Avec l’ULT Field 3, Sony cherche clairement à séduire les utilisateurs qui ne font pas de compromis entre puissance sonore et résistance à l’environnement. La marque japonaise complète ainsi sa gamme ULT Power Sound (comme le casque ULT Wear et la petite enceinte ULT Field 1) avec une enceinte portable qui assume un look baroudeur et des promesses de performances musclées. Elle se positionne comme une concurrente directe des best-sellers de JBL (notamment la gamme Charge) et d’autres marques concurrentes d’enceintes portables à moins de 200€, tout en misant sur une approche plus singulière côté design et traitement sonore.
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Vendue à un tarif de lancement de 200 euros, elle vise une clientèle qui souhaite profiter de la musique en extérieur, sans craindre les projections d’eau, les grains de sable ni les chocs occasionnels. Reste à voir si derrière cette armure se cache une enceinte réellement performante. C’est ce que nous avons voulu vérifier, à travers un test approfondi sur plusieurs jours d’écoute, en intérieur comme en extérieur.
Design et finition : un look brutaliste assumé
La première prise en main de l’ULT Field 3 est marquante. L’enceinte adopte une silhouette assez massive et rectangulaire, loin des courbes arrondies de certaines concurrentes. Elle mesure 256 mm de long, pour 113 mm de haut et 79 mm de profondeur, et pèse environ 1,2 kg. Un format qui reste transportable, mais qui ne passe pas inaperçu dans un sac à dos.
Côté matériaux, Sony fait le choix de la robustesse. L’enceinte est habillée d’un tissu maillé dense sur toute la façade, encadré par des extrémités en plastique dur qui renforcent sa résistance aux chocs. L’ensemble respire la solidité et donne immédiatement confiance. Sony annonce une certification IP67, ce qui signifie que l’enceinte est non seulement résistante à la poussière et au sable, mais aussi à l’immersion temporaire dans l’eau.
Pour faciliter le transport, l’enceinte est livrée avec une bandoulière métallique amovible, terminée par deux attaches. L’accessoire s’avère très utile pour la transporter ou l’accrocher, mais le système de fixation n’est pas facile à manipuler. On aurait préféré un système de clip plus fluide, surtout pour les manipulations rapides et fréquentes. Sony propose trois coloris : noir, gris boisé et blanc cassé.
Ergonomie et commandes : simplicité au rendez-vous
L’ULT Field 3 ne cherche pas la sophistication côté commandes. L’enceinte regroupe l’ensemble de ses boutons sur la face supérieure, facilement accessibles même à l’aveugle. On y trouve les classiques : alimentation, appairage Bluetooth, contrôle du volume, lecture/pause et un bouton dédié à l’activation du mode ULT.
Les boutons sont physiques et bien texturés. Ils offrent un retour franc à la pression. Toutefois, l’absence de commandes pour passer à la piste suivante ou revenir en arrière est un vrai manque. Il faudra impérativement passer par le smartphone, ce qui n’est pas toujours pratique, surtout en randonnée ou pendant une session sportive.
Un bouton Connect est aussi présent pour permettre la mise en réseau de plusieurs enceintes de la gamme. Cette fonction Party Connect permet de synchroniser jusqu’à 100 enceintes compatibles (donc Sony), pour sonoriser un grand espace ou créer une ambiance immersive lors d’un évènement.
À l’arrière, un cache étanche dissimule un port USB-C. Celui-ci est utilisé pour la recharge de l’enceinte, mais il permet aussi de recharger un smartphone grâce à la fonction Powerbank intégrée. Cette double fonction est bienvenue, surtout en déplacement. Certains pourront regretter en revanche l’absence d’entrée mini-jack 3,5 mm, ce qui limite les possibilités de connexion filaire.
Application et connectivité : l’essentiel est là
La Sony ULT Field 3 utilise le Bluetooth 5.2, avec prise en charge du multipoint, ce qui permet de connecter deux appareils simultanément. La fonction Fast Pair de Google est également supportée, ce qui simplifie l’appairage avec les smartphones Android récents. En revanche, on ne retrouve pas de compatibilité avec les codecs audio haute qualité comme aptX ou LDAC. Seuls les codecs SBC et AAC sont pris en charge, ce qui est un peu décevant de la part de Sony. Pas d’Auracast non plus pour permettre d’y connecter des modèles d’autres marques compatibles. 
Côté logiciel, tout passe par l’application Sound Connect. L’interface a été récemment remaniée pour regrouper les produits audio de la marque. L’enceinte y est bien intégrée, avec plusieurs options disponibles : activation du mode ULT, égaliseur à 7 bandes, gestion du multipoint, mise à jour du firmware ou encore réglage des modes de sonorisation (Standard, Stamina, ULT…).
L’application permet également d’activer la stéréo si vous possédez une deuxième enceinte ULT Field 3, ou de lancer une session Party Connect. Un point noir toutefois : l’égaliseur et le mode ULT sont incompatibles. Dès que le mode ULT est activé, l’égaliseur personnalisé est désactivé automatiquement. Et inversement. Ce choix technique est frustrant, car il empêche de vraiment ajuster le son à ses préférences tout en profitant des basses renforcées.
Qualité audio : des basses qui tapent, mais un manque de subtilité
L’ULT Field 3 est en effet conçue pour en mettre plein les oreilles, et cela s’entend. L’enceinte délivre un son puissant, ample et bien projeté. Le mode ULT, activable à la demande, renforce significativement les basses fréquences, avec un rendu très physique. Cela plaira sans aucun doute aux amateurs de hip-hop, d’électro ou de rock puissant. À volume moyen, les basses sont profondes et bien maîtrisées, sans empiéter sur les voix.
Les médiums sont clairs et détaillés, ce qui permet de bien distinguer les voix, les guitares acoustiques ou les pianos. Sur des morceaux pop ou folk, l’enceinte s’en sort très correctement, même si le rendu manque parfois un peu de chaleur.
Les aigus, quant à eux, sont un peu en retrait. À faible volume, le manque de brillance se fait sentir. À fort volume, ils peuvent devenir agressifs, avec des distorsions perceptibles sur certains morceaux riches en cymbales ou en voix haut perchées. L’enceinte reste mono, ce qui limite l’immersion sonore. Certes, le son est bien projeté en largeur, mais on reste loin du rendu stéréo.
L’enceinte peut monter très fort en volume, ce qui est idéal pour sonoriser une terrasse, une plage ou un petit rassemblement en extérieur. Néanmoins, à plein volume, la scène sonore perd en précision et la distorsion devient plus marquée, notamment sur les basses.
Autonomie : un vrai point fort
L’un des arguments majeurs de la ULT Field 3, c’est son autonomie. Sony annonce jusqu’à 24 heures d’écoute avec le mode Stamina activé, à volume modéré. Dans les faits, l’enceinte atteint aisément cette durée en utilisation classique, sans activation du mode ULT. C’est une excellente performance pour une enceinte de cette taille.
Si vous activez le mode ULT et poussez le volume, l’autonomie tombe à environ une quinzaine d’heures, ce qui reste acceptable vu la puissance déployée. Il est donc possible d’enchaîner une après-midi de plage ou une soirée en extérieur sans avoir à recharger.
Autre atout : la recharge rapide. Dix minutes de charge suffisent pour obtenir environ deux heures d’écoute. De quoi dépanner si vous êtes pressé avant un départ. Le port USB-C permet également d’utiliser l’enceinte comme une batterie externe pour recharger un smartphone, ce qui est un vrai plus pour les utilisateurs nomades.
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