Dans Xcode, Apple donne le choix de l'IA aux développeurs… et pourquoi pas ailleurs ?

Il arrive qu’Apple se résolve à faire appel à des technologies extérieures quand celles développées en interne sont insuffisantes. Siri peut ainsi passer la main à ChatGPT quand l’assistant ne trouve pas de réponse des questions (ce qui arrive souvent). Il se murmure que le futur Siri personnalisé pourrait avoir comme cerveau Gemini de Google. Ce serait encore mieux si l’utilisateur pouvait choisir son modèle IA préféré, comme il le fait pour son navigateur ou son app de courriels.

ChatGPT prend le contrôle de Xcode

Il en va de même pour Xcode. Le logiciel Mac qui permet de développer des applications pour toutes les plateformes d’Apple (d’iOS à visionOS en passant par macOS et tout le reste) s’ouvre largement aux modèles IA externes. La bêta 7 de Xcode 26 permet en effet de se connecter à un compte ChatGPT (gratuit ou payant), un compte Claude, ou tout autre modèle via le système de clés API bien connu des développeurs. Il est même possible de brancher Xcode à un modèle qui tourne en local, ce qui ouvre très grand les possibilités !

Lire DeepSeek, Mistral, ChatGPT : comment installer localement un modèle d’IA et l’utiliser hors ligne sur votre PC ?

Une fois apparié avec Xcode, le modèle IA est capable de générer du code, de le corriger, de le compléter, de générer une interface à partir de croquis, de poser des questions, d’analyser une base de données… En bref, un véritable assistant de développement.

Durant la WWDC 2024, Apple avait présenté Swift Assist, un « compagnon » IA développé en interne pour remplir toutes ces tâches… et qui n’est jamais sorti. Un an plus tard, pendant cette même conférence des développeurs, le constructeur dévoilait une « expansion » de Swift Assist, en fait son remplacement par des modèles tiers. Il en reste un modèle pour compléter le code.

En ouvrant Xcode aux modèles d’IA externes, Apple démontre qu’elle sait parfois mettre de côté son approche très fermée lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins concrets des développeurs. La firme à la pomme accepte ici de faire une place à des technologies qu’elle ne contrôle pas entièrement, une concession rare mais bienvenue. Reste à espérer que cette souplesse s’étende à d’autres pans de son écosystème — à commencer donc par Siri, qui gagnerait beaucoup à offrir la même liberté de choix.