Après un Galaxy Z Flip 6 qui apportait peu de nouveautés par rapport au Galaxy Z Flip 5, Samsung a cette année mis les petits plats dans les grands avec non pas un, mais deux téléphones pliants : le Galaxy Z Flip 7, que nous testons ici, et le Galaxy Z Flip 7 FE, qui reprend une bonne partie des caractéristiques du Z Flip 6. En attendant notre test de ce modèle plus abordable, voici notre avis sur son grand frère.
Prix et date de sortie du Samsung Galaxy Z Flip 7
Le Galaxy Z Flip 7 est disponible au prix conseillé de 1202,05 € dans sa version avec 256 Go de stockage, et 1322,05 € dans sa version avec 512 Go de stockage. Les deux variantes profitent de 12 Go de RAM.
Rakuten
Amazon
Back Market
Rueducommerce
Cdiscount
Boulanger
eBay
FNAC
Darty
SamsungQuatre couleurs sont disponibles : bleu nuit, noir, corail et vert d’eau (cette dernière est exclusive au site de Samsung).
Design
Dès la sortie de la boîte, impossible de rater le nouvel écran externe qui fait désormais 4,1 pouces et plus 3,4 pouces comme son prédécesseur. Pour y parvenir, Samsung a adopté la même recette que Motorola avec son Razr 60 Ultra, à savoir occuper l’entièreté de la zone disponible et faire le tour des modules caméra. Mais Samsung va plus loin que son concurrent en écran presque bord à bord qui fait son petit effet.
L’écran principal prend aussi du galon en passant de 6,7 à 6,9 pouces, avec au passage un châssis plus large qui le fait passer à un ratio 21:9 plus « classique ». De quoi le rendre plus confortable pour consulter des vidéos. En revanche, cela nous a un peu surpris pour ce qui est de la prise en main. Un smartphone plus large est forcément un peu moins évident à tenir à une seule main. À titre de comparaison, il est aussi large qu’un Galaxy S25 Plus et plus large qu’un Google Pixel 9. Notez aussi que le Z Flip 7 est un peu plus haut que son prédécesseur. Vous voilà prévenu.
Un mot sur les modules caméra dont la proéminence semble parfaitement assumée. Leur intégration est irréprochable, mais ils ont toujours tendance à accumuler de la poussière tout autour. Une chiffonnette s’impose si vous voulez garder l’écran secondaire impeccable. L’avantage du format clapet et que l’appareil photo n’a pas à être posé sur une surface, ce qui limite les rayures, mais aussi le côté « bancal » que l’on connait trop sur nos smartphones.
2025 est l’année des régimes pour Samsung qui a aminci quelques-uns de ses smartphones. Après le Galaxy S25 Edge et le Galaxy Z Fold 7, c’est donc au tour du Galaxy Z Flip 7 de perdre un tour de taille. Il ne fait maintenant plus que 6,5 mm une fois ouvert (6,9 mm pour le Flip 6) et 13,7 mm une fois fermé (14,9 mm sur son prédécesseur).
Le nouveau Galaxy Z Flip 7 FE ayant le même gabarit que le Flip 6, nous nous sommes amusés à comparer les deux. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, la cure a fait son effet.
Pour arriver à un tel résultat, Samsung a intégré une charnière plus fine, mais tout aussi solide. En revanche, cette « résistance » se ressent également dans l’ouverture à une main, qui n’est pas toujours évidente. Les angles d’ouverture sont en revanche très larges et permettent de poser le smartphone un peu partout pour prendre des photos et vidéos sous différents angles.
Le Galaxy Z Flip 7 est certifié IP48, c’est-à-dire qu’il profite d’une protection contre les particules solides de plus d’un 1 mm de diamètre, ainsi qu’une étanchéité dans l’eau jusqu’à 1,5 m de profondeur pendant 30 minutes. Le lecteur d’empreinte est situé sur le bouton de mise sous tension, placé sur la droite du cadre en aluminium (Armor). Sa configuration se fait désormais en glissant le doigt dessus et plus en tapotant. Le tout est très réactif. Enfin, la face arrière du Flip 7 est protégée par un verre Gorilla Glass Victus 2.
Écrans
Qui dit pliant dit deux écrans. Et cette année, le constructeur coréen ne fait pas semblant en modifiant les deux dalles de son téléphone à clapet.
