Après un premier modèle remarqué, le chinois Dreame très à la pointe en matière d’aspirateurs robots et autres laveurs de sols (avec le Dreame H15 Pro notamment), revient à la charge. Son nouveau robot-tondeuse reprend l’essentiel des éléments de son prédécesseur, mais y ajoute également quelques caméras pour une navigation plus précise.
Résultat : l’A2 combine à la fois un LiDAR, des caméras et quelques autres technologies empruntées aux aspirateurs robots pour aller plus loin que les robot-tondeuses traditionnels, ceux qui utilisent encore un câble de guidage ou, à minima, une antenne RTK. Le dernier né de Dreame fait fi de ces contraintes technologiques et se veut un modèle ultra connecté, très performant et relativement raisonnable en termes de prix.

Prix et disponibilité du Dreame A2
Le Dreame A2 est arrivé sur le marché français au début du printemps et était alors affiché à un prix assez élevé : 2 799 euros. Depuis quelques semaines, le constructeur a revu son tarif à la baisse et propose une remise de 800 euros qui fait descendre le prix du A2 à moins de 2 000 euros (1 999 euros précisément). Selon nos informations, cette offre devrait encore perdurer quelques temps, sans plus de précision.
À 2 000 euros, le A2 est un modèle nettement plus cher que le Mova 600, le modèle de la marque sœur de Dreame, Mova, qui a vu son prix chuter à moins de 900 euros et qui dispose lui aussi d’un LiDAR. Bien entendu, les deux modèles ne boxent pas dans la même catégorie, mais est-ce pour autant le seul argument pour justifier un tel écart de prix ?
Ce qu’on trouve dans la boite
L’ouverture de l’énorme carton contenant le A2 laisse place à quelques belles surprises. En plus du robot-tondeuse et de sa station d’accueil, on trouve également quelques accessoires.
Parmi ceux-là, notons la présence d’une petite boite avec 81 lames de rechange, de quoi changer 27 fois les lames fournies par défaut. Difficile pour l’instant d’indiquer la fréquence de changement de ses lames (tous les 6 mois, tous les ans…). Mais sur ce point, le fabricant donne de quoi voir venir.

Saluons également la présence de la petite brosse de nettoyage du LiDAR qui vient prendre place sur le dessus de la station d’accueil, mais qu’il est possible de retirer chaque fois qu’on veut nettoyer un peu mieux le capteur magique de son compagnon de jardinage.
Un regret tout de même : à 2 800 euros, Dreame aurait été bien inspiré de livrer sa solution avec le « petit garage » qui vient en support de la station d’accueil pour protéger l’ensemble. Celui-ci coûte tout de même 149 euros, or il est essentiel en cas d’intempéries.
Dreame A2 : pour quels jardins ? Et quel type de terrain ?
Contrairement au Mova 600, limité à des terrains de 600 m² comme son nom l’indique, le Dreame A2 voit beaucoup plus loin. Son fabricant annonce une couverture allant jusqu’à 3 000 m2, ce qui en fait l’un des plus ambitieux de sa catégorie. Au-delà, on a davantage affaire à des solutions professionnelles.
Installation et mise en place du robot-tondeuse
Hormis quelques traductions hasardeuses dans l’application Dreame, l’installation du A2 est relativement simple et accessible. Une fois branché à sa station d’accueil et chargé à plus de 50 %, la mise en route du robot-tondeuse peut débuter. Cela se passe dans l’application, bien entendu, et la première étape, la plus pénible, est celle de la cartographie de la zone de tonte. Ici, une approximation sémantique peut poser quelques soucis. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le « point de départ » du robot, demandé dans l’application, n’est pas nécessairement sa station d’accueil. Dreame, comme d’autres concurrents, demande à ce que l’utilisateur définisse un point de départ et de fin pour délimiter la zone de tonte. Vous pouvez donc commencer à tondre dès la sortie de la base ou quelques mètres plus loin.

Dès lors, la cartographie est un jeu d’enfant et consiste à faire le tour de son jardin à une distance de 5 m environ du robot en utilisant son smartphone comme un joystick du A2. Petite spécificité propre au robot de Dreame : grâce à son LiDAR, il peut repérer les limites physiques d’un jardin : un mur ou une haie, par exemple. Lorsque c’est le cas, le bouton « détection des limites » apparait dans l’application. On peut alors laisser le robot suivre sa route sans assistance et reprendre la main lorsqu’on le souhaite.
Une fois le tour du jardin effectué, le propriétaire du robot peut définir des zones de tonte ou interdites sur lesquelles le robot est invité à passer ou pas. Le principe est le même que pour un aspirateur robot, il suffit de placer la zone adéquate sur la carte et de définir sa délimitation.

Notez qu’il est possible de créer plusieurs cartes (et donc zones de tonte) qui peuvent ensuite être reliées par un chemin sur lequel le A2 se contentera d’avancer.
Performances et efficacité de la tonte
Voilà sans doute l’enjeu majeur du A2 et la bonne nouvelle pour Dreame, c’est que sur ce point le A2 marque des points. Pour le dire clairement, les performances de tonte du robot-tondeuse sont impeccables, celui-ci opère en silence (la tonte le dimanche est donc possible) et de manière ultra méthodique. Après plusieurs passages, nous ne pouvons que constater l’efficacité de l’A2 qui n’oublie aucune zone lorsqu’il n’est pas gêné dans sa progression.

