Google défend ses AI Overviews, son mode IA et ses différentes initiatives pour intégrer (parfois au chausse-pied et pour raconter n’importe quoi) l’intelligence artificielle générative dans son moteur de recherche. Les éditeurs constatent amèrement que les internautes s’arrêtent souvent à ces réponses prédigérées par Gemini, et ne se donnent plus la peine de cliquer sur les liens qui mènent vers leurs sites… et donc vers leurs pubs.
Google promet que les clics sont toujours là
Une étude du Pew Research Center réalisée auprès de 900 internautes américains en mars 2025 a d’ailleurs confirmé ces craintes : seulement 8 % de ces utilisateurs ont cliqué sur des liens quand la page Google présentait un AI Overview, contre 15 % sans la réponse générée par IA. 1 % seulement des utilisateurs ont cliqué sur les liens présents dans l’AI Overview. Et 26 % des recherches se sont arrêtées à l’affichage de l’AI Overview, contre 16 % avec des recherches traditionnelles.
Google ne veut pas que s’installe l’idée que ses résultats de recherche soient moins intéressants pour les éditeurs et les sites web. Si ces derniers ont besoin du trafic de Google, l’inverse est aussi vrai : sans sites web de qualité, l’IA de l’entreprise sera bien moins performante. C’est pourquoi Liz Reid, patronne de Google Search, s’est portée au secours des différents outils IA de son entreprise qui ne « tuent » pas les clics, affirme-t-elle.
Elle assure ainsi que le volume global de clics organiques issus du moteur de recherche est resté stable d’une année sur l’autre. La qualité moyenne de ces clics aurait même augmenté, avec davantage de visites jugées « utiles » (c’est-à-dire sans retour immédiat en arrière de l’utilisateur). Cette tendance contredit des enquêtes qui s’alarment d’une forte baisse de trafic. Google les juge inexactes ou fondées sur des méthodologies biaisées.
Les AI Overviews pousseraient en fait les utilisateurs à effectuer plus de recherches, souvent plus longues et plus complexes, et à cliquer sur un plus grand nombre de liens présents sur la page. Dans certains cas — comme pour une information rapide (« quand aura lieu la prochaine pleine lune ? ») — l’utilisateur se satisfait de la réponse sans cliquer davantage, un phénomène déjà observé avec d’autres fonctionnalités comme le Knowledge Graph. Mais pour des recherches plus approfondies, les clics seraient au rendez-vous, et même plus qualitatifs.
Si le trafic global reste stable, il se redistribue : certains sites perdent du trafic, d’autres en gagnent. Les internautes privilégient désormais les contenus authentiques, comme les forums, les vidéos, les podcasts ou les analyses plus personnelles et approfondies. Les sites qui répondent à ces besoins bénéficient d’une hausse de leur fréquentation, selon Liz Reid.
« En tant qu’entreprise spécialisée dans la recherche, nous nous soucions profondément — peut-être plus que toute autre — de la santé de l’écosystème du web. Nous continuons d’envoyer des milliards de clics vers des sites chaque jour et estimons que l’échange de valeur entre la recherche et le web reste solide. »
Il va maintenant falloir convaincre de nombreux éditeurs qui, chiffres à l’appui, voient bien qu’il y a quelque chose qui coince.
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Source : Google