Depuis 2007 et le tout premier iPhone, Apple a vendu 3 milliards (!) de smartphones, a révélé Tim Cook durant la présentation des résultats financiers du troisième trimestre fiscal de l’entreprise (qui recouvre le deuxième trimestre du calendrier). Il a fallu un peu plus de quatre ans pour passer de 2 à 3 milliards… et bien plus longtemps pour que le compteur franchisse le seuil du premier milliard, ce qui fut fait en juillet 2016.
3 milliards d’iPhone vendus
Les 4 milliards sont donc déjà à portée de vue ; en fait, Apple pourrait y parvenir d’ici trois ans. Tim Cook a aussi expliqué que la famille d’iPhone connaissait « une croissance à deux chiffres par rapport aux iPhone 15 », autrement dit un record en termes de renouvellement. Apple Intelligence jouera sans aucun doute un grand rôle dans l’accélération des ventes… si seulement Apple parvient à rattraper son retard en la matière.
Le nouveau Siri est attendu au tournant, après le report annoncé en début d’année. « Nous progressons bien vers une version plus personnalisée de Siri, que nous prévoyons de lancer l’année prochaine », explique le dirigeant. « Notre objectif est d’intégrer des fonctionnalités d’IA à l’ensemble de la plateforme, de manière profondément personnelle, respectueuse de la vie privée. » Il faudra peut-être faire appel à des modèles IA concurrents…
Pour en revenir au dernier trimestre, la gamme d’iPhone a représenté 44,5 milliards de dollars, un chiffre en forte hausse de 13 % par rapport à la même période l’an dernier. Une progression qui s’explique notamment par l’appétit des consommateurs américains : la peur des tarifs douaniers de Trump et de la hausse des prix possible pour les smartphones importés les a poussés à acheter un nouveau modèle.
« En ce qui concerne les achats anticipés liés aux inquiétudes sur les prix et les droits de douane, nous avons effectivement observé des signes de ce comportement au début du trimestre », a décrypté Tim Cook à CNBC. Le président américain avait annoncé ses « tariffs » début avril. Des taxes qui ont coûté 1 point de croissance du chiffre d’affaires (94 milliards) sur les 10 points enregistrés par Apple — la progression la plus importante depuis décembre 2021.
La situation toujours mouvante sur le dossier des droits de douane a coûté 800 millions de dollars à Apple au deuxième trimestre, soit 100 millions de moins qu’estimé précédemment. « Pour le trimestre de septembre, en supposant que les taux, politiques et modalités d’application des droits de douane restent inchangés jusqu’à la fin du trimestre et qu’aucun nouveau droit n’est ajouté, nous estimons que l’impact pourrait augmenter nos coûts d’environ 1,1 milliard de dollars », ajoute Tim Cook. Soit pas loin de 2 milliards pour deux trimestres. Le second mandat Trump va sembler bien long.
Contrairement à ce que pense Donald Trump, les droits de douane ne sont pas payés par les pays exportateurs, mais par les entreprises américaines… et donc, au bout du compte, les consommateurs américains. Il se murmure d’ailleurs que les futurs iPhone 17 pourraient être 50 $ plus chers que prévu.
Néanmoins, Tim Cook a voulu faire contre mauvaise fortune bon cœur. « À terme, nous produirons davantage aux États-Unis », affirme-t-il. « Nous avons engagé 500 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis sur les quatre prochaines années », en « oubliant » de rappeler que cet énorme programme est né sous la présidence Biden. « Nous avons déjà commencé à fabriquer des puces en Arizona, ainsi que des semi-conducteurs dans 12 États, 24 usines, et de nombreux autres projets sont en cours. » Suffisant pour calmer la Maison Blanche ? Ça n’est pas certain du tout !
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