Le Realme GT 7, du haut de ses 750 euros pour un ticket d’entrée, tente de proposer une expérience premium sans casser le portefeuille comme peuvent le faire les ultras haut de gamme à plus de 1000 euros. Expérience réussie ? Réponse dans ce test.
Prix et date de sortie
Le Realme GT 7 coûte 550 euros dans sa version de base, 12 + 256 Go de stockage et 600 euros pour monter à 512 Go.
Design : le plus sobre des Realme ?
Realme n’est pas un constructeur connu pour sa sobriété. La gamme GT, en particulier, bénéficie d’un traitement très orienté voiture de course, a pu faire l’objet de partenariat avec des mangas célèbres comme Dragon Ball ou One Piece. Le Realme GT 7 que nous testons, joue, pour sa part, une tout autre partition.
Avec son dos bleu clair au revêtement doux et lisse, son bloc photo tout de noir vêtu, ses tranches plates, nous sommes dans du connu de chez connu. Pour seule marque d’originalité, nous avons le droit à un léger liseré rouge autour du bloc photo et un bouton de verrouillage, sur la tranche droite du même coloris. Pour le confort, le dos est légèrement bombé sur les bords, tandis que la face avant est parfaitement plate.
Tout cela est bien agréable, sans fausse note majeure. On grommellera quelque peu sur le capteur d’empreintes sous l’écran, placé un peu bas, ou encore sur les bordures autour de l’écran légèrement épaisses, avec un ratio corps-écran de 90,7 %, loin des meilleurs du marché qui proposent jusqu’à 95 %. Le poids de 206 g est un poil élevé, tout comme l’épaisseur des 8,3 mm contre 190 g et 7,3 mm chez le Galaxy S25+ pour exemple.
Pour ce qui est de la résistance, le téléphone possède un verre Corning Gorilla Glass 7i, capable de résister à des chutes de 1 m sur une surface rugueuse. Il est également certifié par l’indice de protection (IP) 69, ce qui garantit son étanchéité et sa résistance totale à la poussière.
Un écran OLED correct, mais pas sans défauts
L’écran du Realme GT 7 est une dalle OLED d’une définition de 2780 × 1264 pixels ; rafraichie en 120 Hz variables. D’après les mesures du 01lab, il possède une luminosité moyenne de 1539 cd/m² et un pic HDR quelque peu décevant, de 1185 cd/m².
Nous sommes donc loin de l’excellence d’un Pixel 9a, pourtant vendu bien moins cher, qui affiche plus de 2000 cd/m² de moyenne et un pic à 1889 cd/m². Les performances demeurent correctes, mais un peu en retrait pour sa gamme de prix.

Passons à la colorimétrie. Nous avons mesuré un delta E 2000 moyen de 3,65 en DCI-P3 et 2,21 avec le mode naturel du smartphone, qui ne prend en charge que le sRGB et est donc plus simple à gérer. Nous vous recommandons donc d’utiliser le mode standard.
Logiciel : seulement quatre ans de mises à jour
Le Realme GT7 est fourni avec l’interface maison du constructeur, Realme UI 6.0, basée sur Android 15. Pour son smartphone, Realme ne propose que quatre années de mises à jour majeures, et six ans de patch de sécurité. Une durée de mise à jour quasiment amputée d’une année étant donné qu’Android 16 ne devrait plus tarder à être déployé sur leurs smartphones.
Pour faire passer la pilule, le constructeur chinois fait le plein de fonctionnalités IA, très à la mode en ce moment. Nous avons ainsi un « planificateur IA ». Pour l’activer, il suffit de tapoter deux fois la coque arrière et hop, le voilà qui analyse les informations à l’écran. S’il repère des évènements, il vous propose alors de les ajouter à votre calendrier.
Ce qui est une bonne idée sur le papier se révèle un peu décevant à l’usage. Déjà parce que le planificateur est un peu lent à la détente, mais surtout parce qu’il ne fonctionne qu’avec le calendrier du constructeur, et non un calendrier tiers comme Google Agenda. De façon plus anecdotique, nous sommes également parvenus à le « piéger » en tapotant notre modèle sur une page de recherche évoquant le 14 juillet 1789. Ça n’a pas manqué, le voici qui tente d’ajouter la prise de la Bastille pour notre agenda à une date fixée au 18e siècle.
Pour la petite histoire, dans son menu Lab, consacré aux fonctionnalités encore en phase de bêta, Realme propose une mesure de la fréquence cardiaque passant par le capteur d’empreintes. Nous l’avons trouvé un peu aux fraises avec une mesure à 64 bpm contre 83 sur notre montre Garmin.
De façon plus générale, Realme UI réalise un bon job comme interface au quotidien. Elle s’est approchée de ce qu’on peut trouver sur un OxygenOS chez OnePlus ou un ColorOS chez Oppo. Toutes les fonctionnalités classiques sont présentes et rien ne manque à l’appel, le tout avec un certain souci d’ergonomie, de fluidité et d’efficacité.
Photo : simple et efficace
Voici la configuration photo du Realme GT 7 :
- Principal : capteur Sony IMX90, 50 Mpx de type 1/1,56 pouce, ouverture f/1,8 ;
- Téléobjectif équivalent X2 : capteur Samsung S5KJN5 de 50 Mpx, de type 1/2,8 pouce, ouverture f/2.0 ;
- Ultra grand angle : capteur 8 Mpx, ouverture f/2,2.
- Module avant : capteur Sony IMX615 32 Mpx, de type 1/2,74 pouce, ouverture f/2,4 Pixels

Avec la caméra principale, il est possible de filmer jusqu’en 8K à IPS (images par seconde) et en 4 K à 120 ou 60 IPS. Le module selfie permet de filmer jusqu’en 4K à 60 IPS.
Comparaison avec d’autres modèles
Avant de s’intéresser à des clichés en conditions réelles, penchons-nous sur des photos réalisées par le 01lab à l’aide de notre mire. Pour l’exercice, nous l’avons comparé au Pixel 9a, une référence en photo aux alentours des 550 euros, non loin du tarif demandé pour le Realme GT 7 au moment où nous écrivons ces lignes.


