À compter du 10 octobre, les publicités à caractère politique diffusées en ligne devront clairement indiquer aux citoyens européens qui en sont les auteurs. Cela leur permettra de faire des choix éclairés lors des élections, qu’elles se déroulent aux niveaux européen, national, régional ou local. Le hic, c’est qu’on ne risque pas de tomber sur ces pubs dans Google, YouTube, Facebook ou encore Instagram. Google et Meta refusent en effet de les diffuser.
Meta suit l’exemple de Google
Le règlement européen sur la transparence et le ciblage de la publicité à caractère politique (TTPA) est en effet accusé de tous les maux par les deux géants du web. En novembre dernier, Google et YouTube avaient ainsi annoncé qu’ils n’accepteront plus les publicités politiques ; c’est au tour de Meta d’en faire de même.
Le texte « introduit des défis opérationnels significatifs et des incertitudes juridiques », affirme l’entreprise qui rappelle avoir lancé des outils de transparence dès 2018 pour les publicités à caractère politique, électoral ou liées à des enjeux sociaux. Leur provenance peut être vérifiée dans la bibliothèque publicitaire de Meta.
Les obligations du TTPA créent « un niveau de complexité et d’incertitude juridique intenable pour les annonceurs et les plateformes opérant dans l’UE », regrette Meta.
« Le règlement introduit de fortes restrictions sur le ciblage et la diffusion des publicités, ce qui limiterait la capacité des annonceurs politiques et liés aux enjeux sociaux à toucher leur public, et conduirait les utilisateurs à voir des publicités moins pertinentes sur nos plateformes. »
Les utilisateurs de Facebook et d’Instagram pourront continuer à parler des enjeux politiques et sociaux bien sûr, mais ils ne seront plus bombardés de réclames ciblées sur ces sujets. Au-delà des enjeux de transparence, c’est surtout un manque à gagner pour Meta.
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Source : Meta