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Test Trek Powerfly+4 : le VTT électrique qui voulait se faire passer pour un VTC

Un VTT électrique semi-rigide doté d’un équipement de VAE urbain, Trek aurait-il perdu la tête ? Bien au contraire, son Powerfly+4 se dit aussi à l’aise en ville qu’en forêt. Mais ce grand écart est-il vraiment possible ? Notre test.

L'avis de 01net.com

Trek Powerfly+ 4 (5e génération)

Note de la rédaction

Voir le verdict

La gamme Powerfly+, l’incontournable VTTAE de chez Trek, entre dans sa 5ᵉ génération. Pour cette mise à jour, le fabricant a vraiment repensé son vélo électrique, notamment dans la version semi-rigide que nous avons décidé de tester. En effet, Powerfly+ est décliné en tout suspendu, mais aussi dans une version plus « accessible » qui repose sur une grande fourche à l’avant.

Si le modèle haut de gamme est clairement destiné à l’enduro, notre Powerfly+ 4 joue davantage la carte de la polyvalence. D’ailleurs, comme nous le verrons, son équipement intègre bien des éléments d’un VAE urbain. Est-ce à dire qu’il est concevable de l’utiliser comme un VAE de tous les jours, dans une optique de « vélotaf », par exemple. Bien entendu, nous avons aussi essayé cet usage avec le Powerfly+, tout comme nous l’avons mis à l’épreuve des sentiers et de la forêt. Après quelques sorties et plus de 200 km de parcourus, nous sommes donc en mesure de vous livrer notre avis complet.

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© Le Trek Powerfly+ 4 a un équipement étonnant – 01net.com

Design et géométrie : Trek voit juste

Avec cette 5ᵉ version de son VTT, Trek n’a pour ainsi dire pas bouleversé sa recette. Néanmoins, sur la version semi-rigide que nous avons testée, le fabricant a osé quelques ajustements, sur la géométrie notamment en la rendant plus proche de ce qu’il propose sur la version haut de gamme. En conséquence, comme nous le verrons plus tard, le VTTAE gagne en dynamisme et en confort. Surtout, Trek semble être parvenu à une certaine justesse qui donne le choix à l’utilisateur d’être plus engagé sur son VTTAE ou tout simplement de se laisser porter en mode balade selon l’envie du moment.

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© Le cadre du Trek Powerfly+ 4

On apprécie également le choix de faire descendre le tube diagonal assez bas, ce qui permet de manœuvrer d’autant plus facilement. Les roues de 29 pouces contribuent elles aussi à cette assise générale du vélo et à la sensation de contrôle qu’il procure à son pilote. Pour le dire clairement, on est très bien installés sur ce Powerfly+.

Enfin, la fourche (SR Suntour XCR 34) de 120 mm, même si elle ne permet pas de faire tout et n’importe quoi une fois sortis du bitume, offre suffisamment de débattement pour s’amuser. En ville, elle est d’un confort précieux et contribue grandement au plaisir de conduite.

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© Le Trek Powerfly+ 4 est à l’aise sur tous les terrains – 01net.com

Enfin, un mot sur les coloris proposés. Il n’y en a que deux sur ce nouveau de finition du Powerfly+, tout noir ou ce joli bi-ton rouge et noir pour lequel nous avons opté. Là aussi Trek gagnerait à étoffer son offre qui manque quelque peu d’originalité.

Un équipement polyvalent

L’équipement du Powerfly+ 4 n’est pas tout à fait celui d’un VTTAE classique. Dans cette version « Equiped » que nous avons pu essayer, le VAE se dote d’optiques à l’avant, d’un porte-bagage et même d’une béquille. Des accessoires que certains « vététistes » jugeront sans doute inutiles mais qui font aussi la spécificité de cette finition assez originale du Powerfly+ 4. En effet, dans cette déclinaison, le VTT de Trek semble tout simplement taillé pour la ville.

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© Le porte-bagages du Trek Powerfly+ 4 – 01net.com

Et cela va jusqu’aux garde-boue qui couvrent les roues sur une large surface pour protéger le pilote des projections.

Le reste de l’équipement du Powerfly+ est plus en adéquation avec l’univers du VTT, ce qui lui permet justement d’afficher un caractère hybride. Freins à disques hydrauliques Tektro HD-M275, transmission Cues U6000 (10 vitesses) de Shimano, pneus Bontrager LT4 et un énorme cintre pour piloter l’ensemble.