La pliure, imperceptible
Écartons tout de suite un sujet qui n’en est plus vraiment un : la pliure. Au fil des années, les téléphones pliants ont réussi à la rendre presque invisible. Si vous passez votre doigt au milieu de l’écran, vous la sentirez, mais l’essentiel des interactions se fait sur la partie basse de la dalle. De plus, une fois l’écran allumé, la pliure disparait complètement. Seuls les reflets d’une forte lumière la rappelleront à votre souvenir. La pliure du Galaxy Z Flip 7 sait donc se faire oublier, et c’est tout ce qu’on lui demande.
Écran principal
Comme évoqué précédemment, l’écran intérieur passe de 6,7 à 6,9 pouces avec un format 21:9 et une définition de 2560 x 1080p pixels. De quoi augmenter sensiblement la surface d’affichage tout en se rapprochant d’un smartphone classique (plutôt 20:9) pour ce qui est du format. La dalle OLED est compatible HDR10+ et propose un taux de rafraichissement de 120 Hz.
Notre 01lab a évidemment passé au crible cet écran et n’a pas été déçu. Avec un pic lumineux à 2533 cd/m2, le Z Flip 7 fait mieux que le Z Flip 7 FE qui, rappelons-le, reprend l’essentiel des caractéristiques techniques du Flip 6. Pour comparer cet excellent résultat à d’autres smartphones, c’est mieux qu’un Google Pixel 9 Pro XL et presque aussi bon qu’un Z Fold 7.
Avec une telle luminosité, difficile de prendre l’écran interne en défaut, même si le revêtement de la dalle est assez sujet aux reflets, il faut l’avouer. En effet, la brillance mesurée est de 111 GU, ce qui est un tout petit peu plus élevé que la moyenne, mais rien d’alarmant.
Le pic lumineux pour regarder des contenus HDR monte quant à lui à 1436 cd/m². C’est loin d’être un record, mais cela reste excellent. En mode luminosité manuelle, vous n’obtiendrez qu’un pic lumineux de 476 cd/m², ce qui n’est pas très élevé. La luminosité minimale de l’écran est quant à elle de 0,95 cd/m², pas de quoi vous bruler les yeux dans l’obscurité, donc.
Pour ce qui est des mesures par défaut de l’écran (en mode « Vif »), nous avons mesuré une balance des blancs à 6758 K, un peu trop éloignée des 6500 K recherchés. En revanche, le DeltaE 2000 des couleurs est tout bonnement excellent, se plaçant à 2,62 en P3 et 1,76 en sRGB. Pour rappel, plus le score est bas, mieux c’est. L’œil humain ne peut généralement plus détecter la dérive colorimétrique en dessous de 3. La couverture des spectres colorimétriques est également au poil avec 116.4 % du sRGB, 89,6 % du P3 et 67,3 % du BT.2020. Des résultats qu’il est possible d’améliorer en utilisant le mode d’affichage « Naturel ».
Écran secondaire
L’écran secondaire porte assez mal son nom tant Samsung y a accordé d’importance cette année. Passant de 3,4 pouces à 4,1 pouces et en réduisant les bordures noires au minimum, la dalle fait tout de suite un effet « Waouh » lorsqu’elle s’allume. L’autre bonne nouvelle, c’est que Samsung n’a pas non plus lésiné sur la qualité d’affichage.
Avec un pic lumineux mesuré par notre 01lab à 470 cd/m2 en mode manuel et 2374 cd/m2 en mode automatique, l’écran externe est relativement proche de l’écran principal. Côté colorimétrie, la dérive est en revanche un peu plus visible, avec un DeltaE 2000 des couleurs (P3) à 3,15 et un DeltaE sRGB à 3,06, tous deux au-dessus de la valeur de référence de trois. Mais ne chipotons pas, Samsung maitrise son sujet en matière d’affichage, et on en prend plein les mirettes, quel que soit l’écran que l’on regarde.
Interface
Les Galaxy Z Fold 7 et Z Flip 7 sont les premiers smartphones de Samsung à profiter d’Android 16 et de One UI 8 dès la sortie de la boîte. Comme on pouvait s’y attendre, les deux téléphones profitent de 7 ans de mises à jour Android et autant d’année pour les patchs de sécurité. Si vous avez déjà mis à la main sur One UI 7 (qui était un changement important de l’interface), vous constaterez que One UI 8 ne bouleverse pas la formule. Dans cette mise à jour, la marque coréenne se concentre surtout sur les capacités de Galaxy AI, l’intégration de Google Gemini, et quelques autres petites améliorations par rapport à la version 7.
