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IPTV et streaming illégal : l’Arcom somme les VPN de bloquer 295 sites pirates

L’Arcom demande aux principaux VPN de bloquer 295 sites pirates, dont Rojadirecta, Firstows et Streameast, à la demande de Canal+.

La guerre contre le streaming sportif illégal vient de franchir une nouvelle étape. Sur demande de Canal+ et beIN Sports, l’Arcom, le gendarme du numérique français, a demandé aux principaux fournisseurs de VPN de couper l’accès à près de 300 adresses spécialisées dans la diffusion pirate de compétitions sportives. Une décision, repérée par l’Informé, qui place des services comme NordVPN ou Express VPN en première ligne, bien malgré eux.

Une offensive judiciaire lancée par Canal+ et beIN Sports

Pour comprendre cette nouvelle charge, il faut revenir à cet été. À la suite de plusieurs requêtes des chaînes payantes, le tribunal judiciaire de Paris a rendu une série de décisions pour protéger les droits de diffusion, notamment sur des sports très suivis comme le MotoGP, la Formule 1 ou le tennis féminin.

L’Arcom prend le relais : 295 nouvelles adresses dans le viseur

Armées de ces décisions de justice, les deux chaînes n’ont pas perdu de temps. Elles ont rapidement identifié des centaines de sites miroirs ou alternatifs et ont saisi l’Arcom. C’est là que le régulateur entre en jeu. Grâce à l’article 333-10 du code du sport, il peut prolonger une décision de justice initiale sans avoir à retourner devant un juge.

Concrètement, l’Arcom a assuré le « service après-vente » de ces jugements. Entre mi-juillet et mi-septembre, l’autorité a envoyé plusieurs salves de courriers aux VPN concernés, leur demandant d’étendre le blocage à 295 nouvelles adresses. Dans cette liste massive, on retrouve des poids lourds du piratage comme Rojadirecta, Sportsonline, Streameast ou encore HesGoal et Volkastream. Ces restrictions doivent être maintenues jusqu’à la fin des compétitions, soit jusqu’au 7 décembre 2025 pour la Formule 1.

À lire aussi : IPTV : quels sont les risques si on utilise un service illégal ?

« Inefficace » : la réponse cinglante de NordVPN

Alors, que pensent les principaux intéressés ? Contacté par nos confrères, Canal+ n’a pas souhaité faire de commentaire. En revanche, NordVPN n’a pas mâché ses mots, jugeant la procédure tout simplement inefficace.

Pour le fournisseur de VPN, « si elle peut résoudre certains cas superficiels, elle ne s’attaque pas aux causes profondes du piratage ». Selon lui, pour vraiment mettre un terme à ce fléau, il faudrait s’attaquer à la source : cibler les hébergeurs des contenus, couper les financements et, surtout, améliorer l’accès aux offres légales.  Si les VPN n’obtempèrent pas ou appliquent mal ces blocages, les chaînes pourraient bien retourner devant la justice pour les y contraindre.

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