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IPTV : fin de partie pour ce géant pirate aux 28 000 chaînes et 100 000 films

L’Alliance for Creativity and Entertainment (ACE), le bras armé de l’industrie du divertissement, a forcé la fermeture de Rare Breed TV, une plateforme qui proposait un catalogue vertigineux de contenus piratés. Une victoire symbolique qui s’accompagne d’un lourd règlement financier pour ses opérateurs.

Nouveau coup dur pour le monde du piratage IPTV et nouvelle victoire pour l’ACE. Cette coalition, qui réunit de grands noms du cinéma et de la télévision, a annoncé avoir mis un terme aux activités du service de streaming illégal Rare Breed TV. Cette plateforme importante qui se vantait d’offrir un accès à plus de 28 000 chaînes de télévision en direct et un catalogue de VOD comprenant plus de 100 000 films et séries.

Pendant des années, Rare Breed TV a prospéré en diffusant des milliers de chaînes et de contenus protégés par le droit d’auteur, le tout sans jamais avoir obtenu la moindre autorisation. Une époque révolue après que l’ACE a confirmé avoir conclu un accord avec les opérateurs du service.

Dans le cadre de cet accord, ces derniers ont dû accepter de cesser définitivement leurs activités illégales et, surtout, de payer une indemnité financière « importante ». L’ACE, grâce au soutien de ses studios membres, a réussi à identifier et à contacter les individus derrière ce réseau. Face à la pression, ils ont préféré coopérer pleinement plutôt que de risquer des poursuites plus lourdes.

Une fermeture… pas si immédiate ?

Petit bémol cependant. Bien que l’ACE ait annoncé la fermeture de la plateforme pirate, une visite sur le site web de Rare Breed TV au moment de la publication de cet article montrait qu’il était toujours en ligne. Pire encore, il proposait encore des abonnements allant de 15,99 dollars par mois à 79,99 dollars pour une année complète.

Rare Breed Tv Iptiv
Le site de Rare Breed TV est encore en ligne à l’heure de ces lignes. © Capture d’écran / 01net.com

Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’ACE est un peu le « groupe d’intervention » de l’industrie du divertissement. Son conseil d’administration est un véritable Gotha du secteur, avec des entreprises comme Amazon, Apple TV+, Netflix, Paramount Global, Sony Pictures, Universal Studios, The Walt Disney Studios et Warner Bros. Discovery. Leur méthode, bien rodée, consiste à collaborer avec des organisations telles que le Département de la Justice américain, Europol et Interpol. L’ACE traque et démantèle les réseaux de piratage à grande échelle.

Une victoire de plus dans une guerre sans fin

Ce n’est pas le premier coup d’éclat de l’ACE, loin de là. Depuis sa création en 2017, l’alliance a réussi à démanteler de nombreuses plateformes de pirates. Elle est à l’origine de la fermeture des sites Uptobox ou Fmovies et s’est distinguée en début d’année en fermant près de 140 sites de streaming illégal. On lui doit aussi la condamnation des responsables de Jetflicks.

Cette nouvelle action coup de poing se veut dissuasive. Larissa Knapp, vice-présidente exécutive et responsable de la protection des contenus de la Motion Picture Association (MPA), a tenu à envoyer un message fort : « Cette mesure d’application de la loi envoie un message fort aux opérateurs de piratage du monde entier. L’exploitation d’un service de streaming illégal entraîne de graves conséquences, notamment des poursuites judiciaires, des sanctions financières importantes et une fermeture définitive ». Le message est passé.

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Source : BleepingComputer


Thomas Estimbre