Passer au contenu

YouTube va utiliser l’IA pour contrôler l’âge des utilisateurs

Les plateformes n’ont plus le choix : il faut prouver son âge pour accéder à certains contenus. YouTube mise sur l’intelligence artificielle pour deviner l’âge réel des internautes, en se basant sur leurs habitudes de navigation. Une méthode moins invasive que d’autres, mais imparfaite.

Sur internet, personne ne sait que vous êtes un chien. Ni que vous avez moins de 18 ans… même si c’est de moins en moins vrai ! Poussées par des législations réclamant la vérification de l’âge, les plateformes sont tenues de mettre en place des systèmes pour déterminer si l’internaute est mineur. La France s’est distinguée récemment en forçant le géant du porno Aylo à bloquer temporairement l’accès à ses principaux sites web.

Gare aux signaux envoyés à l’IA de YouTube !

Les autorités britanniques s’y sont mieux prises avec les plateformes qui ont accepté sans rechigner d’intégrer des systèmes de vérification de l’âge — certaines étant assez faciles à tromper, l’ingéniosité humaine étant sans limites pour contourner les barrières numériques !

Plutôt que d’imposer un justificatif d’identité à chaque utilisateur, YouTube veut deviner son âge à partir de ses habitudes de navigation. La plateforme va tester auprès d’un petit nombre d’utilisateurs américains une technologie pour déterminer ceux qui sont mineurs, peu importe la date de naissance renseignée dans le profil.

Cette solution, déjà éprouvée ailleurs dans d’autres marchés, se base sur l’intelligence artificielle, mais pas générative. Il s’agit du bon vieux apprentissage automatique (machine learning), une technologie éprouvée depuis des années. Elle va servir à interpréter plusieurs signaux, comme le type de vidéos regardées par l’utilisateur, les recherches effectuées, les catégories de vidéos et la longévité du compte.

Dès que le système identifie un utilisateur adolescent, le compte basculera automatiquement vers « l’expérience » appropriée pour son âge : désactivation de la publicité ciblée et activation des outils de bien-être numérique, garde-fous dans les recommandations de contenus problématiques.

L’utilisateur incorrectement identifié comme mineur a la possibilité de faire appel en prouvant son âge, en renseignant des informations de carte bancaire ou une pièce d’identité.

Cette solution est moins intrusive, mais pas sans risques : mal calibré, l’algorithme pourrait priver un adulte de contenus ou, pire, laisser passer un mineur entre les mailles du filet. L’équilibre entre protection des jeunes et respect de la vie privée reste donc fragile et loin d’être totalement résolu.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source : YouTube


Mickaël Bazoge