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Lumo, le chatbot de Proton qui ne veut pas fouiller dans vos données

Au-delà de taper la discute, les bots IA peuvent se montrer utiles pour résumer des textes, écrire des emails ou pour poser des questions sur des sujets complexes ou délicats (même s’il faudra bien vérifier la véracité des informations). Ces conversations peuvent être utilisées par les géants de la tech pour entraîner leurs modèles IA ou pour d’autres usages encore moins ragoûtants. Avec Lumo, Proton propose un bot respectueux de la vie privée.

ChatGPT, Gemini, Copilot… Qu’on les apprécie ou pas, ces chatbots sont entrés dans la vie quotidienne de millions d’utilisateurs. Un véritable eldorado pour OpenAI, Google ou encore Microsoft, qui peuvent exploiter les discussions pour entraîner et améliorer leurs modèles IA, et collecter des données personnelles — parfois pour des raisons moins nobles.

Lumo contre le capitalisme de surveillance

C’est là qu’intervient Lumo. Ce nouveau bot a le respect de la vie privée chevillé au corps, et pour cause : il est édité par Proton, l’éditeur suisse ayant fait de la confidentialité son cheval de bataille. Pas question d’utiliser l’IA pour « accélérer le modèle économique du capitalisme de surveillance, fondé sur la publicité, la collecte de données et l’exploitation », assure l’entreprise.

De fait, les données partagées avec Lumo ne seront jamais vendues, partagées ni même volées, et pour cause : aucun historique n’est stocké sur un serveur distant, et toutes les discussions sont chiffrées de bout en bout. À l’exception de l’utilisateur, personne ne peut donc accéder aux conversations, pas même Proton.

Lumo Proton
© 01net

Lumo utilise le système de chiffrement « zéro accès » déjà à l’œuvre dans Proton Mail, Proton Drive et Proton Pass. Le bot repose sur des modèles de langage (LLM) open source, notamment Nemo et Small 3 de Mistral, OpenHands 32B de Nvidia, ou encore OLMO 2 32B de l’Allen Institute for AI. En fait, Lumo sélectionne le LLM le plus adapté à la requête de l’utilisateur. Et il opère depuis des centre de données européens, donc soumis à des règles autrement plus serrées que des serveurs basés aux États-Unis ou en Chine.

L’accès à Lumo est gratuit et ne nécessite pas de compte, en revanche les capacités du bot seront limitées à une poignée de questions chaque semaine. Les utilisateurs possédant un compte Proton (gratuit) pourront sauvegarder leur historique accessible uniquement depuis leurs appareils, et téléverser de petits fichiers. Un abonnement Lumo Plus à 12 € par mois déverrouille toutes les options du bot, dont les requêtes illimitées, la recherche en ligne, ou encore l’upload de gros fichiers.

Lumo est accessible en ligne, il y a aussi des apps iOS et Android.

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Mickaël Bazoge