Lancé en 1987 sur Minitel (!), bien avant l’avènement des smartphones et de l’internet mobile, Mappy n’a pas dévié de son cœur de métier : la recherche de plans, cartes et itinéraires dans la France entière. En 2020, le service devenu application pour smartphones devient la propriété du groupe RATP et est intégrée au sein de la filiale RATP Smart Systems (RSS).
Faire partie de la RATP n’est cependant pas un gage de réussite ni de longévité. Les chiffres avancés par le site L’Informé indiquent même une situation très difficile pour RSS. Le chiffre d’affaires entre 2023 et 2024 s’est établi à 5,6 millions d’euros, moitié moins que durant l’année précédente (10,1 millions).
Il se trouve que Mappy a perdu un client de premier plan : Solocal, anciennement PagesJaunes, a décidé de remplacer le service d’itinéraires (qui était auparavant sa propriété) par la plateforme Here sur PagesJaunes.fr. Un coup dur, ce d’autant que les pertes se sont établies à 3,4 millions d’euros. L’an dernier, RSS a été recapitalisé à hauteur de 20 millions histoire de tenir le coup, mais il faut ouvrir toutes les vannes de la monétisation.
Mappy gagne de l’argent via l’affichage de publicités (l’app comptait près de 13 millions de visiteurs uniques en juillet) et les partenariats avec les restaurants, hôtels et commerces qui lui reversent une commission. RSS mise aussi beaucoup sur la possibilité de vendre des abonnements Navigo Liberté+, que l’on peut acheter pour le moment uniquement dans l’app Ile-de-France Mobilités.
Le hic, c’est que le gestionnaire des transports en commun en Ile-de-France n’a pas l’intention d’« ouvrir » ce titre dématérialisé aux rivaux. C’est pourquoi la RATP espère obtenir de l’Autorité de régulation des transports le feu vert pour vendre Liberté+ dans les apps de RSS : Mappy donc mais aussi Bonjour RATP, ce qui lui permettrait de dégager une troisième source de revenus.
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Source : L'Informé
