Fin août, un email de Waze a fait renaître l’espoir chez de nombreux conducteurs. L’application star de la navigation, propriété de Google, y dévoilait une flopée de nouveautés. La plus alléchante ? Une refonte complète du signalement des radars, promettant de « conduire en étant bien informé(e) et de vous adapter à ce qui vous attend ». Fini l’icône générique, place à un système ultra-détaillé.
Douze nouvelles icônes pour tout savoir, ou presque
La célèbre application GPS propose désormais savoir en un clin d’œil si le danger qui vous attend est un radar de vitesse classique, un radar de feu rouge, un contrôle de distance de sécurité ou même un des nouveaux radars sonores. Waze a développé pas moins de 12 icônes distinctes pour couvrir un large éventail de dispositifs :
- Radar de vitesse
- Radar de feu rouge
- Radar vitesse et de feu rouge
- Radar de stop
- Radar mobile ou contrôle de police
- Radar de voie réservée
- Radar de voie de covoiturage
- Radar de voie de bus
- Radar anti-utilisation du téléphone
- Radar sonore
- Radar de distance de sécurité
- Radar de ceinture de sécurité

Une petite révolution qui permettrait d’adapter sa conduite bien plus efficacement. On pense notamment aux caméras sur certaines voies réservées ou aux contrôles de distance, souvent mal signalés par la-signalisation traditionnelle. Beaucoup ont sans doute accueilli cette annonce avec un certain enthousiasme. Malheureusement, la fête est déjà finie.
Le « non » catégorique de la loi française
Si cette fonctionnalité est en cours de déploiement dans le monde entier, la France fait figure d’exception. Et la raison ne date pas d’hier. Il faut remonter au décret n°2012-3 du 3 janvier 2012 pour comprendre. Ce texte de loi, modifiant le Code de la route, interdit formellement « la détention, le transport et l’usage des avertisseurs de radars ».
En clair, toute application ou boîtier signalant la position précise d’un radar, qu’il soit fixe ou mobile, est illégal sur le territoire français. La sanction est d’ailleurs salée : une amende pouvant grimper jusqu’à 1 500 euros et un retrait de six points sur le permis de conduire.
C’est précisément pour contourner cette législation que Waze, comme d’autres services d’aide à la conduite, a adopté le système des « zones de danger ». L’application ne signale pas un radar, mais une portion de route de plusieurs kilomètres (4 km sur autoroute, 2 km hors agglomération) à l’intérieur de laquelle un contrôle peut se trouver. Une nuance subtile qui change tout sur le plan légal, mais qui prive les conducteurs de la précision offerte par cette nouvelle mise à jour. C’est aussi pour cette raison que la communauté française de Waze use et abuse du signalement de « police » pour marquer de manière détournée la présence d’un radar mobile.
Que reste-t-il aux conducteurs français ?
Alors, faut-il désinstaller Waze ? Pas si vite. Si la star des nouveautés nous passe sous le nez, d’autres améliorations, bien que moins spectaculaires, vont bel et bien arriver en France. L’application promet notamment des suggestions d’itinéraires personnalisées, indiquant par exemple votre trajet habituel sur la carte pour faciliter votre choix.

En attendant une hypothétique évolution de la législation, la prudence reste donc de mise. Avec ou sans Waze, la meilleure façon d’éviter une amende est encore de lever le pied, de rester attentif aux panneaux de signalisation et, tout simplement, de respecter les limitations de vitesse.
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