Realme poursuit sa montée en puissance sur le marché de l’audio mobile. Après avoir surpris avec les Buds Air6 Pro déjà très abordables, la marque chinoise récidive avec une nouvelle génération qui conserve une formule efficace à prix doux. Les Realme Buds Air7 Pro, vendus 79 euros, misent sur une recette désormais bien rodée : finitions et design soignés, son percutant et réduction de bruit active. S’agit-il d’un simple rafraîchissement cosmétique ou d’une réelle progression qui les offre une place dans notre sélection des meilleurs écouteurs sans fil ? Réponse dans ce test, où nous avons passé plusieurs jours à les porter.
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Un design raffiné, digne du haut de gamme
C’est sans doute le point qui frappe immédiatement : le soin apporté au boîtier des Realme Buds Air7 Pro est exceptionnel pour cette gamme de prix. Fait rare à moins de 100 euros, le boîtier est ici entièrement en aluminium, avec une finition « racing green » particulièrement élégante — bien que d’autres coloris, comme le « gris métallique », le « beige éclatant » ou le « rouge ardent », soient également proposés. L’assemblage est impeccable, sans jeu ni craquement et le clapet se ferme avec un claquement franc qui respire la qualité.
Les écouteurs eux-mêmes sont en plastique brillant, avec une tige dont l’extérieur affiche un aspect métallisé. Là encore, Realme parvient à éviter l’effet cheap souvent associé à ce type de matériau. Le résultat est visuellement convaincant, même si le revêtement brillant se révèle un peu glissant à manipuler, notamment lors du placement dans les oreilles ou le boîtier.
Côté confort, on retrouve une forme semi-intra bien maîtrisée, qui tient solidement en place sans jamais provoquer de gêne. Trois tailles d’embouts sont fournies, mais nous aurions apprécié une quatrième paire, un peu plus grande, pour garantir un maintien parfait à toutes les morphologies. À noter aussi la certification IP55, toujours bienvenue pour les usages sportifs. Attention toutefois : les écouteurs ont tendance à légèrement bouger lors de mouvements brusques, comme la course à pied.
Le brillant ennemi de l’ergonomie
Les commandes tactiles sont disposées sur les tiges et leur fonctionnement est relativement intuitif. Deux tapotements lancent ou mettent en pause la lecture, trois tapotements à gauche font passer à la piste suivante, et trois à droite reviennent à la précédente. Un appui long permet quant à lui de basculer entre réduction de bruit active et mode transparence.
C’est efficace, mais pas parfait. D’une part, le revêtement brillant a tendance à rendre les gestes glissants, ce qui nuit à la précision. D’autre part, le réglage du volume s’effectue en glissant son doigt sur la tige — une idée intéressante sur le papier, mais là encore peu pratique à l’usage du fait du manque d’adhérence. Un bouton physique ou un revêtement mat aurait sans doute permis une meilleure expérience.
Une application complète et une connectivité moderne
Compatibles avec l’application Realme Link (sur Android et iOS), les Buds Air7 Pro peuvent être largement personnalisés. Il est possible de choisir l’intensité de l’ANC, de personnaliser les commandes, d’activer l’audio spatial ou encore de sélectionner des sons d’ambiance pour améliorer la concentration lors du travail.
L’application propose également un égaliseur manuel assez simple mais efficace, qui permet notamment de corriger un petit déséquilibre dans les aigus (nous y reviendrons). On retrouve aussi des fonctions pratiques comme la localisation des écouteurs ou la mise à jour du firmware.
Côté connectivité, Realme ne fait pas les choses à moitié : Bluetooth 5.4 multipoint, compatibilité Microsoft Swift Pair et Google Fast Pair sont de la partie. En usage quotidien, la bascule d’un appareil à l’autre est fluide, sans délai ni déconnexion intempestive.
Une réduction de bruit limitée
Realme annonce fièrement une réduction de bruit active atteignant 53 dB. En réalité, on en est loin. Dans un open space, les Buds Air7 Pro parviennent à atténuer efficacement les bruits ambiants — conversations, ventilateurs ou cliquetis de clavier. Mais dans la rue ou les transports en commun, les performances s’effondrent face aux sons plus irréguliers ou aux fréquences graves.
C’est mieux que sur les Buds Air6 Pro, qui avaient tendance à laisser passer pas mal de bruit ambiant, mais on reste loin du niveau des cadors du marché, même dans cette gamme de prix. On apprécie tout de même la présence d’un mode « résistance au vent », pensé pour limiter le souffle capté par les micros. Cela fonctionne… mais au prix d’une réduction d’efficacité globale de l’ANC.
Le mode transparence, lui, manque clairement de naturel. Il donne une impression artificielle, avec des voix un peu robotiques, ce qui limite son usage à de courtes interactions.
En kit mains libres, le bilan est en revanche très positif. Dans un environnement calme, la voix est claire, sans compression audible. Dès que le bruit monte autour, les écouteurs activent des filtres qui atténuent bien les bruits de fond. Cela fonctionne, malgré des artefacts sur la voix, qui paraît alors un peu compressée ou hachée. Mais l’appel reste intelligible.
Qualité audio flatteuse, bien que perfectible
Côté son, Realme joue la continuité avec les Buds Air6 Pro. On retrouve le même duo de transducteurs : un haut-parleur dynamique de 11 mm pour les basses et un tweeter microplanaire de 6 mm pour les aigus. La grande différence, c’est que cette configuration semble bien mieux maîtrisée cette fois-ci.
Les basses sont riches, profondes et dynamiques, avec un impact très satisfaisant. Les amateurs de musique pop, électro ou hip-hop seront ravis. Les médiums, eux, sont chaleureux, avec un beau rendu des voix, bien en avant sans être envahissantes. Les aigus manquent un peu de brillance par défaut, mais cela peut être corrigé via l’égaliseur de l’application.
La scène sonore est plutôt aérée, avec une bonne séparation des instruments pour des écouteurs de cette taille. Ce n’est pas du hi-fi, mais on sent une réelle amélioration par rapport à la génération précédente. Le mode audio spatial est toujours proposé, mais comme souvent, il manque de subtilité. Plus qu’un effet immersif, il donne surtout l’impression d’avoir activé un mode « loudness » un peu forcé, qui suraccentue les graves et les aigus sans finesse. Mieux vaut rester sur l’écoute classique.
En résumé, le son des Buds Air7 Pro est flatteur et très agréable pour la majorité des genres musicaux modernes. Ce ne sont pas des écouteurs pour audiophiles, ni pour amateurs de jazz ou de classique, mais ils remplissent parfaitement leur rôle dans un usage quotidien. Un mot sur le codec lossless LDHC qui relève plus de l’argument marketing ici étant donné une qualité matérielle qui a du mal à en tirer parti.
Autonomie solide, sans battre de records
Avec 6 heures et 15 minutes d’écoute en continu avec l’ANC activé, les Realme Buds Air7 Pro s’inscrivent dans la bonne moyenne du marché. Chaque écouteur embarque une batterie de 62 mAh, complétée par un boîtier de 530 mAh qui permet de monter à environ 26 heures d’utilisation au total.
C’est très correct, sans être exceptionnel. On apprécie surtout que les écouteurs se rechargent rapidement une fois dans le boîtier, avec environ 10 minutes pour retrouver 2 heures d’écoute. Aucun support de charge sans fil n’est proposé, mais à ce tarif, cela reste logique.
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