Passer au contenu

Jaguar Land Rover peine toujours à relancer sa production

Victime d’une attaque par ransomware, Jaguar Land Rover a été contraint d’arrêter toute sa production pour contrecarrer les pirates. Des semaines après l’intrusion, le groupe britannique a bien du mal à relancer ses activités, ce qui fragilise toute sa chaîne d’approvisionnement.

Début du mois, Jaguar Land Rover a été victime d’une attaque par ransomware. Tandis que des cybercriminels sont parvenus à dérober des données, le groupe britannique a été obligé de fermer une grande partie de ses systèmes pour contenir l’intrusion. Jaguar Land Rover (JLR) a mis l’intégralité de sa production à l’arrêt dans la foulée.

Le géant automobile, en grande difficulté économique, espérait pouvoir relancer rapidement ses lignes de production pour limiter la casse. Dans un premier temps, Jaguar Land Rover tablait une pause de maximum 48 heures. L’entreprise, détenue par le groupe indien Tata, s’est vite rendu compte qu’il faudrait plus de temps pour relancer sa production. Jaguar Land Rover a parlé d’un arrêt d’une semaine puis de deux semaines. Selon les analystes, le groupe est susceptible de perdre jusqu’à 10 millions d’euros par jour d’arrêt.

À lire aussi : Cyberattaque contre plusieurs aéroports d’Europe – une partie des vols toujours annulés

Jaguar Land Rover prolonge l’interruption

Aux dernières nouvelles, le constructeur britannique ne prévoit pas de relancer ses activités avant le mercredi 1ᵉʳ octobre 2025, soit un mois après la cyberattaque. Le fabricant s’apprêtait auparavant à relancer la production une semaine plus tôt, le 24 septembre.

Dans le communiqué apparu sur son site web officiel, le groupe explique avoir « prolongé la pause actuelle dans la production » afin de « clarifier l’organisation de la semaine à venir, le temps d’établir le calendrier de reprise progressive ». La prolongation doit aussi permettre à Jaguar Land Rover de poursuivre ses investigations au sujet de la cyberattaque.

Les équipes du géant automobile continuent de travailler « aux côtés de spécialistes en cybersécurité », des autorités et du Centre national de cybersécurité (NCSC) pour garantir que le redémarrage des opérations se fera en toute sécurité. Tout porte à croire que les équipes du constructeur peinent à s’assurer que les pirates n’ont plus accès aux systèmes informatiques.

Une interruption qui fait des dégâts

La prolongation risque de couter cher, à la fois à Jaguar Land Rover et à ses partenaires de la chaine d’approvisionnement. Selon des sources proches de l’industrie, et relayées par News Sky, environ 25 % des fournisseurs de JLR ont déjà suspendu leur production et procédé à des licenciements. Près de 200 000 emplois reposent sur la chaine d’approvisionnement du groupe.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source : Jaguar Land Rover


Florian Bayard