À gauche le Realme GT 7, à droite le Pixel 9a.
On commence par une scène bien éclairée et on distingue tout de suite un dégradé étrange sur le violet de la célèbre tablette de chocolat. Les écritures dans les coins sont également moins nettes que ce que peut donner le Pixel tout comme les éléments en forme de rond.
Toujours pour jouer le jeu de la comparaison, le Realme GT7 choisit une balance des blancs un peu plus chaude que le Pixel 9a. Précisons que nous avons utilisé le mode vibrant par défaut. Dans l’ensemble, le traitement du Realme GT 7, surtout si on le compare à celui plus doux du Pixel, peut donner un côté très forcé, très accentué, avec des rouges très rouges, des aplats de gris où il n’y a plus de bruit du tout. Regardez par exemple le billet qui donne l’impression d’être aplati tant il a perdu en détail.
Dans la scène plus sombre, il maitrise toutefois mieux l’exposition longue que son concurrent. Le rouge à droite de l’image est mieux maitrisé et ressemble davantage à la couleur voulue.


À gauche le Realme GT 7, à droite le Pixel 9a.
Photos de terrain
Dans l’ensemble, on retrouve les caractéristiques établies plus haut sur les photos de terrain. Nous avons une balance des blancs assez jaunâtres qui donne un look assez chaleureux aux clichés. On a un côté très accentué qui n’est pas désagréable, donne une impression de netteté importante avec des verts et des bleus assez vifs. Le Realme GT 7 se défend donc pas trop mal en conditions réelles.
Au niveau de la gestion de la plage dynamique, on peut noter certaines zones un peu bouchées dans les noirs. En revanche, a priori, la surexposition est évitée.
L’ultra grand angle, ci-dessous, est un peu moins qualitatif. On perd en détail ici ou là, mais surtout les couleurs perdent vraiment en vibrance.
Par défaut, le mode portrait utilise le téléobjectif X2. L’effet bokeh se défend bien, même avec un cobaye au cheveu revêche comme votre serviteur.

Le mode selfie fait aussi bien le boulot. Le visage pourrait bénéficier d’un meilleur piqué et l’application du flou d’arrière plan nécessite de passer par le mode portrait, mais cela reste très convenable.
Un petit aperçu de ce que le téléobjectif X2 est capable de rendre avec de bonnes conditions lumineuses. Comme vous pouvez le voir, la gestion des couleurs, la dynamique ou encore le piqué sont très convenables.
Performances : une puce MediaTek haut de gamme
Le Realme GT 7 possède une puce haut de gamme de chez MediaTek, la Dimensity 9400e. Gravée en 4 nm, elle possède huit cœurs pouvant monter jusqu’à 3,4 GHz. Elle est accompagnée de 8 Go à 12 Go de RAM et 256 à 512 Go de stockage.

Comparé à ses rivaux sur Android comme le Pixel 9 ou encore le OnePlus 13R, il s’en sort très bien sûr Geekbench où il négocie le meilleur score. Il est toutefois devancé par l’iPhone 16.
Sur AnTuTu, le Realme GT7 reprend l’avantage et est le meilleur des quatres.
Pour le refroidissement, Realme a prévu une large chambre à vapeur de 7700 mm². Grâce à notre stress test durant lequel nous mesurons la température de l’appareil, nous relevé une amplitude thermique de 18,6 °C, le tout en maintenant un niveau de performance stable tout au long du test 3DMark que nous lançons. Le Realme GT 7 semble donc maitriser son sujet.
Réseau
Un mot sur la partie réseau. Le tiroir à SIM peut accueillir deux nano-SIM. Le smartphone supporte également l’eSIM. Vous avez également de quoi voir venir sur le reste puisque le GT7 supporte le WiFi 7 et le Bluetooth 5.4, deux normes dernier cri.
Le smartphone intègre le fameux GPS multibande (L1 + L5) pour améliorer la localisation.
Batterie : une batterie XXL
Le Realme GT 7 embarque la batterie avec la plus grande capacité du marché : 7000 mA. C’est sur le papier un gage d’une grande autonomie.
Découvrez : les smartphones avec la meilleure autonomie en septembre 2025
D’après nos mesures, réalisées à l’aide de notre protocole d’autonomie mixte mimant un usage mixte du smartphone, le téléphone possède effectivement une excellente autonomie de plus de 20 heures d’utilisation en continu sans s’arrêter. Vous avez donc l’assurance de pouvoir tenir deux jours sur un usage moyen sans passer par la case recharge.
En revanche, malgré sa grande batterie, le GT 7 n’est pas titulaire du titre de meilleure autonomie mesurée par notre labo. Le OnePlus 13R, avec ses 22 h et 31 min le dépasse.

Pour ce qui est de la charge, le constructeur propose une charge propriétaire 120 W. celle-ci cale un peu au démarrage en partant d’un smartphone complètement à plat, puisque le Realme se retrouve derrière l’iPhone 16 après 10 minutes de charge. Pensez donc à le charger avant qu’il ne s’éteigne pour profiter de la charge rapide.
Une fois lancé, il remonte bien la pente et met 1 h 27 minutes pour remplir son immense batterie. Un peu décevant, surtout que le OnePlus 13R fait mieux avec 1 h 15 min.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.