One UI reste l’une de nos interfaces préférées, car elle est extrêmement complète, ergonomique et personnalisable à souhait. Nous ne reviendrons pas dessus tant nous l’avons fait dans des tests précédent comme celui du Galaxy S25 Ultra en début d’année que voici :
Quand est-il de l’interface sur l’écran externe du Z Flip 7 ? Cette dernière a finalement assez peu évolué. Oui, il y a désormais beaucoup plus de place, mais son interface reste par défaut cantonné à l’affichage de widgets, à l’accès aux paramètres rapides et à l’affichage des notifications. L’accès facilité à Gemini (depuis le bouton latéral) sans ouvrir le téléphone est également appréciable.
Pour regarder la météo, vos évènements sur l’agenda, utiliser la calculatrice ou lancer une playlist sur Spotify, les widgets de l’écran externe du Flip 7 excellent. Mais si vous voulez afficher des applications, cela demandera « quelques » étapes supplémentaires de votre part…
- La première est de vous rendre dans Paramètres > Fonctions avancées > Labs > Écran externe.
- Puis de cliquer sur « Applications autorisées sur l’écran externe (Labs) » afin de sélectionner ces 4 applications : Google Maps, Messages, Netflix et YouTube. Vous en voulez plus ?
- Il faut alors cliquer sur le bouton le bouton « Obtenir MultiStar » qui se trouve sous la liste des quatre applications précédentes.
Le parcours du combattant pour installer des applications sur l’écran externe. © 01net
- Vous êtes ensuite redirigé sur le Galaxy Store pour la télécharger.
- Une fois que c’est fait, retournez dans « Applications autorisées sur l’écran externe (Labs) » (2e point, ci-dessus) puis cliquez de nouveau sur « Obtenir MultiStar ».
- Les options s’affichent alors pour choisir n’importe quelle application sur votre smartphone (notez que l’affichage de ces dernières ne soit pas toujours optimal avec l’écran externe.
- Rendez-vous ensuite dans Paramètres > Écran externe > Widgets, puis sélectionnez le widget « MultiStar ».
- Vous devriez alors voir apparaitre sur un widget de l’écran externe les applications que vous avez préalablement sélectionnées.
Sur l’écran secondaire, de gauche à droite : les 4 applications « autorisées », Google Photos, puis le navigateur Brave. Notez que l’espace en bas à droite est recouvert par les modules caméras. – © 01net
Photo
La configuration photo Samsung Galaxy Z Flip 7 est la suivante :
- Module grand-angle avec capteur 50 Mpx de type 1/1,57 pouce, 23 mm, ouverture f/1.8, PDAF deux pixels et stabilisation optique (OIS). Il s’agit du même module que sur le Galaxy Z Flip 6 et le Galaxy S25+.
- Module ultra-grand-angle avec capteur 12 Mpx de type 1/3.2 pouce, 13 mm, ouverture f/2.2, angle de vue 123°;
- Module selfie avec capteur de 10 Mpx de type 1/3.0 pouce, 23 mm, ouverture f/2.2.
Aucun changement donc côté caméra par rapport au Galaxy Z Flip 6, qui avait déjà introduit un capteur de 50 Mpx pour la caméra principale. On note également l’absence d’autofocus sur l’ultra-grand-angle.
Grand angle
© 01net
Sans grande surprise, la caméra principale (grand-angle) du Z Flip 7 s’en sort très bien dans des environnements lumineux. Comme souvent sur les appareils Samsung, certaines couleurs ont tendance à saturer, surtout le vert et le bleu.
© 01net
La définition par défaut de 12,5 Mpx (pixel binning 4-en-1 pour exploiter le capteur de 50 Mpx), offre un bon niveau de détails. L’exposition est bonne et la plage dynamique permet de bien déboucher les zones d’ombres.
Les clichés nocturnes ne sont pas en reste, avec un mode nuit efficace qui troque une seconde ou deux de temps de pause contre plus de lumière, afin de mieux exposer la scène.
Ultra grand angle
En l’absence d’autofocus sur l’ultra-grand-angle, ce dernier n’est pas à l’aise avec les sujets proches. Pour le reste, il s’en sort très bien, avec seulement quelques déformations optiques dans les angles, ce qui est assez classique pour ce type de module.