Finalement, nous n’avons qu’un seul bémol sur cet équipement, mais il est de taille. Sur cette finition, Trek a fait le choix de se passer d’un accessoire indispensable : la tige de selle télescopique. Sans doute le fabricant à jugé que cet élément n’était pas un prérequis sur son modèle d’entrée de gamme (la version non équipée à 3 359 euros n’en est pas équipée non plus). C’est une erreur selon nous qui limite l’intérêt du Powerfly+ 4 lorsqu’il s’engage sur des chemins et qui contraint l’utilisateur un peu exigeant à remettre la main au porte-monnaie.

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© Trek – 01net

Enfin, il faut garder en tête qu’avec tout cet équipement, le plus équipé des VTTAE de Trek est aussi le plus lourd sur la balance puisqu’il frise les 26 kg (25,7 kg précisément).

Bosch Smart System et 100 Nm en vue

Le choix de Trek de s’orienter vers un moteur Bosch Performance Line CX est on ne peut plus logique. Le motoriste allemand offre toujours la solution la plus aboutie du marché et, depuis cet été et une mise à jour salutaire, il n’a plus à rougir en termes de couple ou de puissance. Ainsi, le Performance Line CX du Trek Powerfly+ peut être réglé sur 750 W et 100 Nm de couple.

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© Le Purion 200 est très bien pensé, mais pas idéalement placé – 01net.com

Ce moteur s’accompagne d’une batterie PowerTube de 600 Wh et d’un écran Purion 200. Cedernier est amplement suffisant pour ce qui est de l’affichage des informations essentielles (pourcentage de batterie, vitesse, niveau d’assistance, etc.). En revanche, son positionnement n’est pas des plus judicieux et il peut être sujet à des casses en cas de chute.

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© Le meilleur moteur de Bosch passe désormais à 100 Nm – 01net.com

Toujours est-il que son utilisation peut être complétée par l’application eBike Flow, un argument de taille pour les utilisateurs de l’écosystème Bosch. En effet, le motoriste laisse une grande liberté de manœuvre à ses utilisateurs qui peuvent choisir les quatre modes qu’ils souhaitent privilégier, mais aussi régler le niveau d’assistance pour chacun de manière plus fine.

Autonomie : de quoi voire venir

Nous serons assez brefs sur la partie autonomie de ce test. La raison ? Elle dépend essentiellement de l’utilisation qui sera faite du VTTAE. Dans notre cas, nous l’avons à la fois éprouvé sur des petits singles et les modestes collines de la forêt de Montmorency, mais aussi sur notre trajet habituel domicile-travail.

Nous avons très majoritairement oscillé entre deux modes : eMTB et Auto, les deux ayant quelques similitudes dans leur approche. Le mode Turbo nous semble toujours quelque peu surdimensionné pour une pratique loisir, même s’il peut s’avérer utile ponctuellement face à une grosse difficulté.

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© En selle sur le Trek Powerfly+ 4

Dans ces conditions, il nous a été possible de rouler près de 70 km sur route lors de notre vélotaf, avant d’avoir à repasser par la case recharge. Sur un terrain plus escarpé, en mode purement VTT, il faudra être un peu plus prudent. Selon nos estimations, il est possible de viser entre 55 et 60 km avec une batterie pleine et un bon coup de pédale.

Sur la route et les sentiers : du confort et du contrôle

Bonne qualité de fabrication, excellent niveau d’équipement, motorisation au sommet… Tout ça c’est très bien, mais qu’est-ce que ça vaut concrètement une fois au guidon de ce Powerfly+ ?

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© Confort et contrôle, les deux maîtres mots du Trek Powerfly+ 4

Le dernier VTTAE de Trek dans sa version « Equiped », est étonnamment presque plus à l’aise en ville qu’en forêt. Entendons-nous, il est tout à fait adapté aux balades sur les routes et chemins caillouteux, il est même tout à fait capable d’affronter des singles plus escarpés et sur ce plan sa géométrie offre une polyvalence bienvenue. Mais c’est sur la route la plus classique que ce Powerfly+ nous a le plus impressionnés. Le dernier des Trek nous a même rappelé qu’il était tout à fait possible, voire agréable, de réaliser nos trajets domicile-travail en VTTAE. Son confort extrême (merci la fourche) et son grand cintre donnent une sensation de maîtrise assez rare et invitent à profiter de la route. Certes, on perd quelque peu en vitesse de pointe, mais dans la mesure où l’assistance garantit un 25 km/h constant et sans effort, ces pertes de quelques secondes sur un trajet de 19 km sont très accessoires.

C’est aussi sur ce type de trajet que le Powerfly+ fait valoir son équipement, du porte-bagages à la béquille en passant par les feux. En ce sens, Trek est parvenue à proposer un VTT électrique véritablement hybride.

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© Performant et polyvalent, il ne lui manque qu’une tige de selle télescopique pour nous séduire totalement – 01net.com

 

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