Le chiffre d’affaires d’OpenAI devrait dépasser les 10 milliards de dollars annualisés en 2025, selon plusieurs sources. De l’argent qui provient majoritairement des abonnements payants : « nous avons des centaines de millions d’utilisateurs gratuits et des dizaines de millions d’utilisateurs payants », détaille Nick Turley, le patron de ChatGPT, à The Verge. « Nous gagnons de l’argent grâce aux abonnements [payants] », qui sont au nombre de 20 millions environ.
La feuille de route d’OpenAI pour monétiser ChatGPT
Il estime que les abonnements ne plafonneront pas, que ce modèle est « aligné » avec les attentes des utilisateurs, et il indique aussi que le taux de conversion des utilisateurs gratuits vers les offres payantes continue de progresser. D’ailleurs, OpenAI vient de lancer en Inde une formule ChatGPT Go à moins de 4 € par mois.
Mais voilà, l’abonnement payant ne suffira pas. « Il faudra sans doute aller au-delà des abonnements pour soutenir l’activité à long terme, lorsque nous atteindrons des milliards d’utilisateurs », affirme-t-il sans ambages.
La question de la publicité va donc se poser à un moment ou à un autre, même si le dirigeant se veut prudent. « Peut-être qu’il existe un marché où les gens ne sont pas prêts à payer pour nous, et où pourtant nous voudrions leur offrir le meilleur, le plus récent et le plus performant. Dans ce cas-là, ce pourrait être un endroit où envisager d’autres formes indirectes de monétisation » — de l’affichage publicitaire, autrement dit.
Mais si ChatGPT doit afficher de la publicité, ce sera avec « beaucoup, beaucoup de prudence et de réflexion » : « je pense vraiment que ce qui rend ChatGPT magique, c’est que vous obtenez la meilleure réponse pour vous, sans autre acteur intermédiaire ». Pas question que la publicité ait une influence sur les réponses du bot. Par ailleurs, OpenAI n’exclut pas de lancer d’autres services où la publicité a davantage sa place.
Pour monétiser ChatGPT, un autre modèle a la préférence d’OpenAI : une commission sur les achats réalisés au travers du bot. « C’est quelque chose que nous explorons avec nos partenaires marchands (…) cela pourrait permettre de préserver la magie de ChatGPT tout en aidant les marchands à réussir et en construisant un modèle économique durable. »
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Ce système, « Commerce dans ChatGPT », est déjà en place depuis quelques semaines. « Je pense donc qu’il y a énormément d’opportunités là-dessus, mais j’ai dit à l’équipe qu’il fallait se concentrer sur l’intérêt pour l’utilisateur avant de vouloir en faire un business », met en garde Nick Turley. Là aussi, il faut faire en sorte que l’affiliation n’influe pas les recommandations de ChatGPT : « la magie de ChatGPT vient du fait qu’il choisit ses recommandations de façon indépendante, et c’est un élément qu’il faut absolument préserver ».
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Source : The Verge
