Marshall continue d’étoffer sa gamme d’enceintes Bluetooth avec des évolutions discrètes mais significatives. Après l’Emberton III, dévoilée fin 2024 et la première barre de son de la marque, la Heston 120, lancée dans le courant de l’année, c’est désormais au tour de la plus imposante des enceintes portables du constructeur britannique de faire peau neuve. La Middleton II, version 2025 de l’enceinte lancée en 2023, s’inscrit dans la lignée directe de sa devancière et gagne sa place dans notre sélection des meilleures enceintes Bluetooth portables. Elle en reprend les fondations solides : puissance sonore, conception robuste et diffusion à 360°.

Mais si le look reste inchangé, Marshall n’a pas ménagé ses efforts pour moderniser son produit phare : compatibilité Auracast, micro intégré pour les appels, autonomie revue à la hausse et ajout du codec LC3. Autant d’évolutions qui rendent cette Middleton II plus complète, plus endurante et mieux armée pour affronter 2025. Nous l’avons testée pendant plusieurs jours pour vérifier si ces ajustements en font toujours une référence incontournable du son nomade puissant.
Marshall reste fidèle à son ADN rock et solide
Dès le premier contact, difficile de distinguer cette Middleton II de la version précédente. C’est normal : Marshall a conservé les mêmes dimensions (230 × 98 × 110 mm) et le même poids plutôt conséquent (1,8 kg). On est donc toujours en présence d’une enceinte imposante, bien plus proche du format « transportable » que réellement nomade. Si vous cherchez une enceinte du constructeur à glisser dans votre sac ou à emporter sans réfléchir, l’Emberton III est mieux adaptée. Mais pour une installation dans différentes pièces de la maison, sur un balcon ou pour animer un petit barbecue entre amis, elle est parfaite.

Heureusement, ce poids s’explique par une construction particulièrement robuste. Le plastique souple à l’aspect grainé donne immédiatement confiance, les bordures sont renforcées, la grille métallique sur l’avant comme sur l’arrière est solide, et l’ensemble respire la qualité. À cela, s’ajoute une certification IP67, qui rend l’enceinte totalement étanche à la poussière et résistante à l’immersion temporaire. Vous pouvez donc sans crainte l’emporter près d’une piscine, dans une salle de bain ou même sous la pluie.

Autre point appréciable : la dragonne en tissu tressé, qui facilite la préhension et le transport. Elle est à la fois esthétique, bien intégrée au design et surtout pratique au quotidien. Visuellement, Marshall reste fidèle à son esthétique rock emblématique : logo en lettres cursives, détails dorés, boutons moletés… Aucun doute, cette Middleton II est bien une Marshall, fière de l’être, et ce style affirmé contribue clairement à son attrait.
Des boutons bien pensés, un micro en renfort
Marshall mise depuis toujours sur une interface physique accessible et agréable et cette Middleton II ne fait pas exception. La surface supérieure accueille une série de boutons physiques bien espacés, faciles à repérer et à utiliser. On y trouve un bouton d’alimentation, un bouton Bluetooth, deux autres pour ajuster séparément les graves et les aigus, ainsi qu’un bouton multifonction à bascule qui permet de régler le volume ou de changer de piste. Ce système de navigation est à la fois intuitif et rassurant : pas besoin de sortir son téléphone pour le moindre réglage. Les commandes sont réactives, l’ergonomie est bien pensée et le ressenti mécanique des boutons est satisfaisant.

Nouvelle fonctionnalité de cette génération : un micro intégré qui permet d’utiliser l’enceinte comme un kit mains libres pour les appels. Une bonne idée, qui s’intègre logiquement dans un usage sédentaire. En pratique, la captation fonctionne correctement lorsque l’enceinte est placée à moins d’un mètre dans un environnement calme. En revanche, dès qu’on s’éloigne ou que l’on se trouve à l’extérieur, le son transmis devient vite inaudible pour le correspondant. Une fonctionnalité qui reste donc utile à condition d’avoir les bonnes conditions d’usage, mais qui ne remplacera pas un micro de casque ou de smartphone pour des appels fréquents.

