Englué dans une crise des droits TV, le football français a enchaîné les fiascos avec Mediapro et DAZN ; Amazon (avec Free pour les extraits) est le seul à avoir rempli sa mission. La plateforme américaine n’a toutefois pas profiter d’un véritable effet Ligue 1 et un nouveau diffuseur majeur fait son apparition après l’échec DAZN : Ligue 1+.
Malgré la difficulté de la mission, LFP Média s’est présenté avec des ambitions pour ce projet et le démarrage de la saison s’est fait sous très haute surveillance. Comme nous l’expliquions juste avant le coup d’envoi de la saison, l’enjeu est de savoir si Ligue 1+ peut rivaliser avec l’IPTV, via notamment son partage de comptes. Le quotidien sportif L’Équipe indique que le diffuseur a peut-être trouvé la bonne formule, car le piratage des matchs de Ligue 1 perd du terrain.
Les pirates de la Ligue 1 sont désormais hors-jeu
Même avec la meilleure volonté du monde, il fallait vraiment jouer les détectives pour dénicher un lien pirate fonctionnel lors du match d’ouverture Rennes-Marseille. Que ce soit dans les méandres de Telegram, sur les fils X (ex-Twitter) ou au sein des serveurs Discord, l’abondance de liens illégaux a laissé place à un quasi-désert.
Pour les quelques acharnés qui parvenaient à trouver leur bonheur, la douche était souvent froide. De nombreux liens étaient déjà hors service avant même le coup d’envoi. Et quand un flux tenait miraculeusement le coup, il peinait à dépasser les 1 000 ou 2 000 spectateurs. On est bien loin des foules numériques d’antan, et à des années-lumière des 600 000 abonnés revendiqués par Ligue 1+ à l’issue de ce premier week-end.
Un contraste saisissant avec l’année précédente
Ce changement est d’autant plus frappant quand on se souvient du contexte de la saison dernière. Il y a un an à peine, le piratage explosait, porté par un mécontentement général des supporters face aux tarifs jugés prohibitifs de DAZN. Le mouvement #BoycottDAZN avait massivement encouragé les fans à se tourner vers des solutions illégales. Le premier match de la saison 2024-2025 avait ainsi rassemblé plus de 150 000 spectateurs clandestins rien que sur Telegram. En novembre, un téléspectateur sur deux du match OM-PSG avait choisi le piratage.
Aujourd’hui, la donne a changé et la Ligue de Football Professionnel (LFP) a visiblement décidé de siffler la fin de la récréation. Le jeu du chat et de la souris entre les ayants droit et les pirates semble, pour la première fois, tourner nettement à l’avantage des premiers. Ce changement, couplé au bon démarrage de Ligue 1+, tend également à confirmer qu’une offre plus abordable (9,99 euros/mois les trois premiers mois, puis 14,99 euros/mois avec un an d’engagement) incite les fans à s’abonner plutôt qu’à pirater. Qui l’eût cru ?
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