Enedis veut mettre le holà sur la fraude aux compteurs Linky qui se déroule souvent de la même manière : la filiale d’EDF commence d’abord par repérer des baisses soudaines et répétées de la consommation d’électricité chez un commerçant ou un particulier. Elle dépêche alors un technicien sur place, qui constate des anomalies sur le compteur Linky, et qui en recherche les causes. Si des fils ont été inversés ou au contraire raccordés entre l’entrée et la sortie du compteur, la fraude est établie.
Ces stratagèmes – illégaux – permettent de fausser les chiffres enregistrés par le compteur. Résultat : des milliers d’euros sont abusivement économisés pour le consommateur ou le professionnel, autant d’argent perdu pour le gestionnaire français du réseau d’électricité, qui a pourtant bien fourni l’électricité.
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Tutos sur les réseaux sociaux, proposition d’intervention contre quelque centaines d’euros…
Depuis 2022, près de 100 000 compteurs Linky auraient été trafiqués en France, dont la moitié en Île-de-France, rapporte Le Parisien, mardi 8 juillet. Et le chiffre pourrait s’élever davantage dans les prochains mois, car Enedis, la filiale d’EDF gestionnaire du réseau électrique, a décidé de mener une vaste campagne de contrôle dans tout le pays. L’opération coup de poing a été annoncée mardi 8 juillet dans de nombreux médias. Au micro de BFM-TV mardi, Enedis rappelle aussi que manipuler son compteur Linky n’est pas sans risque, l’intervention pouvant entraîner une électrisation, voire une électrocution et un incendie.
Pour le gestionnaire d’électricité, la fraude aux compteurs Linky a véritablement pris de l’ampleur à la fin de l’année 2022, date à partir de laquelle les prix de l’énergie se sont envolés. Depuis, un véritable business de la fraude au compteur s’est mis en place, avec des tutos sur les réseaux sociaux et des personnes qui vous proposent – toujours illégalement – contre quelque centaines d’euros d’intervenir directement sur votre compteur.
Le gestionnaire va d’ailleurs renforcer ses équipes de lutte contre la fraude, passant de 200 collaborateurs à 500, d’ici 2026. Pour les fraudeurs, la facture sera salée : outre les montants non facturés qu’ils devront bien payer, ces derniers s’exposent à des peines d’emprisonnement, et des amendes pouvant aller jusqu’à 75 000 euros.
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