Plus besoin d’attendre le fameux poisson d’avril annuel de Reddit et son événement r/place pour participer à une fresque numérique géante. La relève est assurée par wplace, une plateforme web qui a littéralement explosé ces dernières semaines. Le concept est simple : chaque utilisateur peut placer un unique pixel de couleur toutes les 30 secondes, n’importe où sur une carte du monde.
Le résultat est un chaos créatif fascinant, où des communautés entières s’organisent pour revendiquer des territoires à coups de mèmes, de références vidéoludiques et d’œuvres en pixel art.
Une toile mondiale pour la pop culture
Comme on pouvait s’y attendre, les grandes villes sont devenues un véritable champ de bataille artistique. On peut passer des heures à zoomer sur Paris, Tokyo ou New York pour admirer la richesse des créations. Une bonne partie de ces œuvres rend hommage à des icônes du jeu vidéo. On y retrouve des sprites classiques de Mario, des représentations de Sonic et une présence écrasante de personnages issus de Deltarune et Among Us dans presque toutes les métropoles.
L’un des plaisirs de wplace est d’observer les œuvres en cours de construction et de tenter de deviner ce qui se dessine sous nos yeux. Derrière chaque projet complexe se cache une coordination millimétrée. Des communautés s’organisent sur Discord ou des forums dédiés pour assembler, pixel par pixel, des dessins parfois monumentaux.
Collaboration et conflits : la dynamique de la guerre des pixels
Cependant, qui dit territoire dit aussi conflit. Des factions rivales s’affrontent pour l’espace, certains profitant de l’anonymat pour exprimer leurs opinions de manière… disons, directe. Un petit tour du côté de Washington, D.C. vous donnera une bonne idée de l’ambiance. Les logos de marques et l’autopromotion sont également légion, à tel point que wplace affiche un avertissement précisant que la plateforme ne soutient aucune cryptomonnaie.
Mais le spectacle se trouve aussi là où on ne l’attend pas. Il suffit de faire défiler la carte jusqu’au milieu de nulle part pour être surpris par des créations inattendues.
Plus qu’un simple clone de r/place ?
Là où wplace se distingue de son aîné r/place, c’est par ses fonctionnalités bien plus poussées. La plateforme pousse le concept bien plus loin pour transformer l’expérience en un véritable jeu, à commencer par l’exploration aléatoire. Un bouton vous téléporte vers une œuvre d’art terminée au hasard sur la carte et si certaines sont impressionnantes, d’autres relèvent plutôt du mème « Au moins, tu as essayé ». Quant à la création de compte, elle déverrouille une dimension compétitive et des classements (leaderboards) sont disponibles par région, par pays et même par joueur. Enfin, il est possible de rejoindre des alliances existantes ou créer la vôtre pour coordonner vos efforts et dominer la carte.
Pour la petite histoire, la région la plus active du monde est actuellement le Brésil. Le pays occupe la totalité du top 10 des régions les plus prolifiques avec un score hallucinant de plus de 530 millions de pixels posés au total.
Le modèle économique : entre gratuité et microtransactions
Revers de la médaille de ces fonctionnalités, wplace intègre aussi des microtransactions. Il est possible d’acheter une monnaie virtuelle pour débloquer des éléments cosmétiques, comme une photo de profil personnalisée ou des drapeaux.
Rassurez-vous, il n’est absolument pas nécessaire de dépenser le moindre centime pour profiter de l’expérience wplace. Si votre seul but est de participer à cette grande œuvre d’art collaboratif ou simplement d’admirer le travail des autres, la plateforme vous ouvre grand les bras.
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Source : Polygon
