Avec GPT-5, on allait bien voir ce qu’on allait voir. OpenAI avait promis que son nouveau modèle de langage (LLM) sait déterminer tout seul s’il a besoin de beaucoup réfléchir pour répondre à une question de l’utilisateur, ou simplement générer une réponse simple et rapide.
Le menu déroulant prend de l’embonpoint
GPT-5 combine en fait trois composants : un modèle principal pour la plupart des requêtes, un modèle « thinking » pour les problèmes complexes et un « routeur temps réel » chargé de sélectionner le modèle idéal en fonction du type et de la complexité de la conversation, ainsi que de l’intention explicite de l’utilisateur.
L’idée était de mettre un terme à l’inflation de modèles dans le fameux menu déroulant de ChatGPT qui listait tous ceux disponibles. Supprimer cette complexité était louable, mais il a fallu se rendre à l’évidence : bon nombre d’utilisateurs du bot restaient attachés à GPT-4o et aux précédents modèles d’OpenAI, ce qui a forcé OpenAI à les réintégrer.
Et Sam Altman, qui a déjà dit sa détestation du menu déroulant, en a rajouté une louche. Désormais, en plus de ces « modèles hérités » (à activer dans les réglages), les utilisateurs payants de ChatGPT peuvent sélectionner parmi trois nouvelles options : le mode par défaut Auto, Fast pour des réponses instantanées, et Thinking qui prend plus de temps pour des réponses circonstanciées. C’est toujours bon d’avoir le choix, mais on se retrouve alors… comme avant ! C’est aussi le signe de l’échec patent du système de routage de GPT-5.
Pour faire passer la pilule, le patron d’OpenAI indique que les limites d’utilisation sont relevées à 3 000 messages par semaine avec GPT-5 Thinking. Quant à GPT-4o, il reste en place pour un bon moment, peut-être pour toujours : « Si nous décidons un jour de le retirer, nous en informerons largement à l’avance ». GPT-5 va d’ailleurs hériter d’une personnalité « plus chaleureuse » à l’image de son prédécesseur, mais moins agaçante.
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