Zoom numérique
L’avantage d’avoir un capteur de 50 Mpx est qu’il est possible de venir « tailler » dans l’image pour simuler un zoom x2 en conservant le plus de détails possible. Le zoom numérique x2 y parvient très bien, comme vous pouvez le voir sur le cliché ci-dessus.
Zoom numérique x4 à gauche, x10 à droite. – © 01net
En revanche, on vous déconseille d’aller au-delà si vous ne souhaitez pas voir les détails fondre comme neige au soleil. Le zoom numérique x4 reste correct, mais le x10 est clairement à proscrire. Sur un téléphone à 1200 euros, le téléobjectif manque toujours cruellement.
Zoom numérique x2 à gauche, x10 à droite. – © 01net
Utiliser le zoom de nuit est toujours un objectif périlleux. Là encore, le x2 tire son épingle du jeu.
Portraits et selfies
Le Galaxy Z Flip 7 offre une grande versatilité pour prendre des égoportraits. Il est évidemment possible de « poser » le téléphone pour s’en servir comme d’un trépied.
Selfie avec la caméra avant (en haut) et avec la caméra arrière (en bas). – © 01net
Vous pouvez aussi prendre un selfie avec les caméras arrière pour obtenir un meilleur rendu. Dans les deux cas, les résultats sont satisfaisants.
Performances
Cette année, Samsung a choisi de nous faire une « Exynos », c’est-à-dire d’intégrer une puce maison dans son Galaxy Z Flip 7 : un Exynos 2500, alors que le Flip 6 embarque un Snapdragon 8 Gen 3 et que les Galaxy S25 sont équipés du Snapdragon 8 Elite de chez Qualcomm.
Performances du Z Flip 7 sur Antutu
Sur le benchmark AnTutu, la puce du Z Flip 7 fait globalement un score équivalent à celle du Z Flip 6, mais bien en dessous du Galaxy S25. Même constat sur Geekbench et 3DMark où l’Exynos 2500 fait pâle figure.
Performances du Z Flip 7 sur Geekbench
Lorsqu’il est fortement sollicité, le dernier pliant de Samsung parvient à maintenant une température tout à fait acceptable, avec une amplitude thermique de 16,9°C. Cela se fait en revanche au prix d’un Throttling important qui vient brider les performances de la puce pour limiter la chauffe. Ce comportement reste tout à fait normal pour un téléphone pliant aussi fin.
Performances du Z Flip 7 sur 3DMark et amplitude thermique
Au quotidien, vous ne devriez pas faire la différence en matière de performances. En revanche, si vous jouez à des jeux 3D sur votre téléphone ou que vous faites du montage pour des vidéos courtes, l’écart avec la meilleure puce Snapdragon pourra se faire sentir. Les puces de Samsung ne sont décidément toujours pas au niveau.
Batterie
Le Samsung Galaxy Z Flip 7 profite cette année d’une batterie de 4300 mAh, soit 300 mAh de plus que son prédécesseur, et que le Flip 7 FE. Cela se traduit par un peu plus de 16 d’autonomie. C’est une heure de mieux que le Z Flip 7 FE, mais deux à quatre heures de moins que des smartphones classiques comme les Galaxy S25 et S25 Plus.
Au quotidien, vous pourrez cependant compter sur une journée complète d’autonomie. Si vous voulez aller au-delà, vous devrez beaucoup utiliser l’écran externe, qui consomme forcément moins d’énergie.
Recharge
Les années passent, mais la vitesse de recharge reste le talon d’Achille de Samsung par rapport à la concurrence. Avec une compatibilité qui plafonne à seulement 25 W, il faut compter pas loin de deux heures pour passer de 5 à 100 % de batterie. C’est bien trop long pour un smartphone haut de gamme en 2025.
Audio
Le Flip 7 est doté de deux haut-parleurs, un en bas et un en haut. Le son est plutôt bien équilibré entre les deux pour produire un son stéréo correct. Maisle tout reste malheureusement un peu trop étouffé et les basses ne sont pas à l’avenant. Les mediums sont, comme souvent, beaucoup plus présents, pour mettre en avant les voix. On préfèrera connecter un bon casque audio Bluetooth ou d’excellents écouteurs true wireless grâce à la connexion Bluetooth 5.4 de l’appareil.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
