Depuis fin 2023, Meta propose à ses utilisateurs européens soit de payer un abonnement mensuel pour ne plus avoir à subir de publicité sur Facebook et Instagram, soit d’accepter que leurs données personnelles soient collectées pour afficher de la publicité ciblée. Ce modèle « payer ou consentir », mis en place pour se conformer au règlement sur les marchés numériques (DMA) et au règlement sur la protection des données (RGPD), a été attaqué de toutes parts.
Des amendes quotidiennes pour non-conformité
En avril 2024, la Commission a estimé que l’alternative proposée par Meta n’était pas compatible avec le RGPD. Puis, en avril dernier, le régulateur européen clouait Meta au pilori sur la base du DMA cette fois, avec une amende de 200 millions d’euros à la clé et l’obligation d’apporter des changements à ce modèle d’ici 60 jours.
Meta avait apporté des modifications en novembre 2024, afin de collecter moins de données personnelles, ce qui a attiré l’attention de la Commission. Selon Reuters, l’entreprise n’a désormais plus l’intention de changer quoi que ce soit à son abonnement. Par conséquent, elle pourrait faire face à de nouvelles accusations de la part de Bruxelles pour infraction aux règles antitrust, ainsi qu’à de lourdes amendes journalières.
Le clash semble donc inévitable, et l’issue pourrait avoir des répercussions au-delà du vieux continent. Les bisbilles entre l’UE et les entreprises américaines sont en effet surveillées de près par la Maison Blanche. Donald Trump a déjà accusé l’Europe d’« extorsion » suite à des sanctions financières contre Google, Meta ou encore Apple. Un moyen de pression dans le cadre des négociations commerciales entre les États-Unis et l’UE…
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Source : Reuters