La plupart des smartphones tentent, en respectant le prix qu’ils demandent, d’être bons ou au moins moyen dans tous les domaines. Plus rares sont les terminaux avec une vraie volonté de se spécialiser dans un secteur et de toucher un public en priorité. C’est pourtant le cas du Realme 14. Si ce smartphone 5G peut évidemment être utilisé par tout un chacun, il vise cependant en premier lieu les joueurs. La vraie promesse se trouve en effet au niveau de ses performances et de son autonomie malgré un prix contenu, deux points importants quand il est question de jeu vidéo. Produit gaming oblige, impossible également de passer à côté d’un design qui tente de se démarquer. Voyons donc voir ce que ce Realme 14 a dans le ventre, et surtout si les sacrifices opérés à côté ne le privent pas d’une véritable recommandation.
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Prix et disponibilités du Realme 14
Le Realme 14 5G est disponible à 349 euros, en rose, argent ou noir.
Design : monte dans le robot Shinji
Assurément différent du Realme 14 Pro+, le design du Realme 14 est à la fois plus classique et plus atypique. Plus classique, car son bloc photo, quasiment plat, est on ne peut plus conventionnel. Les deux capteurs et le flash sont regroupés dans un rectangle, le tout cerclé de métal. Cependant, on relèvera la présence d’une zone baptisée « Halo de la victoire ». Cette dernière s’illumine « lorsque vous vainquez vos adversaires pour célébrer votre triomphe d’une manière immersive. » Une exclusivité d’autant plus gadget qu’elle n’est compatible qu’avec une poignée de jeux. Heureusement, il est possible de profiter de sa lumière blanche dans d’autres situations (appels, notifications, alarmes, musique, recharge…).

Pour habiller son corps tout en plastique, le Realme 14 dans sa déclinaison argent tente là aussi de séduire les gamers avec une finition façon mecha, dont l’appréciation dépendra de votre goût pour ce genre de facétie. Dans la même gamme d’idée, le bouton power est lui aussi en orange, quand tout le reste est argenté. Ce dernier est plutôt bien placé, à l’instar du volume, peut-être un peu haut pour les petites mains.

Le slot SIM (sans emplacement microSD) se trouve sur la tranche inférieure, à côté de la prise USB-C et de l’unique haut parleur visible, aidé d’un haut-parleur d’appoint en haut de l’écran. Enfin, même si la finition est plutôt correcte malgré le quasi tout plastique, on relèvera que ce smartphone se montre un peu épais (presque 8 mm, pour 163 x 76 mm) et lourd (196 g). Des dimensions assez classiques pour cette gamme de prix, mais certains font mieux.

Malgré des finitions globales qui sentent plus l’entrée/milieu de gamme que le haut, on appréciera que ce smartphone soit certifié IP68/IP69. Tous les terminaux, même plus onéreux, ne proposent pas cette protection contre la poussière, les hautes températures et l’eau à haute pression ou en immersion.
Performances : un bon joueur de milieu de gamme
Alors que la vaste majorité des smartphones récents sont encore à la génération précédente, le Realme 14 est propulsé par un SoC Snapdragon 6 Gen 4. La promesse est évidemment de meilleures performances qu’en Gen 3, notamment avec sa partie GPU assurée par de l’Adreno, tandis que la RAM embarquée est de 8 Go. Sur le papier, pas de quoi aller titiller du haut de gamme cependant, mais possiblement de quoi dominer le milieu de tableau.
Dans la pratique, jouer à des jeux un minimum gourmands s’avère assez confortable. Impossible cependant de pousser à la fois le nombre d’images par seconde et la qualité graphique à fond, il faudra toujours faire un choix entre les deux ou trouver un compromis. C’est également le cas avec le mode GT du smartphone activé pour en optimiser les performances, dont on peine à voir l’impact réel. Au quotidien le terminal est heureusement parfaitement fluide et à l’aise lors de la navigation dans son interface, même avec plusieurs applications lancées.

On relèvera que Realme a fait du bon travail du côté de la chauffe. Si celle-ci est certes présente après de grosses sessions de jeu, notre sonde n’a jamais passé les 36,2 degrés. Une valeur tout à fait honorable permise par son « système de refroidissement bionique » (pour les joueurs, on vous a dit…).
Côté puces enfin, du Wifi 6 et du Bluetooth 5.2 sont là. Pas les dernières technologies donc, mais largement suffisant pour le commun des mortels et voir venir encore sereinement les prochains années. Concernant le stockage, 256 Go sont proposés. Là encore suffisant pour un usage moyen, mais les gros consommateurs de jeux gourmands devront peut-être faire des choix à terme.
Autonomie : une belle batterie pour jouer jusqu’au bout de la nuit
Qui dit smartphone de jeu (et donc gourmand), dit consommation élevée. Realme a donc fait un effort avec une solide batterie de 6 000 mAh. Même s’il s’avère légèrement moins bon que le très endurant Honor Magic 7 Lite, le Realme 14 est assurément dans le haut du panier dans ce domaine. Il échoue tout près des 17h dans notre test d’autonomie mixte, un score tout à fait convenable qui le place dans la moyenne de ce que nous avons mesuré. En pratique, il peut être facile de tenir deux jours avec une utilisation raisonnable avant de devoir recharger. Évidemment, en cas d’une pratique régulière de jeux vidéo, il faudra plutôt compter sur une journée.
Pour celles et ceux qui préfèrent les cas concrets, comptez environ 5 % de batterie consommés pour 30 min de jeu sur Genshin Impact en élevé avec le mode GT activé, et environ 4% pour un épisode sur Netflix en WiFi sans mode GT.
Concernant la recharge, filaire, elle peut monter jusqu’à un assez appréciable 45 W. De quoi récupérer 16 % en 10 minutes, tandis qu’il faut un raisonnable 1h17 pour atteindre les 100 %. Bref, ce n’est pas là que Realme a fait des sacrifices.
Écran : une dalle « Esport » plutôt bonne
Malgré une mention pompeuse « Esport », l’écran du Realme 14 est tout à fait classique. Dotée d’une résolution FHS+ (2400 x 1080), la dalle capable de monter jusqu’à 120 Hz propose une bonne couverture de 87,4 %.

