Sur le plan des services de taxis autonomes, l’Europe est en retard sur les États-Unis et la Chine où l’on peut déjà, dans plusieurs villes, commander une de ces voitures sans chauffeur. Il existe certes de nombreuses expérimentations, mais on reste à un stade limité et très encadrés. En France, des navettes autonomes circulent à Paris, Lyon, à Toulouse par exemple.
L’Europe bientôt dans la course des taxis sans chauffeur ?
Lyft et Baidu veulent aller beaucoup plus loin. En 2026, les deux entreprises déploieront en Allemagne et au Royaume-Uni les voitures autonomes Apollo Go, sous réserve du feu vert des autorités. Les utilisateurs pourront utiliser l’app Lyft pour commander un taxi Apollo. La flotte est appelée à s’étendre à des milliers de véhicules à travers l’Europe (et peut-être aussi en France ? Le communiqué n’en fait pas mention).
La sixième génération des véhicules Apollo se déverseront dans les rues de nos voisins. Présentés l’an dernier, ces modèles coûtent moins de 30 000 € pièce et embarquent le système Apollo ADFM (Autonomous Driving Foundation Model) de niveau 4. Baidu promet que cette technologie est 10 fois plus sécurisée qu’un conducteur humain.
Apollo Go est en service dans plusieurs métropoles chinoises dont Shanghai, Shenzhen, ou encore Chengdu. C’est tout simplement l’une des plus importantes plateformes de robotaxis avec plus de 11 millions de trajets effectués. Des projets d’implantation sont à l’étude en Malaisie, à Singapour et en Suisse. Mais évidemment, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont de gros morceaux qui donneront à Apollo Go une solide assise européenne.
« La vaste expérience [de Baidu] dans l’exploitation du plus grand service de robotaxis au monde nous permet d’apporter tous les avantages des véhicules autonomes — sécurité, fiabilité et respect de la vie privée — à des millions d’Européens », déclare David Risher, le CEO de Lyft. « Nous nous engageons à travailler main dans la main avec les autorités locales afin de déployer ces véhicules de manière intelligente et responsable, au bénéfice de tous. »
L’approbation des régulateurs est un passage obligé, et ce sera compliqué. Depuis 2022, un cadre légal existe pour homologuer les véhicules de niveau 4 et 5, mais en petites séries (1 500 unités). De quoi répondre aux besoins des robotaxis.
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Source : Lyft