Passer au contenu

Le code de bonnes pratiques de l’AI Act ? Meta confirme qu’il ne le signera pas

Non, c’est non. Meta, la maison mère de WhatsApp qui a lancé le modèle d’IA générative Llama, annonce qu’elle ne signera pas le code de bonnes pratiques destiné aux développeurs d’IA génératives, publié le 10 juillet par la Commission européenne. Ce texte non obligatoire a été conçu pour aider les géants de l’IA à se conformer à l’AI Act, le règlement européen sur l’intelligence artificielle. Mais pour Meta, il va bien plus loin que l’AI Act.

Pour Meta, le groupe de Mark Zuckerberg, ce sera bien non. Après l’avoir annoncé avant même la publication du « code de bonnes pratiques », une sorte de mode d’emploi destiné aux géants de l’intelligence artificielle (IA) pour appliquer correctement le règlement européen sur l’IA (l’AI Act), la maison mère de WhatsApp et Instagram le confirme. Dans un message publié ce vendredi 18 juillet sur Twitter et LinkedIn, Joel Kaplan, le responsable des Affaires internationales de Meta, a expliqué que son groupe ne signerait pas le code de bonnes pratiques.

De quoi est-il question ? Le géant américain, qui a lancé le modèle d’IA générative Llama, est censé respecter l’AI Act à compter du 2 août prochain. Pour aider les développeurs d’IA, la Commission européenne a publié, le 10 juillet, un « code de bonnes pratiques ». Ce texte, non obligatoire, précise en pratique les obligations définies dans le règlement européen sur l’IA, pour les développeurs « d’IA à portée générale » comme ChatGPT et Llama. Signer le code permet aux entreprises signataires de bénéficier d’une présomption de conformité à l’AI Act.

À lire aussi : Après l’AI Act, Bruxelles publie un mode d’emploi destiné aux géants de l’IA

D’autres positions (contre) à venir ?

Une présomption dont Meta se passera. Pour expliquer sa position, le responsable du géant américain explique que « le code introduit un certain nombre d’incertitudes juridiques pour les développeurs de modèles, ainsi que des mesures qui vont bien au-delà du champ d’application de l’AI Act ». Pour ce dernier, « l’Europe fait fausse route en matière d’intelligence artificielle ». 

Joel Kaplan cite également la lettre envoyée à Bruxelles par 44 entreprises, demandant une pause dans l’application de l’AI Act – une pause balayée à plusieurs reprises par la Commission européenne. L’exécutif européen a répété à l’envi que le règlement européen a été voté, et qu’il s’appliquera bien comme prévu.

À lire aussi : Ni report, ni réouverture des négociations : la société civile monte au créneau pour défendre l’AI Act

La semaine dernière, Mistral, la société française d’IA qui a développé Le Chat, a pour sa part déclaré à Politico qu’elle signerait bien le code. La déclaration officielle de Meta devrait pousser les autres entreprises concernées (OpenAI, Google, Microsoft ou Anthropic) à prendre position. En attendant, la date du 2 août s’approche bel et bien, et code signé ou pas, Meta devra, comme ses concurrents, respecter l’AI Act, sous peine de devoir payer des amendes salées.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.