Modernisation de la connectivité discrète et appréciable
Marshall a décidé d’intégrer les dernières normes Bluetooth dans cette Middleton II. L’enceinte est désormais compatible Bluetooth 5.3, avec à la clé une meilleure gestion de la consommation énergétique, une latence plus faible et surtout la prise en charge d’Auracast, le nouveau standard de diffusion audio multipoint.

Nous avons pu relier l’enceinte à une JBL Charge 6 via Auracast sans difficulté… à condition de passer par l’application Marshall. C’est ici le petit bémol : il n’est pas possible d’activer cette fonction directement depuis l’enceinte, ce qui aurait pourtant été plus logique pour un usage en situation. En l’état, cela reste une belle avancée, mais qui demande un petit apprentissage.

L’application mobile Marshall Bluetooth, disponible sur iOS et Android propose l’essentiel : 5 profils d’égalisation prédéfinis, un égaliseur manuel à 5 bandes pour affiner le rendu sonore et des options comme la mise en veille automatique ou la préservation de la batterie. L’interface est épurée, fluide, et surtout suffisamment complète pour répondre aux besoins essentiels sans tomber dans le piège des fonctionnalités gadgets.

Autre ajout technique bienvenu : la prise en charge du codec LC3, en plus des traditionnels SBC et AAC. Ce codec permet d’optimiser la qualité sonore tout en réduisant la consommation, à condition bien sûr d’avoir un appareil compatible. C’est encore rare, mais cela montre que Marshall prépare l’avenir.

Une puissance indéniable, mais un équilibre perfectible
La réputation sonore de Marshall n’est plus à faire et cette Middleton II confirme ce savoir-faire. Elle est équipée de deux woofers de 3 pouces, deux tweeters de 0,6 pouce, deux radiateurs passifs et assure une restitution stéréo, même si celle-ci reste subtile.

La promesse principale reste la même : une diffusion audio à 360° pensée pour sonoriser une pièce ou un espace ouvert sans point d’écoute optimal. Et là-dessus, l’enceinte tient parfaitement son rang. Le son remplit l’espace, avec une belle homogénéité et une puissance suffisante pour couvrir une petite soirée entre amis, sans grésillement ni saturation, même à volume élevé.
Mais tout n’est pas parfait côté restitution. La signature sonore très orientée basses donne de la profondeur et du punch aux morceaux electro, rap ou rock, mais manque parfois de finesse. Les impacts sont un peu flous, pas toujours bien définis. On peut corriger une partie de ces défauts via l’égaliseur, mais cela demande quelques ajustements.

Les médiums sont en retrait, ce qui se traduit par des voix moins chaleureuses qu’on ne l’aurait aimé. Quant aux aigus, ils s’en sortent bien, à condition de ne pas pousser trop loin les fréquences hautes sous peine d’obtenir un rendu un peu criard. Enfin, l’effet stéréo reste peu perceptible sauf si l’on est placé à moins d’un mètre de l’enceinte. Ce n’est pas un défaut rédhibitoire, mais un rappel que la priorité ici est la diffusion large, pas la précision directionnelle.
Autonomie : du mieux, beaucoup mieux
C’est le domaine où la Middleton II progresse le plus nettement. Marshall annonce 30 heures d’autonomie, contre 20 heures pour la première version. Une promesse que nous n’avons pas atteinte, mais qui reste très proche : nous avons mesuré 26 heures à volume moyen (50 %). Une performance solide pour une enceinte aussi puissante, qui place ce modèle parmi les plus endurants de sa catégorie.

La recharge s’effectue via USB-C et le port peut également servir à recharger un smartphone ou une tablette. Une fonctionnalité très pratique lorsqu’on est en déplacement. La charge rapide permet de récupérer 4 heures d’écoute en seulement 20 minutes de charge. Enfin, la batterie lithium-ion est remplaçable, ce qui est assez rare pour être souligné : un très bon point pour la durabilité.

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