Et voilà là sans doute l’un des soucis majeurs du robot-tondeuse de Dreame. Ses roues nous semblent quelque peu sous-dimensionnées pour la taille de la bête et lorsqu’il arrive sur un terrain meuble ou quelque peu sablonneux, il a davantage de difficultés pour évoluer. Résultat : il peut s’enliser à force de faire mouliner ses roues et creuser quelques trous le temps de lancer un signal de détresse via l’application.
Un autre point important : Dreame communique beaucoup sur la technologie EdgeMaster qui équipe ce robot et qui permet d’augmenter la précision de la tonte. Le moment où l’apport de cette technologie est le plus visible, c’est en fin de processus lorsque le robot-tondeuse passe sur les bordures. Le A2 ne se contente pas d’un seul passage comme nombre de ses concurrents. Il va effectuer une deuxième passe en décalant sur le bord extérieur son plateau de coupe. Ainsi, il va aller au plus près de la bordure et soigner les finitions au mieux de ses capacités. C’est très appréciable.
LiDAR + Caméra : combo gagnant
Le Dreame A2 est excellent sur la détection d’obstacles. C’est rassurant de savoir qu’on peut laisser trainer une balle ou un outil dans son jardin ou oublier de replier une chaise longue sans que ça n’interrompe une tonte programmée à l’avance. Sur ce point, la combinaison du LiDAR qui permet de cartographier l’environnement et celle de la caméra frontale, qui détecte les plus petits obstacles à proximité, est très efficace.

En revanche, nous vous conseillons de régler le LiDAR à un niveau de détection de 10 cm (Dreame propose de descendre jusqu’à 5 cm). Il s’agit d’une mesure en hauteur qui permet d’identifier les différents obstacles. Or, dans notre cas, un réglage trop bas peut entrainer quelques mauvaises interprétations. En effet réglé sur 5 cm, le A2 a pu prendre certaines mauvaises herbes pour des petits arbres et les contourner. Dès que nous l’avons réglé à 10 cm, ce souci a disparu.
Le mode patrouille pour la sécurité : gadget
Dreame met aussi en avant une fonctionnalité de sécurité de son robot-tondeuse. En effet, celui-ci est doté d’un « mode patrouille ». Concrètement, à votre demande ou sur simple programmation, le A2 peut effectuer une patrouille de sécurité, s’arrêter sur des points de contrôle et effectuer un scan à 360° et ainsi alerter son utilisateur en cas d’intrusion.

Première limite de cette fonctionnalité : il faut un signal Wi-Fi de bonne qualité sur ce qu’on appelle les points de patrouille, or vous n’aurez peut-être pas de réseau au fin fond de votre jardin. À défaut, il est possible de passer par le module 4G qui est intégré dans le robot. La bonne nouvelle, c’est que Dreame offre l’abonnement à ce service pendant trois ans. La mauvaise, c’est qu’à l’issue de cette période, il faudra à nouveau mettre la main au porte-monnaie. Toujours est-il que, pour fonctionner, le mode patrouille doit avoir suffisamment de débit pour envoyer un signal vidéo. Mais là n’est pas la question. Disons le franchement, le cas d’utilisation de ce mode patrouille nous parait très spécifique. Quant au message d’alerte que le robot diffuse lorsqu’il détecte la présence d’un intrus, il est réellement risible et pas vraiment de nature à affoler le malfrat.
Application : sérieux mais perfectible
Venons-en à présent à l’interface d’utilisation du A2, l’application Dreamehome. Il s’agit de la même plateforme qui permet de gérer les aspirateurs-robots de la marque. De manière générale, celle-ci est plutôt simple et efficace. Nous regretterons tout de même quelques traductions hasardeuses, des anglicismes coupables ou une ergonomie discutable.
Par exemple, lorsque le robot se retrouve coincé, ce qui peut arriver, une notification est logiquement envoyée sur le smartphone du propriétaire. Celle-ci invite à comprendre les raisons pour lesquelles le A2 s’est retrouvé en difficulté. Mais lorsqu’on ouvre ce nouveau menu qui abouti à une page d’explications très générales, il est parfois impossible de revenir en arrière. Il n’y a alors pas d’autre choix que de relancer l’application, d’ignorer l’alerte et de cliquer en bas sur le bouton « continuer ».

Toujours est-il que l’application permet à la fois de suivre la progression du robot-tondeuse tout comme de revenir sur l’historique des tontes. Elle invite également à choisir ses plages de recharge du robot, soit en fonction de l’état de la batterie, soit en fonction de l’heure de la journée. Ainsi, si vous disposez d’un contrat d’électricité heures pleines/heures creuses, il est possible de réduire le coût généré par la charge du A2.

Le reste des fonctionnalités est plutôt classique : lancement de la tonte, arrêt, retour à la station ou programmation sur un calendrier. Là encore, les ressemblances avec l’utilisation d’un aspirateur-robot sont flagrantes.
Enfin, il convient de créditer Dreame d’une bonne initiative : une page de l’application est dédiée à l’entretien du A2. Le constructeur chinois va là un peu plus loin que le Mova 600 ou le Navimow i150 que nous avons pu tester, puisqu’il indique l’état d’usure des consommables (lames et brosse de nettoyage) ainsi que l’état de salissure du robot lui-même. Certes, une simple vérification visuelle permet de constater soi-même ces divers éléments, mais l’aide d’une application n’est pas complètement inutile.

Entretien : simple et efficace
Le robot-tondeuse de Dreame présente une étanchéité partielle (IPX6). C’est-à-dire qu’il est possible de le rincer à l’eau, mais pas sous la pression d’un Karcher par exemple. L’entretien peut être fait de préférence avec une brosse à poils souples qui éliminera les quelques résidus de gazon qui pourraient nuire à la prochaine tonte.

Pour le reste, un simple brossage régulier du LiDAR, un nettoyage avec un tissu et un rinçage suffisent à maintenir le A2 en bon état. En revanche, nous vous conseillons vivement de lui trouver un abri sûr si vous n’êtes pas équipés de son petit garage.
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