Intel, qui n’est plus que l’ombre du mastodonte qu’il a été, cherche par tous les moyens à redresser la barre. Et l’entreprise n’a pas peur d’emprunter des chemins inédits : le gouvernement américain est ainsi entré au capital à hauteur de 10 % tout de même, tandis que le rival Nvidia a investi 5 milliards de dollars de sa poche. Arrivé là, pourquoi ne pas demander un coup de main à Apple ?
Une bouée de secours en forme de pomme
Apple a utilisé des processeurs Intel pour ses Mac pendant quelques années, avant d’opérer une transition aussi spectaculaire que réussie vers ses propres puces (basée sur l’architecture ARM) à partir de 2020. Cette rupture a permis aux Mac de retrouver un second souffle, mais elle a laissé Intel sur le carreau. L’idée d’un retour d’Apple aux puces Intel reste hautement improbable : les processeurs les plus sophistiqués de la marque à la pomme sont désormais produits par TSMC à Taïwan.
Les relations entre les deux entreprises n’ont pas cessé pour autant, Apple ayant toujours de gros besoins en matière en matière de production de puces — qui sait, peut-être que les usines d’Intel seront un jour en mesure de fabriquer des puces d’iPhone. Mais un investissement au capital semblait hors de question.
Bloomberg rapporte qu’Intel aurait approché Apple pour sonder la possibilité d’une prise de participation. Les discussions seraient encore à un stade préliminaire et rien ne garantit qu’elles déboucheront sur un accord, précisent les sources du site. Apple et Intel évoqueraient également des pistes de coopération plus étroite, sans que l’on sache pour l’instant ce que cela recouvrirait.
Après avoir longtemps dominé le secteur, Intel a perdu son avance technologique et s’est laissé grignoter par AMD sur les processeurs, tandis que Nvidia s’est imposé comme l’acteur incontournable de l’intelligence artificielle. L’arrivée de Lip-Bu Tan à la direction générale en début d’année a marqué une nouvelle tentative de relance, adossée cette fois au soutien direct de Washington.
Apple n’a cependant pas de raison immédiate de parier sur le redressement d’Intel, à moins que la firme ne cherche à sécuriser des savoir-faire industriels critiques… ou à faire plaisir à l’administration Trump, ce qui n’est pas à exclure au vu du climat politique actuel.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Bloomberg