Youtube va (re)devenir grossier. La plateforme de streaming, propriété de Google, avait fait la chasse aux insultes une priorité, depuis janvier 2023. À cette époque, le durcissement des règles sur Youtube empêchait l’utilisation de gros mots dans les vidéos. C’est désormais révolu, grossièreté et monétisation vont désormais fonctionner à plein tube puisque YouTube a tout simplement revu ses standards en matière de niveau de langage.
Les créateurs de contenus pourront à nouveau proférer des insultes à deux conditions seulement :
- Pas de grossièretés pendant les 7 premières secondes d’une vidéo
- Les insultes ne devront pas constituer « la majeure partie du contenu »
« L’utilisation occasionnelle de langage grossier ne signifie pas nécessairement que la vidéo n’est pas adaptée aux annonces », précise la plateforme dans la page dédiée à cette annonce.
Une liste de gros mots à connaître
La frontière entre la grossièreté et l’insulte peut être floue pour certains. Ainsi YouTube semble décidé à accompagner ses créateurs de contenu dans l’art de l’insulte. Ainsi, la plateforme précise qu’il faut faire une distinction entre les termes « chiant », « bordel », qui pourront apparaître dans le titre ou en miniature d’une vidéo et donc générer directement des revenus. En revanche des termes tels que « salope », « merde » ou « connard » devront être réservés au contenu de la vidéo.
YouTube croit tout de même utile de préciser que les termes incitant à la haine (accessoirement passible de poursuites judiciaires), ne pourront pas générer de revenus. Ce type de vocable s’expose d’ailleurs à la modération de la plateforme en raisons de son caractère « haineux et dégradant ». Nous voilà rassurés.
Moins de Bip plus de clics
L’objectif de YouTube avec cette modification de ses règles est évident. Il s’agit de ne plus obliger les créateurs de contenus à biper une ou partie de leurs contenus par crainte de voir leur vidéo démonétisée. Ainsi, certains contenus notamment à caractère humoristique ou des paroles de chansons devaient être bipés jusqu’à aujourd’hui pour profiter à leur créateur.
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si cette modification des règles a été de manière globalement favorable par la majorité de la communauté. Il faut toutefois noter que YouTube montre là aussi une certaine incapacité à modérer correctement les contenus qu’il héberge et qu’il est donc contraint de redessiner les contours de sa réglementation régulièrement pour donner l’illusion que la plateforme reste adaptée à son public tout en donnant des gages de sérieux. Néanmoins, il s’agit d’un second changement majeur en quelques semaines. En juin dernier, YouTube avait déjà modifié une partie de ses règles pour autoriser la diffusion de fausses informations ou de contenus insultants pour les minorités épousant ainsi les volontés de Donald Trump et d’Elon Musk de « libérer » le discours sur les réseaux sociaux.
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Source : YouTube