Le département des Hauts-de-Seine vient d’être victime d’une cyberattaque. Dans la matinée du mardi 20 mai 2025, le conseil départemental a annoncé être ciblée par une attaque informatique « de grande ampleur ». L’offensive a paralysé « l’ensemble des systèmes d’information et des moyens de communication habituels ». Ceux-ci ont en effet été désactivés « par précaution » et ce, pour une « période indéterminée ».
⚠️ Le Département a été victime d’une cyber attaque de grande ampleur. L’ensemble des systèmes d’information et des moyens de communication habituels ont été désactivés pour une période indéterminée.
— Département des Hauts-de-Seine (@hautsdeseinefr) May 20, 2025
Selon les informations glanées par nos confrères de la Tribune, l’administration tourne actuellement au ralenti. La collectivité, qui compte 1,6 million d’habitants, assure que « toutes les mesures sont mises en œuvre pour évaluer l’impact, protéger les données des agents et des usagers et rétablir les accès au réseau et aux applications ». Le département ajoute que « les équipes et les prestataires du système informatique sont pleinement mobilisés en ce sens ». Pour le moment, le département n’a pas souhaité divulguer la nature exacte de l’attaque. On ignore s’il s’agit d’une cyberattaque par ransomware ou d’une simple offensive de type DDoS.
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Une cible de choix pour les pirates
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la première fois que le département est la cible d’une cyberattaque. En 2023, le conseil départemental avait déjà été la victime d’une intrusion informatique qui l’avait obligé à couper ses services téléphoniques. Par le passé, plusieurs villes du département ont aussi été prises d’assaut par un ransomware. C’est le cas de Chaville ou de Saint-Cloud. Les mairies avaient reçu une demande de rançon de la part du gang Lockbit, le roi des ransomwares.
Le département est une cible de choix pour les cybercriminels. Il abrite en effet le quartier d’affaire de la Défense et une poignée de communes densément peuplées dans la région parisienne, à savoir Nanterre, Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine ou Levallois-Perret. Les collectivités font partie des cibles privilégiées des cybercriminels. Comme nous l’explique Anouck Teiller de chez HarfangLab, La cyberattaque visant le département des Hauts-de-Seine est « un rappel brutal de la vulnérabilité persistante de nos institutions publiques face à des menaces numériques en constante évolution ». Cette « réalité dépasse le simple incident technique, elle s’inscrit dans un contexte global d’intensification des menaces, où les services publics deviennent des cibles stratégiques pour des groupes aux motivations financières ou géopolitiques ».
« Qu’il s’agisse de cyberattaques causées par des criminels ou des Etats adverses, cette cyberattaque nous rappelle, une fois de plus, la nécessité d’un changement de paradigme dans la manière dont l’Europe défend ses infrastructures numériques », a commenté Anouck Teiller.
Selon une étude menée par Cybermalveillance.gouv.fr et OpinionWay, une collectivité sur dix a été victime d’une cyberattaque au cours des douze derniers mois. Dans la plupart des cas, elles sont visées par des pirates spécialisés dans l’extorsion de fonds.
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Source : La Tribune