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1209 cybercriminels arrêtés : la police fait tomber une armée d’escrocs africains

Interpol a frappé un second grand coup contre la cybercriminalité en Afrique. Dans le cadre de l’opération « Serengeti 2.0 », plus de 1 200 suspects ont été arrêtés, tandis que des infrastructures malveillantes ont été démantelées, et près de 100 millions de dollars ont été saisis.

Interpol vient d’annoncer une nouvelle offensive contre la cybercriminalité. Entre juin et août 2025, l’Organisation internationale de police criminelle, assistée par les forces de l’ordre africaines, ont mené une opération d’envergure, intitulée « Serengeti 2.0 », en Afrique.

Dans le cadre de l’opération, 1 209 cybercriminels ont été arrêtés sur le continent africain. Les autorités ont aussi démantelé « 11 432 infrastructures malveillantes » impliquées dans des attaques cumulant 87 858 victimes dans le monde. Dans la foulée, les forces de l’ordre ont saisi 97,4 millions de dollars appartenant aux criminels.

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Ransomware, arnaques et minage illégal de cryptos

Parmi les activités criminelles visées, on trouve les attaques par ransomware, les arnaques en ligne et les mails factices ciblant les entreprises. Comme vous l’aurez compris, l’opération diligentée par Interpol visait à mettre un terme à une vaste gamme de criminalité en ligne.

Le communiqué d’Interpol cite aussi l’arrestation de criminels spécialisés dans le minage illégal de cryptomonnaies. Au cours de l’opération, 25 centres d’extraction de cryptos ont été fermés par les autorités. Ceux-ci minaient de la crypto en s’appuyant sur des « 45 centrales électriques illicites ». Il s’agit d’installations branchées illégalement au réseau national, ou construites sans autorisation. Ces installations illégales permettent d’alimenter les machines de minage, et gagner de l’argent, mais fragilisent le réseau électrique, déjà fragile dans la plupart des pays africains. Elles étaient gérées par une soixantaine de ressortissants étrangers.

Les autorités ont aussi mis un terme à un système de fraude aux investissements en ligne qui a fait 65 000 victimes et dérobé 300 millions de dollars. Pour gagner de l’argent, les 15 escrocs persuadaient des internautes d’investir dans des placements crypto offrant des rendements élevés. Les campagnes publicitaires des escrocs promettaient monts et merveilles aux investisseurs pour endormir leur méfiance.

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Une fraude à l’héritage démantelée

Enfin, Interpol évoque aussi le démantèlement de plusieurs infrastructures reposant sur des fraudes à l’héritage. Comme l’explique Interpol, il s’agit d’une « des plus anciennes fraudes sur Internet », mais elle continue de dégager « des fonds importants pour les organisations criminelles ». La fraude consiste à faire croire à une personne qu’elle va recevoir un héritage, et qu’elle doit d’abord régler des frais pour le réclamer. Avec cette tactique vieille comme le web, les pirates ont dérobé 1,6 million de dollars.

Cette nouvelle vague d’arrestations fait suite à l’opération Serengeti première du nom, lors de laquelle 1 006 cybercriminels ont été interpellés en novembre dernier. Là encore, les forces de l’ordre avaient mis un terme aux activités d’une panoplie de gangs aux activités diverses.

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Source : Interpol


Florian Bayard