Si le constructeur promet une luminosité maximale jusqu’à 2 000 nits, dans la pratique nous sommes davantage autour des 1170 cd/m². Pas de quoi se plaindre au quotidien, mais il est possible de trouver plus lumineux sur le marché.
Même chose concernant la fidélité des couleurs. Dans son mode vif par défaut, en DCI-P3 le delta E 2000 se situe à un relativement correct 4,4, capable de tomber à 3,5 en mode naturel en sRGB. On relèvera que d’autres modes, cinématique et éclatant permettent de jouer avec les rendus pour s’adapter aux situations.
L’ensemble est donc plutôt bien calibré et se montre convaincant pour du milieu de gamme. Le capteur d’empreintes digitales sous l’écran est également tout à fait satisfaisant.
Audio : tout à fait convenable
Malgré la présence d’un unique haut-parleur visible en bas, le Realme 14 propose bien un son stéréo, avec un petit haut-parleur d’appoint en haut. Le volume maximum du smartphone n’est pas le plus élevé du quartier, mais cela lui permet au moins de ne pas trop saturer lorsque poussé au maximum. Les mediums et aigus sont assez bien traités, et on relèvera surtout des graves en retrait. Pas dramatique pour écouter une série ou jouer à un jeu, un peu plus dommage pour la musique, qu’on préférera comme souvent passer par des écouteurs.
Photo : ni polyvalent ni très performant
Jusqu’à présent, tout va plutôt bien dans ce test. Arrive malheureusement la partie photo, où Realme a très clairement opéré les plus grosses coupes pour proposer un smartphone au prix raisonnable. Pas de téléobjectif ici (un sacrifice assez classique dans cette gamme), ni d’ultra grand-angle (beaucoup plus rare), mais un unique capteur grand angle de 50 Mpx (f1.8). Un capteur de 2 Mpx l’accompagne, mais uniquement pour les effet bokeh. Un capteur en façade de 16 Mpx (f2.4) est heureusement là pour les selfies.

Très peu polyvalent donc, le Realme 14 ne rattrape pas vraiment cela pas un capteur principal irréprochable. Si de jour dans de très (très) bonnes conditions le résultat est honorable, avec un rendu, une gestion des contrastes et une colorimétrie qui satisferont le grand public, dès que les conditions ne sont pas idéales, c’est compliqué.
De nuit ou quand la lumière naturelle vient à manquer, notamment en intérieur, si la colorimétrie reste maitrisée, la perte de détails est flagrante (la fourrure de la pauvre Frix ci-dessus n’est pas à son avantage avec le Realme 14).
Le constat est encore plus clair dès que l’on utilise le zoom numérique du smartphone, capable de monter jusqu’à x10. Au-delà de x2, le résultat est rarement exploitable, même en plein soleil, tant le bruit voire le flou sont de la partie.
Côte selfie enfin, la solution proposée fait son travail sans zèle. L’application de l’effet de flou notamment n’est pas la meilleure que nous ayons pu voir, mais pour du milieu de gamme c’est tout à fait suffisant. Pour la vidéo, on retrouve un classique 4K/30 FPS et 1080p/60 FPS.


Logiciel : une surcouche complète et convaincante
Lancement mi-2025 oblige, le Realme 14 intègre Android 15 via sa surcouche Realme UI 6.0. Outre une AVALANCHE de bloatwares à désinstaller (surtout des jeux, évidemment mauvais), le solution du constructeur propose un bon équilibre entre Android pur, personnalisation et fonctionnalités en plus. On aime le classique volet des notifications et des paramètres rapides séparés en deux, ainsi que l’option alertes en direct. Cette dernière propose une capsule de notifications dynamiques comme sur iOS, mais seulement avec une poignée d’applications maison malheureusement.
Enfin, outre quelques outils pour améliorer les performances du smartphone ou sa partie audio, le pan photo jouit de quelques outils IA (effacement d’objet, visage net, suppression de flou et de reflets). L’ensemble des options de l’interface est clair et complet (notamment du côté de la personnalisation) à défaut de révolutionner quoi que ce soit. Côté support sur le long terme, le Realme 14 profitera au minimum d’Android 16, tandis que des mises à jour de sécurité jusqu’à 2031 sont au moins prévues.
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