Suite et fin — définitive ? — du psychodrame autour de l’iPhone 12 et ses émissions d’ondes. Dans une décision d’exécution, la Commission européenne a confirmé que la France avait été dans son bon droit de retirer le modèle du marché français en 2023. Des relevés réalisés par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) avaient mesuré un débit d’absorption spécifique (DAS) au niveau des membres supérieur de 5,7 W/Kg, supérieur au seuil autorisé (4 W/Kg).
L’UE donne raison à l’ANFR
L’ANFR avait alors interdit l’iPhone 12 de la vente chez les revendeurs, Apple ne commercialisant plus ce modèle en direct. Ça n’avait pas duré longtemps, l’entreprise ayant fourni une mise à jour logicielle réduisant le DAS. La firme à la pomme affirmait — et c’est encore le cas aujourd’hui — que le labo utilisait un protocole de test ne tenant pas compte du mécanisme de détection d’éloignement du corps, « et qui n’autorise donc pas une légère augmentation de la puissance lorsque cela est approprié ».
« Le protocole de test spécifique utilisé par l’ANFR exige que les appareils respectent les limites de débit d’absorption spécifique (DAS) sur le corps, même lorsque l’appareil est testé sur une surface statique éloignée du corps. Cette décision n’est pas conforme aux normes internationales, qui permettent des tests indépendants des mécanismes de contrôle de la puissance pouvant ne pas être activés lors des tests de débit d’absorption spécifique (DAS) standard. » Apple.
Apple est toujours en désaccord avec le protocole de test de l’ANFR, mais respecte le jugement de la Commission. Pour l’exécutif européen, la correction logicielle (intégrée à iOS 17.1 pour la France) n’est acceptable qu’à condition d’être disponible et opérationnelle dans toute l’Union, et pas uniquement en France.
Par conséquent, le constructeur va étendre la mise à jour livrée en octobre 2023 aux autres pays et territoires de l’UE. Ce logiciel sera livré dans les semaines à venir. Il ajoute : « Cette mise à jour est liée à un protocole de test spécifique et non à un problème de sécurité. Les clients peuvent continuer à utiliser leur iPhone 12 en toute confiance, comme ils l’ont toujours fait. »
« Les Iphone (sic) 12 n’étaient pas aux normes de sécurité en France », souligne Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe qui était en charge du Numérique au moment des faits. « Les règles que nous avons adoptées souverainement ne sont pas négociables », martèle-t-il. Il peut se prévaloir du soutien de la Commission.
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Source : Commission européenne