« Remplacer des équipes humaines par des systèmes d’IA encore immatures peut mettre en danger la sécurité de millions d’utilisateurs », affirme un responsable du syndicat britannique Communication Workers Union. Pourtant, c’est bien ce que compte faire TikTok, qui va supprimer « plusieurs centaines » de postes de modérateurs outre Manche, ainsi que dans plusieurs pays asiatiques.
TikTok accélère sa transition vers l’IA à marche forcée
Cette réorganisation, décidée dans le cadre de son plan en faveur de l’IA, va permettre à Bytedance, propriétaire de TikTok, de concentrer ses ressources dans un plus petit nombre de sites. Une partie de la mission des futurs licenciés sera en effet réattribuée à des bureaux européens ainsi qu’à des prestataires externes. Mais l’IA sera aussi mise à contribution. TikTok assure ainsi que plus de 85 % des contenus supprimés pour non respect des règles de la plateforme ont été détectés automatiquement.
Le problème réside dans les 15 % restants. L’IA ne peut pas tout détecter, notamment les cas de cruauté et les abus — contrairement à ce que pensent certains députés français, l’IA n’aurait probablement pas pu détecter la maltraitance dont a souffert le streamer Jean Pormanove avant sa terrible mort en direct.
Pour le moment, les modérateurs français sont épargnés (ils sont un peu plus de 500). Mais cela pourrait arriver : TikTok réduit en effet ses équipes depuis septembre dernier, avec le départ d’un contingent de 300 modérateurs basés aux Pays-Bas, puis de 500 autres en Malaisie le mois suivant. En Allemagne, des salariés ont même fait grève pour protester contre les licenciements.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : The Guardian
