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Meta en dit plus sur le Metabot, son futur robot humanoïde

Meta se lance dans la robotique humanoïde. Au lieu de se concentrer sur le matériel, le groupe de Mark Zuckerberg mise sur le logiciel et l’intelligence artificielle pour animer son futur Metabot. Après quelques mois de travaux, Meta en dit un peu plus sur l’évolution du projet.

Début de l’année, Meta s’est lancé dans la création de robots humanoïdes. Le géant californien a mis en place une équipe consacrée à la robotique au sein de Reality Labs, la division chargée du développement du métavers et de la réalité mixte. Cet investissement, d’une hauteur de 65 milliards de dollars, doit venir accompagner les projets de Meta concernant la réalité augmentée.

Interrogé par The Verge, Andrew Bosworth, directeur marketing de Meta, indique par ailleurs que le Metabot, le nom du robot en interne, est « un pari de taille AR », pour Augmented Reality. En d’autres termes, le projet est aussi colossal que celui de la réalité augmentée chez Meta. Pour chapeauter l’initiative, Meta s’est tourné vers Marc Whitten, ancien cadre chez Microsoft, Amazon, Sonos et Unity. Dans ses équipes, on trouve notamment Sangbae Kim, un professeur du MIT que Bosworth décrit comme « le meilleur constructeur de robots tactiques du moment ».

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Un projet qui se concentre sur le logiciel

Meta ne compte pas se concentrer sur le matériel du robot. La société de Mark Zuckerberg indique plutôt se focaliser sur l’aspect logiciel. Pour Andrew Bosworth, le matériel n’est pas « la partie la plus compliquée », bien que « le matériel est difficile à concevoir, mais ce n’est pas là que ça bloque ». Le vrai « goulot d’étranglement, c’est le logiciel », déclare Bosworth.

Meta ambitionne de développer une plateforme logicielle taillée pour différents robots humanoïdes. Cette plateforme, qu’on pourrait qualifier de système d’exploitation, sera ensuite mise à disposition des fabricants de robots dans le monde. De la même manière que Google donne accès à l’OS Android aux constructeurs de smartphones, Meta veut proposer sa plateforme à tout fabricant de robot qui répond à certaines spécifications.

Pour mettre au point cette plateforme logicielle, Meta s’appuie sur le Superintelligence Labs (MSL), un nouveau laboratoire destiné à accélérer ses efforts vers des modèles d’IA avancés. Avec l’appui du laboratoire, lancé en juin dernier, la division robotique développe un « modèle universel » capable de réaliser les simulations logicielles nécessaires pour animer une main dotée de robot douée d’une grande dextérité. Ce modèle d’IA doit permettre au robot d’avoir conscience et de comprendre l’espace dans lequel il se trouve.

Enfin, Andrew Bosworth laisse entendre que Meta ne souhaite pas mettre au point un robot aussi perfectionné d’un point de vue hardware qu’Optimus, le robot humanoïde de Tesla. Elon Musk a en effet voulu que les mains du robot soient aussi proches que possible de celles d’un être humain, avec 23 articulations mobiles. Pour Bosworth, ce n’est pas obligatoire d’assez aussi loin. Meta pourrait se contenter d’un robot avec seulement deux pouces. Quoi qu’il en soit, il faudra encore faire preuve de patience avant de découvrir le Metabot. Le projet de Meta n’est encore qu’à ses balbutiements.

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Source : The Verge


Florian Bayard