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Dans la course à l’IA, Tim Cook espère une remontada d’Apple

Tim Cook en est persuadé : Apple peut encore rattraper son retard dans le domaine de l’IA et mieux encore, s’en emparer. Une position optimiste malgré la fuite des cerveaux vers Meta et la progression fulgurante de la concurrence.

Chose rare, Tim Cook a parlé à une partie de ses troupes en fin de semaine dernière au Steve Jobs Theatre, à l’Apple Park, durant une réunion publique d’une heure relayée par Bloomberg. Le CEO du constructeur informatique a évoqué les sujets du moment, notamment le plus important d’entre eux : l’intelligence artificielle générative.

Apple rame dans l’IA

Chacun sait désormais qu’Apple tire de l’arrière dans ce secteur : Apple Intelligence peine à convaincre, quant au nouveau Siri personnalisé, il a été reporté à des jours meilleurs (probablement 2026). Pour autant, l’IA générative est « aussi importante, sinon plus » que l’internet, les smartphones, les apps mobiles ou l’informatique dans le nuage, selon Tim Cook.

« Apple doit le faire », a-t-il martelé en parlant de la « révolution IA » : « Apple va le faire. C’est à nous de saisir cette opportunité », poursuit-il confiant, et « nous allons investir pour y parvenir ». Des investissements qui passent (probablement) par des acquisitions : la rumeur a évoqué l’intérêt de la firme à la pomme pour Perplexity, alors que l’on parle aussi du développement d’un bot « moteur de réponses »en bonne et due forme.

Apple pourrait aussi se décider à sortir le chéquier pour retenir ses talents en interne. Plusieurs d’entre eux ont cédé aux sirènes de Mark Zuckerberg pour muscler le nouveau labo Superintelligence de Meta. Il se trouve qu’Apple a des oursins dans les poches pour rémunérer ses meilleurs profils. Cela pourrait donc changer.

Malgré les vents contraires, Tim Cook se veut optimiste. Il a en effet rappelé qu’Apple est « rarement premier » sur un marché. « Il y a eu des PC avant le Mac, il y a eu des smartphones avant l’iPhone, il y a eu beaucoup de tablettes avant l’iPad, il y a eu des baladeurs MP3 avant l’iPod. » Mais l’entreprise a inventé les versions modernes de ces produits, « c’est exactement mon sentiment à propos de l’IA ».

Si Apple a les poches profondes, le groupe a-t-il encore la vista et la vision pour montrer au secteur qu’il peut remonter tout le peloton et se positionner en première place ? Les exemples donnés par Tim Cook remontent à des décennies désormais, et depuis l’innovation semble tourner davantage au ralenti. Pendant ce temps, la concurrence avance si vite qu’Apple pourrait faire appel à des modèles rivaux pour le futur Siri.

Craig Federighi, également présent lors de cette réunion, a expliqué le report de l’assistant 2.0 par le fait qu’Apple a tenté, en vain, de fusionner deux systèmes différents : le premier pour gérer les commandes « classiques » de Siri (minuteurs, gestion domotique…), le second reposant sur des technologies d’IA générative. « Nous voulions au départ adopter une architecture hybride, mais nous avons réalisé que cette approche ne permettrait pas d’atteindre la qualité Apple », a expliqué le grand patron du logiciel.

Le constructeur travaille maintenant sur une version de Siri reposant sur une toute nouvelle architecture pour l’ensemble de ses fonctionnalités. Elle devrait être prête pour le printemps prochain (peut-être).

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Source : Bloomberg


Mickaël Bazoge