloomberg rappelait qu’en 2023 seulement 3,5 % des ventes totales de voitures au Japon étaient électriques. À titre de comparaison, l’année dernière, le géant national Toyota n’a écoulé que 2 038 voitures électriques sur le marché, moins que les 3 300 précommandes de KG Motors. Le Chinois BYD, devant Toyota, ne ferait théoriquement pas mieux puisqu’il écoulait 2 223 exemplaires. Les voitures électriques peinent à s’imposer mais KG Motors montre qu’un intérêt est bel et bien présent, à condition de faire petit, pas cher et pratique.

Pour Kazunari Kusunoki, la faute reviendrait en partie à Toyota, qui influencerait l’avis des Japonais. « Toyota a affirmé que les véhicules électriques ne sont pas la seule solution et, comme c’est Toyota, les Japonais supposent que c’est vrai », assurait-il à Bloomberg.

La KG Motors Mibot, trois fois moins chère qu’une Kei car

Les Kei cars sont pourtant bien connus au Japon (ils représentent 40 % du parc). Ces véhicules légers, dont les ventes reviennent particulièrement à la Nissan Sakura avec 55 % de parts de marché en 2023, permettent aux constructeurs d’améliorer leurs chiffres de ventes, y compris en électriques. Le modèle de Nissan a réussi à s’écouler à 23 000 exemplaires en 2024. Mais comparé à une KG Motors Mibot, il coûte près de trois fois plus cher.

À terme, KG Motors compte produire 10 000 exemplaires par an de son Mibot, très facile à produire de par son châssis monocoque, sa batterie unique, son siège unique et son système électronique simplifié. Il faudra faire vite, car au second semestre 2026, BYD prévoit lui aussi de proposer une Kei car électrique.

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Source : Bloomberg