Apple parviendra-t-elle à colmater la fuite des cerveaux ? On observe actuellement une véritable fuite des spécialistes IA de la firme à la pomme vers Meta, qui dresse des ponts d’or aux profils les plus intéressants. Il y a quelques jours, on apprenait que Ruoming Pang, qui supervisait l’équipe chargée des modèles de fondation d’Apple, avait cédé aux sirènes de Mark Zuckerberg.
Mark Zuckerberg fait son marché chez Apple
Il est rejoint par deux autres pointures d’Apple : Tom Gunter et Mark Lee, qui ont tous deux travaillé avec Ruoming Pang. Le premier a passé près de 8 ans à Cupertino en tant qu’« ingénieur distingué », avant de bifurquer provisoirement vers une société IA puis de passer chez Meta. Mark Lee est un ingénieur junior, mais manifestement suffisamment capé pour intéresser Mark Zuckerberg.
Le fondateur et patron de Meta veut replacer son entreprise en tête du secteur, en jouant du carnet de chèques pour attirer les meilleurs profils. L’objectif est de développer la « superintelligence », un concept flou qui doit donner à l’IA des capacités supérieures à celles du cerveau humain. Zuckerberg a déjà débauché Alexandr Wang le fondateur de Scale AI, Nat Friedman l’ex-CEO de GitHub, ou encore des chercheurs d’OpenAI et d’Anthropic.
Difficile de lutter contre les poches profondes de Meta, même si dans ce domaine Apple est aussi bien lotie. Mais au-delà des questions de rémunération, le constructeur de l’iPhone fait face à un dilemme existentiel : son retard dans l’IA l’a forcé à reporter la nouvelle version de Siri. Et en interne, Apple s’interrogerait sur l’opportunité de faire appel à des modèles de langage concurrents, comme ceux d’OpenAI, pour propulser des fonctions d’Apple Intelligence, dont l’assistant.
Dans ce contexte, l’humeur de l’équipe qui développe les modèles de fondation serait donc dans les chaussettes, ce qui faciliterait les opérations de débauchage de Meta.
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Source : Bloomberg
