Propriétaires de voitures électriques, vous êtes aussi concernés par les limitations de vitesse dues au pic de chaleur exceptionnelle de ces derniers jours. Alors que Météo-France a placé 16 départements en vigilance rouge ce mardi 1ᵉʳ juillet, certains automobilistes doivent respecter des limitations de vitesse plus importantes sur certaines portions de route.
C’est le cas des Franciliens dont la vitesse est abaissée de 20 km/h depuis lundi 30 juin, et jusqu’à nouvel ordre, sur toutes les routes en petite couronne, soit à l’intérieur d’un périmètre délimité par l’A86. Et cela concerne autant les voitures électriques que les véhicules thermiques, qu’importe que les premières ne génèrent aucune pollution à l’échappement.
Pollution à l'Ozone en Île-de-France – Mise en place de mesures restrictives, notamment :
🔵 la réduction de la vitesse maximale autorisée à l’intérieur du périmètre délimité par l’A86 à l’exclusion de celle-ci ;
🔵 et l’obligation de contournement par la rocade francilienne… pic.twitter.com/pEsMS6T4LB— Préfecture de Police (@prefpolice) June 29, 2025
Tout ne se mesure pas sur le pot d’échappement
Concrètement, entre 5 H 30 et minuit, tous les automobilistes de la petite couronne parisienne, sans distinction, doivent réduire leur vitesse maximale de 20 km/h, soit 110 km/h sur les autoroutes (pour les portions limitées à 130 km/h), 90 km/h pour les voies rapides et portions d’autoroutes limitées à 110 km/h, et 70 km/h pour ces portions limitées à 90 km/h.
Pourquoi les voitures électriques sont-elles aussi concernées ? Tout simplement parce qu’il s’agit ici de freiner la pollution à l’ozone, aggravée par les chaleurs extrêmes. La concentration en ozone devrait, selon les prévisions de Airparif, l’observatoire de la qualité de l’air en Île-de-France, dépasser le seuil d’information-recommandation fixé à 180 μg/m. Or en la matière, tout ne se mesure pas sur le pot d’échappement.
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Pour limiter cette pollution à l’ozone, la préfecture de police de Paris fait le choix de restreindre le trafic routier, un trafic qui a un impact sur la qualité de l’air. En roulant, tous les véhicules sont « une source majeure de particules ultrafines », « avec des niveaux deux à trois fois plus élevés à proximité des axes routiers de la capitale. Les particules ultrafines, par leur très petite taille sont particulièrement nocives pour la santé », rappelle Airparif sur son site.
Dit autrement, on ne tient pas seulement compte des émissions de CO₂, mais de tous les polluants générés par le trafic routier. Or, les voitures électriques, en roulant, remettent en suspension des particules fines déjà présentes sur le bitume. Elles vont aussi émettre des particules via l’usure de leurs pneus, de leurs freins, et du revêtement routier.
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Des raisons aussi plus pratiques
Mais il existe surtout des raisons plus pratiques qui font que les mesures temporaires de limitations de vitesse, dues à des pics de pollution, s’appliquent à tous les véhicules, sans distinction. Les contrôles des forces de l’ordre seraient, dans les faits, très complexes, si ces dernières devaient appliquer des règles différentes pour les thermiques et les électriques. Si les voitures roulaient à des vitesses différentes, cela pourrait entraîner des ralentissements, voire des effets accordéons, qui pourraient s’avérer dangereux.
Restez donc vigilants si vous devez prendre le volant aujourd’hui ou dans les prochains jours. Le préfet de police de Paris recommande d’ailleurs à ceux qui le peuvent de limiter l’utilisation de leur véhicule, en télétravaillant, en covoiturant, et en privilégiant les transports en commun, quand cela est possible. Si les radars de vitesse automatiques ne sont pas recalibrés, des équipes mobiles de la police ou de la gendarmerie pourront, elles, contrôler le respect de ces restrictions éphémères.
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